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lundi 14 septembre 2020

wilsonii, wilsonii...qui étiez- vous Monsieur Ernest Henry Wilson ?

C'est simple d'aimer les plantes, ...difficile de garder leur nom en mémoire, d'en comprendre le sens et l'origine. J'étais intriguée par ce "wilsonii" maintes fois mentionné et j'ai cherché. "Wilsonii" rappelle Ernest Henry Wilson, un personnage hors du commun auquel nous, jardiniers et jardinières d'aujourd'hui devons beaucoup.
Pendant vingt ans au début du 20ème siècle Ernest Wilson a voyagé dans d'innombrables pays en Asie, Australie, Nouvelle Zélande, Inde, Ceylan, Afrique pour établir des contacts avec des jardins et des botanistes. 
Sa première expédition vise à retrouver le davidia involucrata décrit par le père David. Puis l'Arnold Arboretum de Harvard (USA) lui demande de rapporter des graines et boutures de plantes issues des zones tempérées de la Chine.
Une vie d'aventurier explorateur enthousiaste et inlassable. En 1927, il sera nommé "Plant Hunting", chasseur de plantes, et connu aussi du surnom "the chinese Wilson".
Récemment encore un un journal canadien (le Soleil. 11 août 2016) le désigna comme "l'Indiana Jones" de la botanique (*). 
 
Ernest Wilson a introduit aux USA et en Angleterre à peu près 1200 espèces d'arbres, + de 1000 espèces d'arbustes, + ou - 100 000 herbacées, sous forme de graines, bulbes, boutures ou plantes. Il fit des milliers de photographies. De quoi donner le vertige...
Parmi toutes ses découvertes, plusieurs plantes nous sont familières: le kolwitzia amabilis, l'actinidia, le lys royal (lilium regal) découvert dans une vallée isolée entre le Sichuan et le Tibet. Et encore l'acer griseum, la clematis montana, clematis armandii, le rosier hugonis (un de mes préférés), la rosa helenae (dédiée à sa fiancée), l'heptacodion jasminoides...
 
Cela se complique car Ernest Wilson n'a pas découvert toutes les plantes dénommées "wilsonii". Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les plantes sont rarement découvertes par le personnage auquel leur nom est associé ; elles sont baptisées en leur honneur. Ainsi 60 espèces et variétés de plantes d'origine chinoise portent son nom : acer wilsonii, berberis wilsoniae, euonymus wilsonii etc, etc... 
(*) Sur la vie aventurière de E.H.Wilson cf. les sites web de Kew gardens et Le Soleil. article du 11 août 2016
  

mardi 13 mars 2018

Ad Vita(m) aeternam reconnaissante

Le Journal de jardin de Vita Sackville-West, créatrice avec son mari Harold Nicolson du plus célèbre jardin d'Angleterre, Sissinghurst Castle Garden dans le Kent vient d'être traduit en français.
Un recueil de notes et d'articles sans doute tirés de la chronique hebdomadaire tenue après la guerre dans The Observer " In Your Garden". En 1948 elle fut aussi membre fondateur du comité des jardins du National Trust (institution aujourd'hui gestionnaire de Sissinghurst, juste retour des choses).

Ce recueil a été édité en 1989 près de trente ans après sa mort. Quelle heureuse initiative des éditions Klincksieck de l'avoir traduit dans leur collection De Natura Rerum consacrée à la nature.
Vita Sackville-West. Journal de mon jardin. De Natura Rerum. Klincksieck. 2017
 La lecture du Journal sous forme de billets qui se succédent par saisons et par mois a tout pour mettre en joie. Les thèmes se suivent au fil de sa pensée. On comprend à travers les lignes que ses débuts au jardin furent d'abord livresques mais que faisant fi des conventions elle eut un regard neuf sur les choix et l'usage des plantes,- des plus communes aux plus rares -, sur les couleurs et leurs associations (si extraordinaires dans le jardin jusqu'à aujourd'hui). 

Un certain bon sens et sa propre expérience la guident. Les fleurs, les bouquets tout au long de l'année sont importants pour elle. Sa curiosité, son inventivité...comme son sens de l'économie, (attentive aux cordons de la bourse pour développer un jardin sans se ruiner), parcourent l'ouvrage.  Elle répond avec attention et réflexion aux demandes de ses lecteurs. 

On reconnait avec émotion en lisant ces billets des plantes auxquelles on est soi-même si sensible. Et loin d'un pensum, le journal de Vita Sackville-West est irrigué d'un humour parfois féroce, typiquement british (?). J'ai éclaté de rire à plusieurs reprises au fil des chapitres. Il met en joie vous dis-je lorsque les brutales averses de mars nous écartent du jardin. 

vendredi 16 février 2018

Délices botaniques. Merci Gwen !

Le zardindesdelices, gwenzardin, vous connaissez ? Je ne saurais assez la remercier d'avoir mis en lien dans son article du 19 janvier dernier la formidable vidéoconférence de Francis Hallé : "Un arbre tout neuf" donnée en mars dernier lors de la 3ème édition de "Quand les arbres se font la malle" (week-end bisannuel de rencontres botaniques organisé par la Klorane Botanical Foundation (74). Je connaissais la renommée de cet éminent botaniste - médiatisé lors de ses expéditions sur la canopée des forêts tropicales - mais n'avais jamais eu l'occasion de l'écouter. Installez-vous confortablement sans être dérangés pendant une heure pour visionner la vidéo car...on en sort secoué ou à tout le moins remué.
 Un jeune hêtre planté en 2013 sur le talus, amené à dominer les repousses d'ormes  qui hélas ne durent pas au-delà de quelques années depuis la propagation de la graphiose. Qu'en dirait Francis Hallé?
Ses recherches et celles d'autres équipes internationales révolutionnent (le mot n'est pas trop fort) les connaissances sur l'identité et les performances du végétal dont celles concernant les arbres. J'avais bien relevé par expérience qu'un arbre, contrairement à nous, pauvres animaux simplets, avait la capacité de se régénérer et de rajeunir si je puis dire. (J'avais vu surgir d'un vieux pommier demi-tige en espalier, couché et pratiquement moribond, un rejet très droit et vigoureux ; quelques années plus tard devenu "un arbre" il donnait ses premières pommes qui se révélèrent être de délicieuses Winter Banana).  

