mardi 25 décembre 2007

samedi 22 décembre 2007

Après le gel, ne pas oublier les plantes en pots

Dès le premier radoucissement et donc un répit des gels nocturnes, il faudra ne pas oublier d’arroser les plantes en pots et les godets restés dehors, au pied de la maison ou sous l’abri du porche. Dans ces conditions, les plantes meurent de soif l’hiver bien plus que du froid. Comme il ne faut pas les arroser en période de gel, on remet à demain et à plus tard….jusqu’à ce qu’il soit trop tard. On ne s’en apercevra qu’au début du printemps en observant des godets désespéremment vides ou des bourgeons fatalement desséchés. Un peu d’eau régulièrement, pas trop non plus, et une poignée d’un léger paillis en surface les aidera à passer l’hiver.

vendredi 21 décembre 2007

Le nandina domestica : pas celui-là, l’autre…

Il en est des plantes comme des couleurs ou des vêtements : il y a des modes et le nandina semble pour l’heure beaucoup retenir l’attention. Duquel s’agit-il ? J’incite à ne pas confondre la sélection horticole «Fire Power», en fait un arbuste plutôt lourd et tapageur, avec l’espèce et d’autres cultivars, élancés et gracieux. Ainsi je recommanderai de choisir les nandinas au feuillage très fin, s’élevant à plus d’1,50m et présentant des couleurs tout en nuances au fil des saisons (en association par exemple avec un rosier chinensis mutabilis). Aucun risque de détruire l’harmonie de la scène par le pouvoir du feu !

mardi 18 décembre 2007

Des sedums « Autumn Joy » presque à croquer!

Une jolie plante au nom trop ingrat : l’hellébore fétide

Admirée la première fois dans son milieu naturel (le sud-ouest de la France), sur les pentes rocailleuses du causse, au pied de grands buis et de quelques chênes, elle dressait ici et là ses hampes fleuries en plein hiver. Je l’ai retrouvée plus tard sur une fête des plantes cultivée par Le Jardin Plume. Deux pieds (dont un Wester Flisk) ont permis en peu d’années de retrouver cette ambiance. L’hellébore fétide se ressème volontiers, (elle « fait le tour » de la maison) et n’est jamais discordante, quelle que soit la situation. A l’expérience cette hellébore se plait en sol acide comme en terrain calcaire, résiste parfaitement à la sécheresse, se révèle généreuse et fidèle.

C’est un bon faire valoir : ainsi par exemple pour ceux qui veulent un massif entièrement persistant l’hiver, gai et sans souci à mi-ombre, elle peut rehausser un banal aucuba panaché, associée à une jolie fougère (dryopteris erythrosora : au printemps ses jeunes frondes prendront des tons cuivrés).A cette saison l'hellébore est aussi l'élégant contrepoint d'un tapis de feuilles rousses et grenat (ici les feuilles tombées d'un érable japonais et d'un fusain très coloré à l'automne, Euonymus alata compacta). Ailleurs encore diverses hellébores au pied d'un néflier du japon permettent d'apprécier la palette inouïe de cette grande famille.

jeudi 13 décembre 2007

La délicatesse du givre au petit matin

Tant pis pour la pelouse qui d’ailleurs n’est pas la priorité de ce jardin loin s’en faut. L’herbe crisse sous les pas et c’est avec délice que l’on furète (la température pourtant ne s’y prête guère), courbée pour admirer toutes ces beautés éphémères. Dans une heure le soleil aura tout effacé. Demain peut- être….

Les derniers boutons du rosier Opalia surpris par le givre.

Topiaire de buis poudré.

Sacrée follette : la sauge sclarée blanche qui, en bouton, s’évertuait à vouloir refleurir est rattrapée par le froid.

Un des geraniums vivaces très vivace qui ne bronche pas malgré les pluies et la chute des températures.

lundi 10 décembre 2007

A contre temps, la viorne d’hiver Bodnantense Dawn

Elle aurait presque un charme trompeur, cette viorne qui embaume vraiment à la ronde depuis un bon mois. Les fleurs petites et modestes sont plus présentes maintenant que les feuilles sont quasi tombées. Elles n’ont rien de très spectaculaires et le port de l’arbuste forme un « fond » plutôt qu’un devant de scène, …mais maintenant ne dirait-on pas le printemps avant l’heure ? Pour certains jardiniers, l’hiver le jardin «c’est fini». J’aime infiniment pour ma part les plantes à parfums d’hiver, et il y en a beaucoup. Près des entrées, le long des passages empruntés chaque jour, au pied d’un escalier,…elles ont toute leur place. Et chaque année en plein hiver on redécouvre à merveille le plaisir de leurs parfums.

