mardi 24 février 2009

Comment se priver du jaune ?

Une harmonie en jaune, au Potager de St-Jean de Beauregard sublime dès avant le printemps (réouverture les dimanches après-midi au 15 mars).

Certains l’aiment, d’autres pas. Mais dans cette (presque) fin d’hiver, le jaune donne «bonne mine» au jardin. Je ne parle pas du jaune quasi hystérique du forsythia qui s’imposera violemment au printemps. Le jaune doux et tendre du Corylopsis pauciflora (un arbuste tout fleuri dès février) ou de la simple primevère m’émeut. Le jaune joue la gamme avec classe, en écho avec la lumière plus forte depuis quelques jours (…l’anticyclone est là !).


Comment résister au jaune poudré des curieuses inflorescences du Cornus officinalis (clic), à l’harmonie des nouvelles variétés d’hellébore, au jaune doré des tout premiers crocus et narcisses, …Et même, en cette saison, au feuillage curieusement panaché du banal aucuba ?


samedi 21 février 2009

Avant le camellia


Il fut un temps où le camellia ne s’appelait pas encore camellia. Le célèbre botaniste Linné a nommé ainsi l’arbuste (devenu depuis un « must » des jardins de terre acide et climat tempéré) en reconnaissance à un père jésuite, Georg Kamel qui 40 ans plus tôt (on est dans la seconde moitié du 17ème siècle) en envoyait d’exquis dessins depuis les lointaines Philippines. Avant, son nom était « Tsubaki », son appellation japonaise. J’aime ce nom d’abord parce qu’il est joli phonétiquement et parce qu’il signifie « arbre aux feuilles luisantes ». Cette qualité fait du camellia une valeur sûre, en fait plus que ses fleurs (comme pour de nombreux arbres et arbustes). Car il faut prendre garde de choisir une variété qui « fane bien » c'est-à-dire dont les fleurs tombent dès la fanaison. Je n’ai pas cette chance (l’arbre était grand quand je suis arrivée …). Et il est loin le temps où les jardiniers pouvaient passer chaque jour et « secouer les camellias ». L’aspect en mélange de fleurs s’ouvrant ou fanant est plutôt vilain. D’ailleurs pendant très longtemps le camellia a été cultivé pour la fleur coupée (…vous savez à la boutonnière…). Quant à moi j’ai presque hâte que la floraison se termine…surtout qu’elle est abondante. Mais j’aime sa silhouette et son feuillage présents sans ostentation. Le camellia est une plante facile de culture reste très vigoureux malgré son grand âge. Sa taille facile est commode et utile pour le garder en forme .. et en pleine forme. Un pépiniériste spécialiste et passionné saura vous convaincre, Joël Lemaitre, qui perpétue la tradition nantaise (Il se déplace dans l’ouest, cf. son site).

jeudi 19 février 2009

Il est grand temps!

Février : début des travaux dans un jardin encore presque secret,
le splendide potager du Parc Caillebotte à Yerres (91)

De retourner au jardin et de reprendre le carnet de notes, l’un ou l’autre selon la météo et l’appétit… Il est grand temps : les deux réclament.
Ne plus regarder le jardin et renoncer un moment a quand même du bon: ensuite, comme au retour d’un voyage, l’œil est neuf et l’on voit tout à coup l’essentiel sans se perdre dans les détails. Avec des évidences : l’équilibre des volumes et des masses à reprendre (pour cela rabattre et désépaissir certains végétaux trop volumineux), les lignes et perspectives à accentuer, les écrans à revoir (ah ! les vues plongeantes chez les voisins en cette saison). Et la taille des arbustes à ne pas oublier. En hiver il est facile de remarquer les branches les plus vieilles et à bout de souffle par leur écorce grisâtre, par leur port retombant et croisé. Régénérer le jardin et le jardinier en même temps, voilà un bon projet !
Pour les conseils techniques, se référer si besoin à deux ouvrages incontournables, (Robert Mallet. 'L’optique des jardins' qui vient d’être réédité aux éd. Ulmer) et «le Prieur» (clic).


Le Potager de Caillebotte début septembre 2008