Une journée entière n'y suffit pas si l'on tient à s'attarder sur chacun des jardins. Dans ce kaléidoscope du jardinage et de l'art des jardins, chacun fait ses choix.
J'ai déjà évoqué Wisley dans 2 articles précédents (Jardins sauvages, article du 18 février 2020 et L'humour british au jardin, article du 22 juin 2019). Quelques facettes m'ont particulièrement marquée.
Dès l'entrée, le manoir et son grand bassin en imposent. Le ton est donné.L'imposant manoir de style Tudor mâtiné "Arts & Crafts" construit par la RHS dans les premières années 1900, siège de son administration, contribuent fortement à l'élégance du domaine.
Loin de s'en tenir à la tradition, Wisley présente des expérimentations notamment en prévision des bouleversements climatiques. La RHS a ainsi réalisé un jardin sur gravier "South Africa Meadow". Ce jardin relativement récent m'a laissé pantois(e) d'admiration par sa maîtrise, sa simplicité et son raffinement.
Un peu plus loin, ce jardin se prolonge par des floraisons aux teintes complémentaires. L'équilibre des masses végétales imbriquées les unes dans les autres et celui des contrastes entre les feuillages sont tellement réussis : on peut à la fois observer parfaitement chaque plante et admirer l'ensemble.
La grande rocaille de Wisley ("Rock Garden") est bien connue, très photographiée et présentée dans les magazines. J'y ai remarqué l'abondance et la gaieté de la petite armeria blanche (armeria maritima?) appelée gazon d'Espagne et l'aspect très naturel des plantations (grâce aux semis spontanés? au soin méticuleux des jardiniers? ou les deux?)
Nombre de visiteurs s'attardent aussi dans des serres extrêmement soignées qui présentent à hauteur des yeux des petites "plantes alpines ("Alpine Houses")
Wisley, c'est aussi une boutique d'accessoires de jardin avec des pépites et une librairie abondamment fournie. Mieux que la pépinière "Plant centre" qui m'a déçu. Par contre j'ai été fière d'y voir des rhododendrons produits...en Bretagne par Stervinou. Comme quoi!