mercredi 5 décembre 2007

Avis de tempête

La fin de l’automne est peut-être pour les jardiniers à la fois la période la plus ingrate et la plus prometteuse....On s’astreint au «grand nettoyage» des feuilles qui volent, des branches qui pendent, des derniers fruits blets, entre deux averses ou sous les bourrasques. C’est le moment aussi de transporter compost (maison) et fumier de bovin ou cheval (en granulés) pour les épandre partout, au pied des arbustes et des vivaces (sans oublier la haie, le sol s’y épuise vite) en prévision de la reprise de la végétation au printemps.Tous ces gros sacs, ces allées et venues à pousser la brouette… Cela ne tournerait-il pas aux corvées, ne ferait-il pas douter du jardinage et du jardin ? ….Ce jardin qui avec les premiers gels s’est déshabillé et montre tout «ce qui ne va pas» ! Il suffit pourtant de remarquer les plantes à l’allure fragile qui, stoïques, vont persister et affronter l’hiver (corydalis cheilanthifolia), les hellébores hissant déjà leurs boutons d’un joli vert tendre (hellébores foetidus et argutifolius) ou un arbuste planté il y a moins de trois ans qui décidemment cette année a beaucoup grandi …pour se redonner du cœur à l’ouvrage.

dimanche 2 décembre 2007

Hommage à Gertrude Jekill, Christopher LLoyd, Margery Fish ….et les autres

Grâce à leurs écrits nous avons le bonheur de pouvoir un peu approcher leur expérience et tirer profit de leurs si grandes connaissances. Et quelle modestie ! On lit et relit toujours avec un grand plaisir leurs ouvrages. Ils aident à se décomplexer et à oser sans « se prendre la tête». «J’ai beaucoup appris, et j’apprends toujours, des jardins des autres. Le principal enseignement que j’en ai retiré, c’est qu’il ne faut jamais dire « je sais » tant il y a à apprendre, toujours…La Nature est le plus subtil des chimistes et l’on ne sait jamais ce qu’elle va faire, ni quelle surprise elle a en réserve ». (extrait de Gertrude Jekill. Couleurs et jardins. Editions Herscher).

mardi 27 novembre 2007

Vieux pavés, vive la récup !

Quelques vieux pavés, réapparus à la surface devant un ancien garage ont été réutilisés, complétés par d’autres de récupération pour créer la voie carrossable (sur fond de forme, pose de géotextile, béton maigre, sans joints, pose au sable). L’allée piétonne sera en petits pavés de granit pour s’accorder aux moellons du soubassement, aussi en granit, et à la couleur beige de l’enduit d’origine de la maison (un enduit projeté au balai de genêt ! une technique aujourd’hui disparue).

vendredi 23 novembre 2007

Des roses pour l’automne, preuves à l’appui

En fleurs en ce moment le classique rosier ancien Jacques Cartier et un rosier à l’étrange destin : Souvenir de Ste-Anne’s. Découvert dans un jardin irlandais en 1916, à Ste Anne’s, il ne ressemble en rien à tous ceux de sa famille : c’est une mutation du rosier Bourbon « Souvenir de la Malmaison » (des fleurs rondes et très doubles). Le rosiériste anglais célèbre Graham Thomas l’a introduit en Angleterre et fait multiplier par les pépinières Hillings dans les années 1950. Il fleurit régulièrement par vagues du début de l’été jusqu’aux premiers froids. Pour Isabelle, une inconditionnelle des roses.

mercredi 21 novembre 2007

L’hydrangéa Grayswood : l’apothéose

Derniers feux, comme l’on dit, pour cet hydrangéa merveilleux taquiné par la floraison automnale d’une grande vivace (Eupatorium rugosum Chocolate : nommé sans doute pour son feuillage pourpre en début de saison et miel pour finir…).

dimanche 18 novembre 2007

Le Malus Evereste (suite)

Il a encore beaucoup grandi cette année et ses longues branches ploient jusqu’à hauteur des yeux. Les petits fruits ont viré au rouge pour se préparer à fêter Noël (dans un mois et demi!). Je le taillerai en février lorsque les oiseaux auront mangé les derniers.

jeudi 15 novembre 2007

Faire son jardin : par où commencer ?

