mardi 18 décembre 2007

Une jolie plante au nom trop ingrat : l’hellébore fétide

Admirée la première fois dans son milieu naturel (le sud-ouest de la France), sur les pentes rocailleuses du causse, au pied de grands buis et de quelques chênes, elle dressait ici et là ses hampes fleuries en plein hiver. Je l’ai retrouvée plus tard sur une fête des plantes cultivée par Le Jardin Plume. Deux pieds (dont un Wester Flisk) ont permis en peu d’années de retrouver cette ambiance. L’hellébore fétide se ressème volontiers, (elle « fait le tour » de la maison) et n’est jamais discordante, quelle que soit la situation. A l’expérience cette hellébore se plait en sol acide comme en terrain calcaire, résiste parfaitement à la sécheresse, se révèle généreuse et fidèle.

C’est un bon faire valoir : ainsi par exemple pour ceux qui veulent un massif entièrement persistant l’hiver, gai et sans souci à mi-ombre, elle peut rehausser un banal aucuba panaché, associée à une jolie fougère (dryopteris erythrosora : au printemps ses jeunes frondes prendront des tons cuivrés).A cette saison l'hellébore est aussi l'élégant contrepoint d'un tapis de feuilles rousses et grenat (ici les feuilles tombées d'un érable japonais et d'un fusain très coloré à l'automne, Euonymus alata compacta). Ailleurs encore diverses hellébores au pied d'un néflier du japon permettent d'apprécier la palette inouïe de cette grande famille.

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