jeudi 31 janvier 2008

Première floraison

Quoi de plus émouvant que de découvrir la première floraison d’un arbuste à peine planté à l’automne…même si l’on sait que «la partie n’est pas gagnée» (il faudra au moins pendant deux à trois ans le surveiller, l’arroser régulièrement l’été, le pailler au pied...). Mais les petites houppettes du Cornus officinalis d’un jaune primevère font plaisir à voir. Ce grand arbuste élancé prend en fait l’allure d’un arbre (il peut parait-il atteindre 10m de haut…nous verrons). Il m’a été conseillé par Vincent Grellier (Pépinières Botaniques de la Preille) : je voulais gagner en hauteur, planter un petit arbre à croissance rapide au milieu d’arbustes à écorces l’hiver (un mélange de Cornus alba, Cornus Winter Flame et Cornus Flaviramea). Le Cornus officinalis (qui ressemble au Cornus mas européen) en plus grand, a eu nos suffrages : son feuillage vire au rouge orangé à l’automne, son écorce pèle en lamelles cannelle, ses fruits écarlates dès septembre sont un plus, sa résistance est gage de réussite (à la sécheresse et au froid). Originaire du Japon et de Corée, il fera le lien avec la grande haie, qui non loin de là, réunit de superbes arbustes asiatiques.

mercredi 30 janvier 2008

Jeunes tiges de l’année d’un Cornus alba. Au loin, le sureau doré recépé l’avant-dernier hiver.

mardi 29 janvier 2008

Taille, taillons, taillez,

Il a gelé cette nuit et il fait froid : quoi faire au jardin? Planter? C'est risqué. Il y a mieux à faire : entreprendre la taille d’hiver des arbres et des arbustes caducs (ceux qui fleuriront l’été prochain ou à l’automne…). Je le fais « à l’œil » pour qu’une fois la taille faite leurs silhouettes soient élancées, rajeunies, équilibrées. Donc supprimer les branches qui se croisent, celles qui vont vers l’intérieur, qui retombent, les brindilles, les plus basses, les mortes bien sûr…. Et pour une technique «de pro» , …(ou parce qu’on a quand même parfois peur de se tromper)… avoir sous la main et consulter «Le Prieur» ! (clic) . La tige courbe de l'amélanchier, la plus ancienne, et celle qui s'écarte à l'oblique seront rabattus au ras du sol cet hiver...(ou au printemps juste après la floraison pour en profiter quand même!)

dimanche 27 janvier 2008

Les belles hellébores orientales

C’est Martine Lemonnier, grande spécialiste de ces merveilles qui m’a conseillé dans le choix des premières hellébores orientales introduites au jardin. Les hellébores sont de grandes vedettes… parfois des divas… (donc coûteuses !) et je voulais rester modeste. Deux pieds simplement issus de semis (un blanc et un atrorubens) et son hellébore «Pagode» (joliment frisottée) ont pris en quelques années d’imposantes proportions. Ces vivaces absolument sans souci, qui vont fleurir jusqu’en avril, sont aussi très généreuses : elles se ressèment largement autour des pieds-mère.

Maintenant ces belles orientales forment un couvre-sol persistant devant la viorne d’hiver et le sureau pourpre. Comme elles s’hybrident entre elles, je patiente et découvre avec émotion chaque année de nouvelles colorations, unies ou mouchetées (le semis fleurit au bout de trois ans). Les jeunes plants sont transplantés en fleurs et selon les coloris (pour bien les associer) au pied d’arbustes caducs ou dans diverses platebandes. Pendant plusieurs années j’hésitais (et renonçais...) à rabattre les feuilles de l’année précédente avant la floraison. C’était une erreur : je l’ai fait l’hiver dernier et incontestablement l’ensemble était beaucoup plus joli !

jeudi 24 janvier 2008

Une touche de rouges pendant l'hiver

Pour un tapis aux teintes de velours, la Tellima grandiflora rubra. Vous l'aurez compris, j'aime les plantes à l'allure modeste qui, avec l'expérience, se montrent élégantes et précieuses (contrairement à toutes les nouveautés tapageuses qu'on voudrait nous faire acheter!). La tellima grandiflora est de celles-là, en particulier "la rubra": un excellent couvre-sol (ou faire valoir au pied d'un arbuste), une touche de rouges qui réconcilie avec les teintes sourdes de l'hiver...Elle se ressème sans envahir, çà et là, loin du pied mère et prend l'hiver d'infinies variations. Elle reverdira au printemps juste avant la floraison : de simples épis effilés qui sentent si bon et se balanceront à la moindre brise...

mardi 22 janvier 2008

Après la tempête...