Par regarder par les fenêtres…On habite d’abord sa maison avant d’habiter son jardin, en tous cas sous nos climats. Repérer ce qu’on aime regarder dehors et au contraire ce qui déplait, ce qu’on voudrait voir, effacer ou masquer, selon les saisons. L’exercice parait plus « facile » à la campagne qu’en pleine ville…
Traiter les problèmes qui empêchent justement de profiter du dehors : les courants d’air, les vues ingrates ou celles plongeantes des voisins, les flaques et la boue sur les passages les plus empruntés, les limites et les clôtures, les coins brûlants ou glacés.
Se pencher sur le sol et observer la terre, les petites plantes spontanées et les insectes pour comprendre dans quoi « on met les pieds ». (le jardinier mais surtout les futures plantations !).

Ensuite réfléchir à ce qu’on attend de la « vie au jardin ». Sans jamais oublier qu’un jardin, ce n’est pas « le tout, tout de suite », au contraire. Le jardin, on le fait pour après-demain, demain, avant aujourd’hui (Cà c’est cadeau !). Et comme la vie change, le jardin évoluera sans cesse, à plusieurs rythmes, nous aussi.

dimanche 11 novembre 2007

A la rubrique : le Jardinier Paresseux…

Patricia Beucher et Jean Paul Collaert ont commis un livre bien commode en 1987 «Le Beau jardin du paresseux », (réécrit par P.B seule et édité par Ulmer en 2000), bourré d’idées pratiques pour éviter au jardinier débutant (que j’étais somme toute…) de se prendre la tête. A mon tour de donner un conseil : éviter de couper trop vite les tiges des fleurs fanées. Pas parce que c’est «tendance», (çà l’est…le givre présupposé de l’hiver étant censé tout rendre féérique) mais parce que nombreuses sont celles qui nous offrent une deuxième beauté. Ainsi tout début septembre j’admirais encore la grâce des fleurs du Lysimache ephemerum. Et maintenant, ne sont-elles pas jolies ses tiges colorées au diapason de l’automne sur fond des derniers asters mauve ?

samedi 10 novembre 2007

Jeu de (p)ots

Ou comment au pied du figuier je stocke les pots sans encombrer la cabane du jardin. Serviront-ils de refuges à des petites bêtes pour l’hiver ?

vendredi 9 novembre 2007

Les bons conseils d’un libraire

C’est à Tours que Alain Renouf a ouvert sa librairie "Lire au jardin" il y a trois ans, un projet qu’il avait en tête depuis longtemps. Son catalogue est sur internet et, en bon libraire, il n’est jamais avare de conseils personnalisés. C’est un "pro" qui connaît aussi bien les fonds d’ouvrages anciens (il a remonté la remarquable bibliothèque de la SNHF : Société Nationale d’Horticulture de France) que les meilleurs ouvrages récemment sortis. Je l’ai rencontré par chance sur une fête des plantes. Quel que soit le sujet demandé, scientifique, artistique, en botanique, en environnement, littérature…et jardinage, il sait recommander "le bon livre".En ce moment il conseille ainsi 3 nouveaux ouvrages : "Jardiner durablement" de Jean-Michel Groult, un livre "tendance" responsabilisant notre comportement au jardin (éditions Ulmer qui fait paraître aussi deux petits livres très bien faits pour les jardiniers débutants : 'Arbustes et Vivaces mode d’emploi' de Didier Willery), «Artistes de nature» de Marc Pouyet (où comment pratiquer le land art chez soi…) et «Plaidoyer pour l’arbre» de Francis Hallé (un livre passionnant du botaniste qui participe aux extraordinaires expéditions sur la canopée de la forêt tropicale…).Photo: Le libraire Alain Renouf lors d'une fête des Plantes au mois de septembre dernier

mardi 6 novembre 2007

L'automne , encore

Le Cornus alba "Winter Flame ou Winter Beauty" (un simple semis sélectionné, formidable non ?), apprécié l’hiver pour ses tiges multicolores a une autre qualité, rare parmi ses congénères : les subtils dégradés d’or et de rose de son feuillage qui annoncent le début de l’automne et qu’il garde un bon moment.

vendredi 2 novembre 2007

Hydrangea Grayswood (suite…)

Je faisais l’éloge le 2 juillet dernier de l’hydrangéa Grayswood, encore et toujours "mon préféré": il sait se faire remarquer avec élégance (ni trop voyant comme certaines nouveautés, ni trop peu…) de juin à décembre. Il a maintenant pris et pour de longues semaines ses tons de rubis et d’amande, incomparables, qui «tiennent» aussi très bien en bouquets secs.

