lundi 9 mai 2011

Que la lumière soit !

Non les rhododendrons ne sont pas tous amateurs d’ombre, persistants, rouges, bleus, blancs, pourpres, d’origine asiatique… Bien sûr les azalées de toutes couleurs, qu’elles soient chinoises ou japonaises ou encore (à partir d’espèces caduques américaines !)les innombrables hybrides créés en Belgique et Pays Bas au 19ème siècle puis en Angleterre, sont elles aussi des rhododendrons. Mais cette espèce-ci, le rhododendron luteum à la jolie floraison jaune doré, est bien particulière.
D’abord les espèces à fleurs jaunes sont assez rares dans la nature. Et son origine à vrai dire peu commune (Est et Sud-Est de l’Europe, Turquie, montagnes du Caucase jusqu’à 2 200m d’altitude) prouve son caractère particulièrement solide (*). Le rhododendron luteum est aussi présent en Pologne, Slovénie et s’est naturalisé en Belgique. Son port est aéré, le feuillage caduc vert tendre, les fleurs fines et délicatement odorantes d’un parfum d’agrume. Toutes ses qualités ont justement été exploitées dans la création d’hybrides. 

Pourtant ici à mi ombre il a végété une dizaine d’années, peu poussant, à compter les fleurs sur les doigts d’une main…. Jusqu’à ce que l’érable palmatum qui l’ombrageait soit éclairci. En une saison le rhododendron luteum a pris du volume et multiplié ses boutons à fleurs. Sa réaction quasi immédiate à la lumière nous a convaincus : en fin d’hiver il a été transplanté (sans aucun souci : la motte est aisément transportable) dans une petite clairière et depuis quelques jours il a pour la première fois magnifiquement fleuri. En prévision de l’été, j’ai simplement disposé à son pied un paillage de tourbe recouverte d’aiguilles de pin.
(*A ne pas confondre avec R.lutescens du Sichuan en Chine, semi-persistant, aux fleurs plus pâles, résistant à la chaleur et à la sécheresse mais pas au froid !).

jeudi 5 mai 2011

Coquins ces hollandais !

Quoi rapporter des Pays-Bas à une jardinière convaincue ?
Des tulipes bien sûr. Deux gros sacs de tulipes « Rembrandt » achetés à l’aéroport d’Amsterdam avec une photo bien alléchante sur le paquet furent un joli cadeau… Des tulipes flammées, marbrées, multicolores, reconnaissables entre toutes. Mais en fait de tulipes Rembrandt que nenni ! Sortit de terre un mélange de tulipes mi hâtives, charmantes au demeurant, la majorité rose dragée, jaune (aïe!pour l’harmonie…) et rouge, résistantes et fidèles depuis.
 

Mettons les choses au point. D’abord la « vraie » tulipe Rembrandt, celle qui fit se pâmer les tulipomaniaques hollandais au 17ème siècle, n’est plus commercialisée pour éviter la propagation du virus qui en fut la cause. (un virus propagé tout simplement par les pucerons). Méfions-nous des appellations trompeuses (et racoleuses…)et faisons confiance aux producteurs ou revendeurs présents sur les fêtes des plantes d’automne : on peut remarquer leurs bulbes sains, de beau calibre, en variétés sélectionnées (et disposer de conseils avisés), loin des produits « industriels » diffusés dans la grande distribution par nos amis hollandais….

mardi 3 mai 2011

Deux fois pas trois !


L’exochorda racemosa (pas macrantha The Bride, l’autre) grand arbuste considéré surtout pour sa délicate et éblouissante floraison printanière, - sa silhouette élancée et son feuillage vert tendre sont élégants aussi – s’est en partie brutalement desséché pour la deuxième année consécutive : les branches maîtresses portant jeunes feuilles et fleurs en boutons ont flétri en quelques jours donnant à l’arbuste un aspect lamentable. Certes une branche latérale est bien fleurie et une jeune pousse au pied reste apparement vigoureuse. L’origine de la plante n’est certainement pas en cause : elle provient d’un excellent producteur et ce n’est sûrement pas « le chignon » (les racines qui s’enroulent sur elles-mêmes et finissent par asphyxier la plante mal élevée dès le semis). Quoi qu’il en soit, l’exorchorda vit peut-être ici sa dernière année. J’ai immédiatement coupé à ras les parties sèches. L’année prochaine, s’il recommence, je le supprime c’est sûr...