mercredi 18 juillet 2007

Pause d'été

A parcourir les pages de ce blog depuis avril, on pourrait penser qu’un jardin est en tout et pour tout une accumulation de plantes, au mieux des associations soigneusement réfléchies ou des combinaisons plus ou moins aléatoires. Que nenni ! D’ailleurs un ami architecte a fait la moue en visionnant quelques pages… : « de la botanique, quoi… » Un jardin c’est du vivant, un paysage, un univers intime, un refuge ou une revendication, c’est selon. Quel qu’il soit, on ne le dira jamais assez, un jardin n’existe pas sans jardinier : « de l’humain, quoi… ». Si je n’étais pas trahie par la technique (du numérique) non encore maîtrisée, j’aurais déjà mis en ligne perspectives, structures, espaces qui font le jardin : « de l’architecture, quoi… ». Mis en ligne pour partager coups de cœur et émotions au fil d’observations ou de découvertes. Des jardins d’amis, des jardins célèbres ou des jardins méconnus. Alors rendez-vous un peu plus tard, c’est promis, on parlera jardins !Villandry: le jardin des aromatiques

mardi 17 juillet 2007

Les virtuoses de Talcy

Que celui ou celle qui n’a pas tourné cent fois avec la plus grande perplexité autour d’un arbre fruitier, d’un rosier, ou de tout autre arbuste jette la première branche : tailler ou ne pas tailler, that’s the question ! Pendant des années, comme beaucoup, je n’osais pas. Ensuite j’ai observé comment des professionnels opéraient : ah! la taille en nuage par Yves Brennelière …, les roses au jardin de démonstration Eve à Morailles, les fruitiers au superbe verger du château de Talcy (un lieu au charme exquis dedans et dehors... à découvrir absolument). Ou comment d’autres n’opéraient pas, attendant les résultats d’une tempête pour (éventuellement) intervenir. Un livre a ôté mes derniers complexes (« La taille raisonnée des arbustes d’ornement ». P.Prieur. éditions Ulmer) . Au premier abord très technique et ardu, en fait clair et pratique : à lire au fur et à mesure, à petites doses si besoin. On comprend les différentes croissances des végétaux, et donc les modes et les effets de la taille. A chacun de décider, en connaissance de cause !

lundi 16 juillet 2007

Cétoines dorés sur rosiers blancs

Ici sur un grand arbuste qui embaume à la ronde les cétoines dorés seront épargnés ..et admirés. Hélas ! lorsqu’ils hachent les pétales de Grand Nord, sans doute pour atteindre le cœur des fleurs, je suis moins magnanime. Ce grand rosier est Rosa moschata autumnalis. Pierre Coffre des Pépinières Prayssacoises (Lot) me l’a fait découvrir comme tant d’autres rosiers anciens. C’est un moschata très florifère et sans souci, à l’abondant feuillage gris vert. (Est-il appelé aussi Umbrella ? ce rosier lui ressemble fort). Il fleurit après toutes les roses de juin, en juillet ; il remontera à l’automne et en climat doux légèrement jusqu’à Noël. Très à l’aise dans un jardin de campagne, dans une haie libre, il s’accorde aussi aux grandes vivaces ou aux arbustes plus sophistiqués à condition de lui préserver son volume : près de 2m en tous sens.

vendredi 13 juillet 2007

A tire d’aile, le rosier Golden Wings

Fidèle parmi les fidèles dans mon jardin, le rosier «Golden Wings» fleurit tôt et tard, pratiquement en continu. Robuste il résiste à tout : sécheresse, inondations répétées, attaque de chenilles (particulièrement virulente cette année au début du printemps). Au début des années 1990, l’arbuste haut et large a été choisi pour rythmer l’axe du jardin solaire au Parc André Citroën (Paris). Voilà un hybride américain (1956) vraiment réussi : il a de la classe et du caractère . Avec ses fleurs très grandes et légères, ses étamines dorées, il est magnifique dans la lumière du soir.

mardi 10 juillet 2007

Erodium, bel inconnu

Une formidable pépiniériste passionnée de vivaces, Dominique Voisin, (Le Jardin de la Roche Saint-Louis, dominique.voisin@wanadoo.fr) m’a fait découvrir les érodiums. Sur ses conseils j’ai installé à l’automne dernier (au soleil et au sec) de petits plants en godets qui me semblaient bien fragiles. Ils se sont installés pendant l’hiver et fleurissent déjà. Les graciles feuillages d’un tendre gris vert diffèrent selon les variétés, leurs fleurs aussi, toutes délicates, d’un violine ou rose veiné de blanc, ou encore d’un blanc crémeux. Les jardiniers qui aiment les géraniums vivaces (j’en suis depuis longtemps !) vont les apprécier.