mercredi 31 octobre 2007

Un saxifrage à contre saison

La plupart des saxifrages sont appréciés pour leurs feuillages et leurs fleurs au printemps. Mais qu’elle est émouvante en octobre la floraison blanche du Saxifrage cortusifolia fortunei Rubrifolia. Colette Sainte-Beuve (pépinière Plantbessin : c’est grâce à elle qu’il y a vingt ans je me suis «mise» à la culture des vivaces qu’elle connait sur le bout des doigts…) la décrit très justement comme une galaxie de fleurs blanches. Celle-ci s’élève rapidement au-dessus d’un feuillage charnu et lustré, au revers d’un beau rouge. Une merveille asiatique (Japon, Corée, Chine…) à admirer de près. Elle se plaît à mi-ombre, le sol maintenu frais par…un bon paillis pardi !

mardi 30 octobre 2007

Le « Cestrum elegans » ? Bizarre, bizarre

J’ai eu envie de tester dans le patio très abrité côté sud de la maison, à l’abri de murs, d’arbres et d’arbustes bien implantés et aussi fragiles que lui, un Cestrum elegans, originaire du Mexique. Je l’ai choisi pour le velouté de son feuillage persistant et l’étrangeté de sa floraison l’été à l’extrémité de tiges arquées. Ayant reçu le fameux mérite du RHS il avait retenu mon attention et un pépiniériste de la côte nord de Bretagne m’a confirmé son intérêt. Après un premier hiver un peu difficile (il a perdu toutes ses feuilles...), de nouvelles tiges se sont élancées à plus de 2 mètres et… il a fleuri deux fois ! Au début de l’hiver et pendant tout l’été jusqu’à maintenant. Il parait que «c’est normal» puisque je ne laisse pas ses fruits mûrir. A bon entendeur !

vendredi 26 octobre 2007

Quelques fleurs blanches en variantes

Le boltonia asteroides (un grand cousin des asters, d’Amérique du Nord comme eux) qui taquine les dernières roses de Rush. Le rosier lui sert de tuteur…Justement en parlant rosiers, ne pas faire preuve d’ingratitude en omettant de citer deux rosiers blancs formidables : le rosier arbuste moschata Autumnalis et le rosier Opalia (plus bas) qui fleurissent encore sans relâche et avec profusion …depuis le mois de juillet.

jeudi 25 octobre 2007

Red dragon

Le grand persicaria microcephala « Red dragon » impressionnant toute la saison par son feuillage pourpre (à laisser se faufiler parmi les arbustes qui supporteront ses très longues tiges). Non il ne drageonne pas…et il se plait au soleil comme à l’ombre sèche.

mardi 23 octobre 2007

Tout feu, tout flamme, l’Euonymus alata

Plus large que haut, poussant assez lentement, ce cousin asiatique (Chine et Japon) du fusain d’Europe a un port graphique grâce à ses branches étalées. On le remarque donc à tout âge. Celui-ci est à l’ombre portée d’un mur, au nord-ouest. Chaque année au début de l’automne, je le surveille du coin de l’œil pour ne rien manquer : le feuillage vire progressivement du rose au cramoisi…

samedi 20 octobre 2007

Le Fothergilla major, parlons-en…

Parmi les arbustes choisis pour leurs colorations automnales, le Fothergilla major, en dépit de sa croissance lente, est l’un de mes favoris. Une photo dans le livre de Jelena de Belder, qui de plus le recommandait chaudement, m’avait fait « craquer » (dans «Arbres et arbustes pour les parcs et jardins» déjà cité). Ses conditions de culture lui conviennent ici : sol acide ou neutre, humidité, soleil ou ombre légère…Les trois premières années je les ai arrosés par temps sec. Je constate aussi, depuis que je maintiens un bon paillage au pied, qu’ils prennent plus « vite » du volume et de la hauteur. De toute manière le fothergilla major forme un joli buisson même jeune. Ah ! je n’ai pas évoqué sa curieuse floraison au printemps. Donnons du temps au temps…

jeudi 18 octobre 2007

Pas seulement au printemps les fleurs blanches

La nuit tombe tôt début octobre sous notre latitude…(et le matin les brumes sont quasi quotidiennes…), alors pour mettre de la lumière rien ne vaut la magie des fleurs blanches. A toute heure du jour elles donnent encore plus de « pep » aux chaudes tonalités d’automne et le jardin en est joyeux. Les jardiniers ont l’embarras du choix : ici l’aster ageratoides Ashvi devant un fothergilla major (arbuste). Un conseil pour l’aster Ashvi (qui fleurit longtemps, pratiquement d’août à novembre) : ne vous fiez pas à la modestie d’un plant en godet. Donnez-lui de la place : il occupe sans complexe près d’1m2 en une saison.

