mardi 25 décembre 2007

samedi 22 décembre 2007

Après le gel, ne pas oublier les plantes en pots

Dès le premier radoucissement et donc un répit des gels nocturnes, il faudra ne pas oublier d’arroser les plantes en pots et les godets restés dehors, au pied de la maison ou sous l’abri du porche. Dans ces conditions, les plantes meurent de soif l’hiver bien plus que du froid. Comme il ne faut pas les arroser en période de gel, on remet à demain et à plus tard….jusqu’à ce qu’il soit trop tard. On ne s’en apercevra qu’au début du printemps en observant des godets désespéremment vides ou des bourgeons fatalement desséchés. Un peu d’eau régulièrement, pas trop non plus, et une poignée d’un léger paillis en surface les aidera à passer l’hiver.

vendredi 21 décembre 2007

Le nandina domestica : pas celui-là, l’autre…

Il en est des plantes comme des couleurs ou des vêtements : il y a des modes et le nandina semble pour l’heure beaucoup retenir l’attention. Duquel s’agit-il ? J’incite à ne pas confondre la sélection horticole «Fire Power», en fait un arbuste plutôt lourd et tapageur, avec l’espèce et d’autres cultivars, élancés et gracieux. Ainsi je recommanderai de choisir les nandinas au feuillage très fin, s’élevant à plus d’1,50m et présentant des couleurs tout en nuances au fil des saisons (en association par exemple avec un rosier chinensis mutabilis). Aucun risque de détruire l’harmonie de la scène par le pouvoir du feu !

mardi 18 décembre 2007

Des sedums « Autumn Joy » presque à croquer!

Une jolie plante au nom trop ingrat : l’hellébore fétide

Admirée la première fois dans son milieu naturel (le sud-ouest de la France), sur les pentes rocailleuses du causse, au pied de grands buis et de quelques chênes, elle dressait ici et là ses hampes fleuries en plein hiver. Je l’ai retrouvée plus tard sur une fête des plantes cultivée par Le Jardin Plume. Deux pieds (dont un Wester Flisk) ont permis en peu d’années de retrouver cette ambiance. L’hellébore fétide se ressème volontiers, (elle « fait le tour » de la maison) et n’est jamais discordante, quelle que soit la situation. A l’expérience cette hellébore se plait en sol acide comme en terrain calcaire, résiste parfaitement à la sécheresse, se révèle généreuse et fidèle.

C’est un bon faire valoir : ainsi par exemple pour ceux qui veulent un massif entièrement persistant l’hiver, gai et sans souci à mi-ombre, elle peut rehausser un banal aucuba panaché, associée à une jolie fougère (dryopteris erythrosora : au printemps ses jeunes frondes prendront des tons cuivrés).A cette saison l'hellébore est aussi l'élégant contrepoint d'un tapis de feuilles rousses et grenat (ici les feuilles tombées d'un érable japonais et d'un fusain très coloré à l'automne, Euonymus alata compacta). Ailleurs encore diverses hellébores au pied d'un néflier du japon permettent d'apprécier la palette inouïe de cette grande famille.

jeudi 13 décembre 2007

La délicatesse du givre au petit matin

Tant pis pour la pelouse qui d’ailleurs n’est pas la priorité de ce jardin loin s’en faut. L’herbe crisse sous les pas et c’est avec délice que l’on furète (la température pourtant ne s’y prête guère), courbée pour admirer toutes ces beautés éphémères. Dans une heure le soleil aura tout effacé. Demain peut- être….

Les derniers boutons du rosier Opalia surpris par le givre.

Topiaire de buis poudré.

Sacrée follette : la sauge sclarée blanche qui, en bouton, s’évertuait à vouloir refleurir est rattrapée par le froid.

Un des geraniums vivaces très vivace qui ne bronche pas malgré les pluies et la chute des températures.

lundi 10 décembre 2007

A contre temps, la viorne d’hiver Bodnantense Dawn

Elle aurait presque un charme trompeur, cette viorne qui embaume vraiment à la ronde depuis un bon mois. Les fleurs petites et modestes sont plus présentes maintenant que les feuilles sont quasi tombées. Elles n’ont rien de très spectaculaires et le port de l’arbuste forme un « fond » plutôt qu’un devant de scène, …mais maintenant ne dirait-on pas le printemps avant l’heure ? Pour certains jardiniers, l’hiver le jardin «c’est fini». J’aime infiniment pour ma part les plantes à parfums d’hiver, et il y en a beaucoup. Près des entrées, le long des passages empruntés chaque jour, au pied d’un escalier,…elles ont toute leur place. Et chaque année en plein hiver on redécouvre à merveille le plaisir de leurs parfums.

mercredi 5 décembre 2007

Avis de tempête

La fin de l’automne est peut-être pour les jardiniers à la fois la période la plus ingrate et la plus prometteuse....On s’astreint au «grand nettoyage» des feuilles qui volent, des branches qui pendent, des derniers fruits blets, entre deux averses ou sous les bourrasques. C’est le moment aussi de transporter compost (maison) et fumier de bovin ou cheval (en granulés) pour les épandre partout, au pied des arbustes et des vivaces (sans oublier la haie, le sol s’y épuise vite) en prévision de la reprise de la végétation au printemps.Tous ces gros sacs, ces allées et venues à pousser la brouette… Cela ne tournerait-il pas aux corvées, ne ferait-il pas douter du jardinage et du jardin ? ….Ce jardin qui avec les premiers gels s’est déshabillé et montre tout «ce qui ne va pas» ! Il suffit pourtant de remarquer les plantes à l’allure fragile qui, stoïques, vont persister et affronter l’hiver (corydalis cheilanthifolia), les hellébores hissant déjà leurs boutons d’un joli vert tendre (hellébores foetidus et argutifolius) ou un arbuste planté il y a moins de trois ans qui décidemment cette année a beaucoup grandi …pour se redonner du cœur à l’ouvrage.

dimanche 2 décembre 2007

Hommage à Gertrude Jekill, Christopher LLoyd, Margery Fish ….et les autres

Grâce à leurs écrits nous avons le bonheur de pouvoir un peu approcher leur expérience et tirer profit de leurs si grandes connaissances. Et quelle modestie ! On lit et relit toujours avec un grand plaisir leurs ouvrages. Ils aident à se décomplexer et à oser sans « se prendre la tête». «J’ai beaucoup appris, et j’apprends toujours, des jardins des autres. Le principal enseignement que j’en ai retiré, c’est qu’il ne faut jamais dire « je sais » tant il y a à apprendre, toujours…La Nature est le plus subtil des chimistes et l’on ne sait jamais ce qu’elle va faire, ni quelle surprise elle a en réserve ». (extrait de Gertrude Jekill. Couleurs et jardins. Editions Herscher).