samedi 10 février 2018

Oserai-je, n'oserai-je pas?

J'ai osé commander des arbustes relativement sensibles au froid relativement peu faciles à trouver : le rhododendron fragrantissimum (pour relayer le parfum des lonicera fragrantissima...) et le cornus hongkongensis tolérant jusqu'à -12° mais sensible aux vents secs et froids. J'ai passé commande sur un site web (que l'on m'avait conseillé et qui semble tenir sa Promesse, vu le soin de l'emballage, la vigueur des plants reçus....). La rapidité de l'expédition m'avait permis de les planter à un moment favorable, en janvier lors de températures de grande douceur. Mais maintenant?
Les boutons bientôt prêts à fleurir du rhododendron fragrantissimum

C'est un dilemme dans cette période incertaine de bouleversements climatiques d'introduire des plantes qui risquent de souffrir d'un excès de chaleur ou au contraire être atteints par un épisode glacial. Car les températures en réalité font des yo-yo, brutalement, remettant en cause la rusticité renommée d'une " zone littorale protégée" au climat océanique, classée 7 ou 8 voire 9 selon le classement. Le soin porté au choix de l'emplacement ne fera pas tout (cf. article précédent...). Je me rassure (un peu) à la pensée que si les températures restent plus froides, les jeunes feuilles des acer palmatum seront au débourrement plus colorées.

Et puis "pailler, pailler... il en restera toujours quelque chose". Hélène (rougecabane. cf commentaire de l'art.précédent sur l'erythronium) confirme l'intérêt du paillis de gravier observé chez une autre Hélène à Dublin. Ici outre les feuilles mortes des chênes (très abondantes), les bouquets d'aiguilles de pins cassés par le vent sont ramassés et déposés au pied des plantes acidophiles un peu fragiles. En faisant attention de laisser dégagé le pied lui-même.
 Hydrangea et crocosmia laissent l'air circuler au pied du prunus (le Vastérival) 
Une précaution sur laquelle insiste Dominique Cousin : laisser le collet libre à la base du tronc afin de ne l'étouffer. Son rôle est important dans les échanges gazeux entre la partie aérienne et la partie en terre de la plante.

2 commentaires:

maryse h a dit…

Je me pose la question au sujet du paillis .Penses tu que le conseil de Dominique Cousin soit également valable pour les vivaces et rosiers. Je mets beaucoup de BRF dans mes massifs et me demande toujours si je devrais dégager les collets.Est ce que cela ne dépend pas du sol ? Ma terre étant très drainante ne retient pas l'eau. , j'ai tendance à enfouir vivaces et arbustes pour garder l'humidité l'été. Bonne soirée Dominique

Dominique a dit…

J'ai toujours beaucoup paillé dans mon jardin de Nantes, avec du broyat ou des tontes, les massifs de vivaces surtout et j'en ai constaté l'immense bénéfice (le terrain était plus argileux et retenait l'humidité). Le seul inconvénient chez moi était la prolifération de gros vers blancs (cétoines) quand l'on ne prenait pas garde à ne pas surépaissir le paillis avec les tontes. La prescription vaut pour les arbres et les arbustes. Mais tu sais, il suffit de laisser un cm autour...ce qui n'empêche pas de pailler à vrai dire.
Bonne journée à toi.