mercredi 17 octobre 2007

Bien choisir son sécateur

Quel conseils donner sur le choix d’un sécateur ? La première réponse est : «à sa main» ! L’essayer avant de l’adopter, actionner le mécanisme au creux de la main : qu’il s’ouvre et se ferme vite, sans geste superflu. C’est pourquoi je le préfère «à lames tirantes» c'est-à-dire aux deux lames « coupantes » (et non à enclume, qui écrase, ou à crémaillère : il faut l’actionner plusieurs fois pour couper). Deuxio ne pas le surestimer :…on s’acharne parfois à l’utiliser pour des branches trop fortes pour lui (là il faut un bon coupe-branches) ou pour rabattre mille tiges défleuries (et là une cisaille manuelle…). Tertio s’appliquer à sectionner les tiges, non par l’extrémité mais au fond de la lame : la coupe sera franche et nette. Enfin le positionner pour que sa partie la plus tranchante soit du côté de la branche conservée... (c’est bon pour la souplesse du poignet !).

lundi 15 octobre 2007

Parfum de jacinthe sur feuilles d’automne : le viburnum x bodnantense

Il embaume la jacinthe entre octobre et mars, par vagues, et tant pis si ses petites fleurs haut perchées restent inaccessibles. L’arbuste a bien atteint 3 mètres en quelques années. Je n’hésite pas à le rajeunir tous les deux ou trois ans en supprimant à la base les rameaux les plus âgés : cela lui évite aussi de prendre un port dégingandé. Cette viorne hybride demande quand même une situation un peu abritée et un sol fertile. Elle est précieuse parce qu’elle fleurit à contre saison…(l’hybride « Dawn », aux fleurs plus grandes, a été dotée du Mérite de la RHS) et avec un parfum….

dimanche 14 octobre 2007

Diable de sécateur !

Avez-vous remarqué ? c’est fou comme un sécateur a le don de vous lâcher des mains comme çà, sans qu’on y prenne garde … (quand l’envie vous prend de respirer une fleur, rattacher un lien, passer à autre chose…) jusqu’à se glisser subrepticement sous une feuille et se faire oublier… Alors en avoir deux n’est pas forcément superflu : si leurs mécanismes sont différents , avec l’expérience, on peut choisir l’un ou l’autre selon le geste à faire. Mon préféré est un Sandvik (en acier trempé avec revêtement et des branches costaudes en fibre de verre et "triple affûtage"), pour sa qualité de coupe, sa tenue en main. Il existe pour gaucher). A Sissinghurst ils utilisent les 'Felco' (une référence!). La marque Fiskars en propose aussi de grande qualité.


vendredi 12 octobre 2007

L’aster d’Alix

Son véritable nom est inconnu. Alix de St Venant m’en a fait cadeau aux jardins de Valmer il y a dix ans et il a prospéré, gagné du terrain jusqu’à se ressemer où bon lui semble, s’hybrider et apparaître dans des coins incongrus, jamais malade, solide et très florifère. Aster laevis ? Cordifolius ?... je donne ma langue au chat. Quels qu’ils soient, je conseille de rabattre les grands asters «qui s’affaissent» début juin près du sol si l’on veut se passer de les tuteurer. Il seront (peut-être) un peu moins hauts mais il resteront souples et vaporeux.

mercredi 10 octobre 2007

L’automne est précoce

L’automne est en avance cette année. Sans doute fatigués par une pousse incessante, des arbustes rentrent en dormance plus tôt que d’habitude. On en a vu certains se dessécher dès la mi août, leurs feuilles se flétrir. D’autres, arbres et arbustes, ont commencé à se colorer au début de septembre et maintenant, à peine est-on en octobre, le festival des couleurs d’automne a réellement commencé. Cette précocité provoque des associations inédites et des harmonies magnifiques comme la remontée de cette clématite Gipsy Queen sur les tons de feu du fothergilla major.