Après la tempête et les pluies battantes jour et nuit, le plaisir de renfiler les bottes «pour aller voir…» ce qu’il en est au jardin. Maintenant le ciel vraiment bleu parait presque un miracle. Par chance peu de dégâts : redresser un tuteur malmené par les rafales, vider le fond des potées pour éviter de faire pourrir les racines…Les températures (trop) douces accélèrent la sortie des bulbes et le départ des vivaces. L’envie prend de «nettoyer» cette fois pour de bon les tiges fanées qui protègent les souches. Surtout s’en empêcher et se mettre le calendrier sous le nez!... Quelques concessions quand même (les clématites, celles qu’il faut rabattre l’hiver absolument et elles démarrent…, les sedums, les geraniums qui supportent le froid…) on a trop envie de printemps !Grand aster fané mêlé à une euphorbe characias (qui ne tardera pas à fleurir) sur fond de Pittosporum tenuifolium purpureum

samedi 19 janvier 2008

L’hellébore sternii « Boughton Beauty »

L’hellébore argutifolius croisée avec l’hellébore lividus, (originaire de l’île de Majorque, encore une méditerranéenne…) a donné l’hellébore sternii (c’est bien compliqué tout çà !) et surtout la jolie « Boughton Beauty » : une hellébore robuste, fidèle et gagnant en vigueur chaque année. Elle a hérité de l’hellébore de Majorque des teintes rosées ou lie de vin sur les tiges et les fleurs qui vont si bien aux légers grisés de ses feuilles. Elle sera plus haute d’année en année (parfois même mieux vaut la tuteurer !).

lundi 14 janvier 2008

Ca y est ! Les sarcococcas embaument !

Depuis quelques jours et quel que soit le temps, les sarcococcas embaument l’air de leur parfum indéfinissable… sucré, vanillé ?... Un peu comme l’héliotrope. Certains reprochent aux sarcococcas de pousser lentement, d’autres de drageonner, d’être trop petits…ou trop grands. Celui-ci est le Sarcococca confusa de lointains parents chinois. Je l’ai surveillé du coin de l’œil au pied d’un escalier pendant plusieurs années pour me rendre compte de toutes ses qualités. A l’aise en terrain acide comme en sol calcaire, son feuillage persistant et légèrement luisant n’est jamais triste. Ses ramures sont fournies et un simple éclaircissement si besoin (pas tous les ans) est son seul entretien. Il est frugal et se plait à l’ombre sèche. Qui dit mieux ? Depuis d'autres (dont le très beau s.hookeriana digyna "Purple Stem") ont trouvé leur place en sous-bois ou à l’ombre des murs. Choisissez entre les différentes variétés selon l'emplacement et il vous plaira.

vendredi 11 janvier 2008

Humez, respirez ! le chèvrefeuille d’hiver

S’il n’y en avait qu’un ce serait celui-là. Je sais, beaucoup de jardiniers lui reprochent son allure ordinaire, la banalité de son feuillage. Mais début janvier lorsque les jours commencent à peine à s’allonger, ce chèvrefeuille d’hiver (arbustif et non grimpant, Lonicera fragrantissima ou standishii cultivé depuis longtemps dans les jardins chinois ou encore l’hybride plus petit L. x purpusii,) annonce par son parfum exquis, vaporeux et citronné dès le premier rayon de soleil, la promesse de jours meilleurs. Ne pas se fier aux 2,3 branches modestes d’un plant en conteneur. Il devient en trois, quatre ans un ample et dense arbuste de plus de 2m d’envergure lançant ses rameaux en tous sens. J’ai dû le déplacer trois fois…Dorénavant, calé entre un grand buis et un fusain persistant, je le taille en boule une fois par an, après la floraison, en supprimant au ras ses plus vieilles branches. Et l’été j’épointe seulement les jeunes tiges qui nuiraient à sa silhouette.