La réalité est bien au-delà et Francis Hallé en parle à la fois avec maestria et simplicité (non dénuée d'une pointe d' humour qui fait penser à Raymond Devos). Depuis je regarde les grands arbres du jardin différemment, avec encore plus de respect. Comme l'ensemble des vidéoconférences des 2 éditions 2015 et 2017 de "Quand les arbres se font la malle" sont en ligne (lesplantessefontlamalle.wordpress.com), il y a de quoi nourrir notre passion et soif de découvertes avec les plus grands spécialistes. Très bonnes soirées!

dimanche 10 février 2008

Pensée du jour… de Gertrude Jekyll

« N’allons pas nous décourager à l’idée qu’il y a tant à apprendre. Les premiers pas se font dans un délicieux inconnu, les premiers succès sont des victoires d’autant plus heureuses que l’on ne les attendait guère, chaque étape de l’apprentissage élargit le champ de vision et conforte la démarche d’un gain de sens critique. Chaque pas est un peu plus sûr que le précédent, chaque prise un peu plus solide. (…) Un jardin est un grand professeur : il apprend la patience et le soin, il enseigne l’application et l’effort et, par-dessus tout, la confiance». (extraits Naissance d’un jardin. Editions Herscher).

mardi 29 janvier 2008

Taille, taillons, taillez,

Il a gelé cette nuit et il fait froid : quoi faire au jardin? Planter? C'est risqué. Il y a mieux à faire : entreprendre la taille d’hiver des arbres et des arbustes caducs (ceux qui fleuriront l’été prochain ou à l’automne…). Je le fais « à l’œil » pour qu’une fois la taille faite leurs silhouettes soient élancées, rajeunies, équilibrées. Donc supprimer les branches qui se croisent, celles qui vont vers l’intérieur, qui retombent, les brindilles, les plus basses, les mortes bien sûr…. Et pour une technique «de pro» , …(ou parce qu’on a quand même parfois peur de se tromper)… avoir sous la main et consulter «Le Prieur» ! (clic) . La tige courbe de l'amélanchier, la plus ancienne, et celle qui s'écarte à l'oblique seront rabattus au ras du sol cet hiver...(ou au printemps juste après la floraison pour en profiter quand même!)

dimanche 2 décembre 2007

Hommage à Gertrude Jekill, Christopher LLoyd, Margery Fish ….et les autres

Grâce à leurs écrits nous avons le bonheur de pouvoir un peu approcher leur expérience et tirer profit de leurs si grandes connaissances. Et quelle modestie ! On lit et relit toujours avec un grand plaisir leurs ouvrages. Ils aident à se décomplexer et à oser sans « se prendre la tête». «J’ai beaucoup appris, et j’apprends toujours, des jardins des autres. Le principal enseignement que j’en ai retiré, c’est qu’il ne faut jamais dire « je sais » tant il y a à apprendre, toujours…La Nature est le plus subtil des chimistes et l’on ne sait jamais ce qu’elle va faire, ni quelle surprise elle a en réserve ». (extrait de Gertrude Jekill. Couleurs et jardins. Editions Herscher).

dimanche 11 novembre 2007

A la rubrique : le Jardinier Paresseux…

Patricia Beucher et Jean Paul Collaert ont commis un livre bien commode en 1987 «Le Beau jardin du paresseux », (réécrit par P.B seule et édité par Ulmer en 2000), bourré d’idées pratiques pour éviter au jardinier débutant (que j’étais somme toute…) de se prendre la tête. A mon tour de donner un conseil : éviter de couper trop vite les tiges des fleurs fanées. Pas parce que c’est «tendance», (çà l’est…le givre présupposé de l’hiver étant censé tout rendre féérique) mais parce que nombreuses sont celles qui nous offrent une deuxième beauté. Ainsi tout début septembre j’admirais encore la grâce des fleurs du Lysimache ephemerum. Et maintenant, ne sont-elles pas jolies ses tiges colorées au diapason de l’automne sur fond des derniers asters mauve ?

mardi 17 juillet 2007

Les virtuoses de Talcy

Que celui ou celle qui n’a pas tourné cent fois avec la plus grande perplexité autour d’un arbre fruitier, d’un rosier, ou de tout autre arbuste jette la première branche : tailler ou ne pas tailler, that’s the question ! Pendant des années, comme beaucoup, je n’osais pas. Ensuite j’ai observé comment des professionnels opéraient : ah! la taille en nuage par Yves Brennelière …, les roses au jardin de démonstration Eve à Morailles, les fruitiers au superbe verger du château de Talcy (un lieu au charme exquis dedans et dehors... à découvrir absolument). Ou comment d’autres n’opéraient pas, attendant les résultats d’une tempête pour (éventuellement) intervenir. Un livre a ôté mes derniers complexes (« La taille raisonnée des arbustes d’ornement ». P.Prieur. éditions Ulmer) . Au premier abord très technique et ardu, en fait clair et pratique : à lire au fur et à mesure, à petites doses si besoin. On comprend les différentes croissances des végétaux, et donc les modes et les effets de la taille. A chacun de décider, en connaissance de cause !