lundi 8 octobre 2007

Une viorne à part

Certains jardiniers sont déçus par cette viorne « Viburnum nudum Pink Beauty », une des vedettes pourtant des fêtes des plantes de l’automne : ils lui reprochent de «végéter», de peu fleurir et par conséquent de n’avoir à admirer que quelques perles chétives (en fait des baies magnifiques qui furent à l’origine de son nom). Moi aussi je l’ai trouvé lente à s’installer, peinant à croître et paraissant gênée par les arbustes voisins. Jusqu’à ce que je comprenne ses besoins : de la lumière et un sol frais (outre une terre acide, ce qui est le cas ici). Comme dans son milieu d’origine «sol humide en forêt ouverte» notait Jelena de Belder (dans «Arbres et arbustes pour parcs et jardins» éditions La Maison Rustique). Maintenant je ne l’oublie jamais en période de sécheresse. C’est un des seuls arbustes que j’arrose l’été, avec et autant que les hydrangéas.

vendredi 5 octobre 2007

Sauge et ciboulette, bonnes en cuisine, belles au jardin

Pourquoi se compliquer la vie ? La simplicité et l’harmonie de ces deux modestes plantes condimentaires suffisent à mettre en joie. Et c’est déjà tout un jardin. Je connais une jardinière en herbe, totalement novice, dont ce furent les premiers semis. La pleine réussite l’encouragea, outre le fait que très gourmande, cultiver « quelque chose qui se mange » suffisait à la motiver. Mais en plus elles sont si jolies…

jeudi 4 octobre 2007

Huldine, une clématite tardive

Les fleurs blanc nacré sont petites mais d’une grâce infinie. Et comme cette clématite est vigoureuse, ses fleurs semblent danser de branche en branche attirées par le grand soleil. Elle est recommandée pour les arceaux et pergolas. Fidèle à ma « technique », je l’ai planté au pied d’un arbuste (un rosier ancien) duquel maintenant elle s’élance chaque année à l’assaut de l’amélanchier voisin. Comme les autres clématites à floraison estivale et automnale, je la rabattrai près du sol en fin d’hiver.

lundi 1 octobre 2007

Somptueuses cette année les anémones du Japon

Dopées sans doute par les pluies du printemps les anémones du Japon sont belles cette année. La forme blanche simple bien connue, Honorine Jobert, recueille encore tous les suffrages après un siècle et demi de bons et loyaux services (créée en 1858). Certains jardiniers se méfient de ces anémones prolifiques et jugées envahissantes, si elles se plaisent. Mais il arrive qu’elles ne se plaisent pas du tout et font le désespoir d’autres jardiniers. J’ai découvert pour la première fois avec émotion quelques-unes de ses fleurs se hisser parmi les herbes folles d’un jardin abandonné. Des racines précieusement recueillies à l’automne suivant et replantées presque en surface ont surgi de beaux pieds qui ont fleuri la deuxième année. Il leur faut un peu de temps. Pour éviter qu’elles s’étalent, on peut les cerner à la bêche et replanter ailleurs les plus beaux pieds : j’en ai vu, traitées ainsi, de somptueuses dans les jardins du Palais Royal à Paris.

vendredi 28 septembre 2007

Dans la famille sedums d’automne….

Oublions ce vilain nom d’orpin, ingrat à l’oreille, pour admirer sans lassitude les multiples beautés des grands sedums d’automne. Traitées parfois avec condescendance de «plantes de grand-mère», ces vivaces ont tant de qualités! D’abord leur rusticité. Puis leur comportement. Elles pointent le bout de leurs nez (qu’elles ont d’un délicieux vert amande) tôt au printemps et sont alors de bonne compagnie, laissant la vedette à leurs voisines. Leurs tiges se hissent pendant l’été sans toujours qu’on s’en aperçoive (mais qu’elles sont jolies celles du très foncé telephium maximum Atropurpureum au milieu de l’origan doré !).
En septembre lorsque les fleurs prennent leurs couleurs, c’est un enchantement…et une ivresse pour les papillons. Celui-ci est le Sedum telephium maximum (spontané dans les rocailles d’altitude de l’est de l’Europe jusqu’au Caucase) aux délicates nuances de vert tendre. Le plus connu est le sedum spectabile « Autumn Joy »ou « Herbstfreude» au feuillage bleuté, à fleurs roses puis rouges rubis à maturité. Mais il y en a bien d’autres : à fleurs blanches fleurissant tôt l’été (le sedum spectabile Iceberg, ou le récent Stardust), à tiges vertes nervurées de rouge, totalement pourpres (tiges et fleurs), pourpres (tiges) et roses (fleurs : le lumineux Ruby Glow ) … ou encore presque noirs (ah ! le noir mais c’est une autre histoire…). Ils sont maintenant tous en fleurs : c’est le moment de choisir.