jeudi 10 janvier 2008

Une primevère avant l’heure

En réalité c’est une pulmonaire (Pulmonaria rubra) intéressante pour sa floraison précoce. Elle s’étale ici en large touffe, à l’ombre, au pied d’un camellia fleurissant « ton sur ton » mais cette année le camellia …tarde à fleurir. Certes cette pulmonaire est dépourvue des jolies feuilles tachetées d’argent de ses cousines (Pulmonaria saccharata qui fleurit d’abord rose puis vire au bleu) mais elle a bien des qualités. C’est un couvre-sol « rustique » et persistant. La forme simple de ses feuilles et leur vert tendre (rare en cette saison) s’allient bien avec leurs contraires, les feuillages très découpés des epimediums, des luzules...… Autre idée pour l'année prochaine, en s'inspirant du célèbre et sublissime jardin anglais Sissinghurst : entourer cette pulmonaire de bulbes de printemps (tulipes, muscaris, erythroniums, narcisses) en compagnie de l’euphorbe polychrome.

lundi 7 janvier 2008

Les revoilà ! les hellébores

Presque aussi précoce que l’hellébore fétide , l’hellébore argutifolius (ou hellébore de Corse, son milieu d’origine avec la Sardaigne…) présente les mêmes atouts et un comportement semblable : résistance à la sécheresse (et pour cause !), persistance du feuillage, floraison vert amande très longue, semis spontanés (facilement gérables). Les corolles de ses fleurs se remarquent davantage. Elles font patienter le jardinier attendant fébrilement les sublimes hellébores orientales (leurs gros bourgeons sortent juste de terre)…
Toutes les hellébores sont magnifiques au pied des arbustes ou dans un jardin de sous-bois.

samedi 5 janvier 2008

La taille en nuage à portée de mains

Le mauvais temps rend le jardinier paresseux : c’est le moment de rattraper le retard accumulé des albums photos (pour ceux qui en font encore, dont je suis). Mai 2007 : quelle élégance et maestria, cette taille en nuage, en bordure de rue, offerte aux passants…on imagine l’ombre portée jouant sur les murs à différentes heures….Le quartier est très chic, le long du Pacifique, au nord-ouest de la ville de San Francisco. Mais chacun peut se lancer : je connais plusieurs jardiniers qui se désespéraient devant un conifère sans âme. Aucun ne regrette l’aventure. En peu d’années les végétaux ainsi taillés sont devenus le point d’orgue de leur jardin. Commencer par dégager le pied, supprimer les branches qui retombent, conserver les charpentières jusqu’à leur extrémité «au fil de la main», prendre du recul pour l’équilibre et l’esthétique de l’ensemble…et se perfectionner année après année (ou prendre des conseils chez Yves Brenelière, un «pro» passionné).

mercredi 2 janvier 2008

Le cyclamen, de très bonne composition

A toutes ces questions : «quoi mettre au jardin pour fleurir l’hiver» (même au dernier moment, déjà en fleurs…ou à transplanter d’un coin à l’autre du jardin pour égayer immédiatement une scène), quelle plante cadeau offrir qui puisse être facilement « recyclée » au jardin, quoi planter à l’ombre sèche sous les arbres sans avoir à s’en occuper, quelle plante revient inlassablement et prospère d’une année sur l’autre, ….une bonne réponse : le cyclamen. Celui à petites fleurs, blanches, roses ou pourpres qui renait en hiver (cyclamen coum), voire un hybride rouge vif pour participer au décor de Noël. En dépit des intempéries sa réapparition à partir d’un simple tubercule est émouvante, tout comme la délicatesse des marbrures sur les feuilles. Sa fragilité n’est qu’apparente : les fleurs seront insensibles au froid, au givre, à la neige….

mardi 1 janvier 2008

Belle et bonne année 2008 à tous les jardiniers !

Jardiniers «en herbe» ou jardiniers (soi disant!) avertis, jardiniers au cordeau ou jardiniers fol amour, jardiniers ou(et) jardinières, enthousiastes, jamais blasés, émerveillés. De nouvelles expériences, d’heureux moments, de la beauté, en avant tous et toutes !