lundi 9 juillet 2007

Diviser pour prospérer

Le jardinage consiste souvent à faire et défaire. Entre des périodes fébriles de plantations, la raison pousse le jardinier à ôter et déplacer, pour de multiples raisons, « ce qui ne va pas ». L’adorable petite étoile cousine des asters (mais fleurissant beaucoup plus tôt :« Kalimeris incisa alba ») plantée à l’origine pour occuper l’espace entre deux rosiers s’étiolait : les rosiers avaient pris du volume et le kalimeris relégué sous leur ombrage ne fleurissait plus guère. Enlevée, divisée, replacée en plein soleil, sa réaction a été immédiate, au-delà des espérances : un nuage d’étoiles sur un joli coussin rond. J’ai à nouveau compris pourquoi elle est considérée si gracieuse. Aussitôt défleurie je vais la rabattre et elle refleurira.

samedi 7 juillet 2007

Rougir de plaisir

L’eau abondante réussit à l’hydrangéa macrophylla « Merveille Sanguine », beau par son feuillage qui rougit lui aussi à partir d’août. L’arbuste mettra quelques années à prendre du volume et de toute manière reste sagement à sa place. A l’ombre il réveille pendant l’été une palette de verts. Le fuchsia (« magellanica gracilis versicolor ») se penche sur lui aujourd’hui et prendra le relais lorsque l’hortensia sera fané.

jeudi 5 juillet 2007

Fleurs de bambou : le nandina domestica

Le "nandina domestica" ou bambou sacré (il est planté, dit-on, à l’entrée des temples bouddhistes), se fait remarquer à plusieurs moments dans l’année. Bien persistant au soleil et à l’abri (ici en pied de mur au sud) dans un sol fertile, son feuillage vert foncé prend des tons changeants brun et pourpre deux fois dans l’année, au printemps et à l’automne. Pour l’heure, il forme ses grandes grappes blanches ; puis les fleurs seront suivies de baies rouge vif. Cet arbuste occupe un beau volume, compact de près de deux mètres en tous sens. Dorénavant je coupe au ras du sol chaque année quelques rameaux les plus âgés. Un second pied, délaissé dans son conteneur pendant plusieurs années et qui a su résister malgré mon mauvais traitement, forcit à son tour auprès d’un vieux buis pyramidal.

mercredi 4 juillet 2007

Charles Austin et Leander, où êtes-vous ?

Quel amateur de roses ne connait les roses anglaises du prolixe David Austin? Au début j’ai été sceptique, après quelques essais mitigés. Depuis parmi d’autres, « Charles Austin », « Leander »(son descendant, plus ample), rose abricoté et chamoisé, admirés dans plusieurs jardins m’ont conquise. Leander fait aussi de superbes bouquets. Il faut, parait-il, tailler l’un et l’autre sévèrement après la première floraison et les nourrir pour les voir à nouveau fleuris en septembre ou octobre. Mais étrangement ils ne figurent pas aujourd’hui sur le site de leur créateur outre-manche. Comprenne qui pourra !

L'arbre aux faisans

Surprise ! Trouvées les premières fleurs de l’arbre aux faisans («Leycesteria formosa»). Cet arbuste fleurira sans interruption au moins jusqu’en octobre …Pour les faisans je ne sais pas, moi j’adore grappiller à l’automne en passant les baies bien mûres au fort goût de caramel. Pour lui maintenir une forme équilibrée, il est conseillé de supprimer au ras du sol un tiers de ses rameaux chaque année. Pas plus. L’hiver ses tiges vert émeraude sont superbes.

mardi 3 juillet 2007

A l’unanimité !

Ce rosier grimpant immense recouvrant entièrement un large passage en arceau a fait débat l’autre jour entre amoureux des roses. Son exquise odeur de pomme et sa forte tonalité corail cuivré ont convaincu les sceptiques : «Paul Transon» (que pour ma part je ne connaissais pas) a séduit tout le monde. Son feuillage est sombre, abondant et très sain. Pour sa part Guy André (des Roses André Eve) sans doute ému, écrit simplement au catalogue : «C’est beau».

lundi 2 juillet 2007

Dans la famille hydrangéas, je choisis Grayswood !

Sur les conseils avisés de la famille Dussine, spécialistes des hydrangéas, du père Maurice aux fils, Paul et sa pépinière en Ille et Vilaine, Alain dans son livre (« Le Monde des Hortensias » aux éditions du Rouergue…) j’ai entrepris la plantation d’hydrangéas en mélange d’arbustes et de vivaces, près des lieux où il fait bon se reposer l’été. Paul Dussine m’aide à choisir et chaque année je fais grâce à lui de nouvelles découvertes. Mon préféré est toujours un des premiers plantés il y a dix ans : « Grayswood ». D’origine inconnue, ce qui ajoute à son mystère, son nom est celui d’un jardin anglais. « Grayswood » va faire des gammes et se colorer jusqu’à l’hiver, du blanc au rouge pourpré. Son feuillage sera beau à l’automne mais le plus extraordinaire reste ses inflorescences séchées d’un rouge rubis et vert amande. Il aime le soleil et peut prendre du volume, plus d’1,70m de haut et de large cette année avec la pluie !