vendredi 28 novembre 2008

La vie en rose : Saxifrage cortusifolia fortunei Black Ruby!

Ne faisons pas grise mine malgré ces jours de plus en plus courts, le temps sombre de novembre et le climat en tous points morose. Le jardin réserve toujours et toujours de belles surprises. Comme cette vivace, le Saxifrage cortusifolia fortunei Black Ruby. Encore une trouvaille de Dominique Voisin (pepiniere-laroche-saint-louis.fr). L’année dernière presque à la même date, je remarquais combien son cousin, le Saxifrage c.fort.Rubrifolia avait apprécié d’être transplanté dans de meilleures conditions (pour lui: plus de lumière bien qu’à mi-ombre, sans concurrence…). Le feuillage du S.Black Ruby, aussi charnu, quasiment noir du printemps à l’été, curieusement s’éclaircit et verdit à l’automne. Sa floraison d’un rose tyrien est étonnante. Puisque c’est sa première année au jardin, la touffe est modeste ; il faut se pencher pour l’admirer de près (devant les branches arquées d’un superbe arbuste persistant : le loropetalum). Bingo ! Le rose est quasi identique à celui des fleurs du loropetalum chinense Fire Dance qui lui fleurira en mars. Vous verrez !

dimanche 23 novembre 2008

Faire tapisserie : c’est un plaisir…

Le journaliste Didier Willery, auteur (discret) d’articles et d’ouvrages toujours intéressants, jamais avare de conseils pratiques, recommandait justement dans une excellente petite collection éditée chez Bordas il y a dix ans («Un jardin facile à entretenir. 300 idées…»), de «faire tapisserie» : mélanger et imbriquer des plantes très différentes, «comme dans la nature», ce qui simplifie le travail d’entretien, évite les maladies et la prolifération des parasites. Suivant ses conseils, le résultat parfois dépasse les espérances. Comme ici : le Persicaria microcephala Red Dragon (encore lui) qui s’étire et vagabonde s’est tellement emmêlé au géranium vivace Patricia que je n’ose les toucher. J’attendrai que les premiers gels rabattent le tout. En attendant moi aussi... je fais tapisserie.

lundi 17 novembre 2008

Complices: le viburnum Hillieri Winton et le persicaria Red Dragon

Il n’est pas toujours facile, quoi qu’on en dise, d’associer arbustes et vivaces. D’ailleurs Thierry Denis, excellent pépiniériste du Jardin du Morvan, est ferme sur ce point: son catalogue répartit clairement ses vivaces sur le critère suivant : («loin des racines» ou «qui acceptent la concurrence»). A l’expérience, les vivaces sont à surveiller étroitement. Sous peine de voir les hostas (et d’autres) dépérir par manque de lumière lorsque les arbustes doublent de volume, ou au contraire, par exemple, les asters Ashvi envahir le pied des fothergillas… Mais là, quelle complicité ! le Persicaria microcephala Red Dragon a profité de la viorne pour appuyer ses très longues tiges. Il allège le caractère un peu raide de l’arbuste et le mélange des couleurs en cette saison est un bonheur. Non?

vendredi 14 novembre 2008

Un grand Trophée pour le Pistacia sinensis

Dans la catégorie 'arbres et arbustes', lors de sa fête d’automne, St-Jean de Beauregard vient d’attribuer son Trophée 2008 au Pistacia sinensis, présenté par les Pépinières de la Preille. L’ayant planté au jardin l’hiver dernier je le regarde depuis d’un regard attendri (outre qu’admiratif). En quête de petits arbres «poussant relativement vite, d’origine asiatique, pour un bosquet, pas trop volumineux, pas difficiles, plutôt élancés, des caducs aux feuillages d’automne, un à deux persistants, des feuilles aux formes contrastées etc…» je l’avais remarqué sur le stand de Vincent Grellier des susdites Pépinières. Encore quasi inconnu le Pistacia sinensis (ou p.formosana Matsum) tout de suite séduit par son feuillage gracile, par les variations de teintes sur ses longues feuilles pennées et ses jeunes rameaux. Dès cette première année suivant sa plantation, il a pris de l’étoffe et n’a pas bronché face aux aléas climatiques. Si le feuillage d’automne fait sa réputation, les jeunes pousses du printemps sont elles aussi splendides. Comme il déteste les transplantations, il faut seulement prendre garde à bien choisir son emplacement (un conseil de Vincent Grellier).

jeudi 13 novembre 2008

Au vent mauvais

Le jardin a roussi, au sens propre du terme. Tout s’est précipité en quelques jours : les brutales rafales de vent ont grillé et arraché la plupart des feuillages qu’on remarquait particulièrement lumineux cette année.
Presque seul à résister l’érable japonais (acer palmatum type), pourtant situé dans un passage à courants d’air, est intact. Je lui rends grâce. Son cousin l’érable palmatum Senkaki (au feuillage d’automne doré de toute beauté) lui s’est totalement dépouillé ; heureusement le corail de ses jeunes branches, très visible en hiver, me consolera vite.Les fleurs séchées de l'Hydrangea quercifolia Snowflake, couleur cannelle.
Certes il subsiste encore parmi les verts persistants des teintes subtiles or, caramel, terre de sienne et d’ombre (pour ne pas dire pain brûlé) sur des arbustes et des vivaces.
Mais ce n’est plus «çà».
Les quelques fleurs délicates et claires des dernières floraisons semblent presque incongrues : les roses (ici Rush, plus pâle qu’en été, bien remontante) ou les infatigables schizostylis qui continuent à fleurir sans relâche…plus que jamais.

lundi 3 novembre 2008

Pour la Bagatelle

Pour les asters c’est la fin. Je rabats les différentes variétés au fur et à mesure qu’elles fanent afin d'éviter les semis intempestifs. (Encore que, je suis très fière depuis deux ans d’un hybride à feuillage pourpre, très costaud, apparu dans un endroit improbable….). Cela dit prenez rendez-vous l’année prochaine … à Paris et allez à Bagatelle. En contrebas du parc, à droite de l’entrée, un délicieux jardin (devant la romantique maison du jardinier) présente de longs massifs de vivaces dont une superbe bordure d’asters d’automne, bien étiquetés pour préciser les variétés. Tous des valeurs sûres. Le lieu est charmant, très cosy, en contrepoint de la célèbre institution « Roseraie de Bagatelle ». Et le parc est beau à cette saison.