mardi 19 novembre 2019

Un ravissant dans le genre ...le camellia transnokoensis

Nous avons été nombreux, jardinières et jardiniers, à succomber l'hiver dernier à ce camellia botanique largement diffusé depuis peu dans les jardineries (auparavant plus connu des arboretums et jardins anglo-saxons des deux hémisphères).
 Les boutons à fleurs rose vif colorent l'arbuste dès décembre
Le camellia transnokoensis cumule des qualités très appréciables dans les régions de climat doux en sol acide (zone 8 : -12°). Et comme j'aime décliner les genres plantés ici il y a quarante ans (familles des ericacées, des hamamélis, des Theaceae... dont fait partie le genre camellia) je n'ai pas hésité. 
Pour sa silhouette d'abord, à la fois gracile et fournie, élancée et souple. Pour son feuillage dense (persistant), très abondant de très petites feuilles effilées, bien différent des camellias  "classiques".  
De très nombreuses fleurs, petites (4cm) s'ouvrent pendant des semaines
Et bien sûr pour la profusion de fleurs tout au long de ses branches (dès le plus jeune âge), une floraison de longue durée. Car les fleurs se renouvèlent sans cesse de février à avril. Dès janvier, d'adorables boutons rose vif, joyeux à cette saison hivernale, s'ouvrent progressivement en une myriade de fleurs blanches miniature à la texture de porcelaine, rehaussées d'étamines dorées. 
 
 Photo Tikorangi The Jury Garden. Nouvelle Zélande
 
 
 Photo assoc.bretonne Balades et Jardins. Le camellia transnokoensis plante du mois de février 2019
Au cours du printemps, les couleurs cuivre et bronze du jeune feuillage contrastent avec les verts neutres ou tendres des arbustes voisins : rhododendron, chêne vert, hydrangeas macrophylla... 
 
Photo Pépinières Dauguet
Les fleurs fanées tombent d'elles-mêmes (ce qui est aussi le cas des camellia x williamsii... mais pas des camellia japonica!). L'arbuste reste toujours impeccable. 
Les dernières fleurs en avril éclairent le jeune feuillage cuivré
J'ai planté le camellia transnokoensis à la lisière du sous-bois de pins et chênes, éclairé quelques heures par jour et abrité des vents, entre un vieux rhododendron (au feuillage décidément bien terne) et un hydrangea aspera villosa. Ainsi les floraisons se succèdent au fil des saisons et ce massif sera intéressant toute l'année (selon le principe cher au jardin du Vastérival). 

 Certains annoncent le camellia transnokoensis de pousse lente, d'autres de croissance rapide. Ce camellia botanique de 7 m de haut dans son milieu naturel a été découvert au centre de Taïwan, sur le Mont Noko, d'où son nom. Si j'en juge par l'expérience ici et les + de 20 cm qu'il a développé en une première saison, il devrait aller au-delà des 1,20 x 1,20 m souvent indiqués et atteindre 2 m voire  davantage.
Photo Tikorangi The Jury Garden. Le camellia transkonoensis, un des camellias blancs préférés de Abbie Jury
A Tikorangi The Jury Garden (Nouvelle-Zélande), un jardin paysager privé de style anglais aménagé par une même famille depuis 5 générations, Mark et Abbie Jury ont remplacé une haie de buis par une haie de camellia transnokoensis. https://jury.co.nz/jury-garden/

J'ai remarqué que le prix de vente du camellia transnokoensis affiché cette année peut être onéreux mais j'ai trouvé au moins deux fournisseurs de qualité aux tarifs modérés qui pratiquent la vente en ligne : Lepage bord de mer (pepiniere-bretagne.fr) en pot de 3l, et Roué (en 2l). Sans publicité de ma part,  c'est un "coup de coeur" que je voulais partager avec vous.

2 commentaires:

maryse h a dit…

Et bien voilà qui est fait ! Je pensais faire un article sur ce camélia cet hiver .J'attendais que ses boutons s'ouvrent .Je ne suis pas fan des camélias , certainement parce que ma terre ne s'y prête pas .Sauf qu'une amie m' a offert celui ci il y a trois ans .Et ...coup de foudre , je l'adore ! Pour toutes ses différences avec les autres camélias , sa délicatesse, sa finesse .Bref, il est en pot bien entendu que nous avons changé cet été pour un plus grand car il pousse assez vite à mon avis.Placé actuellement plein ouest , abrité de l'Est par le mur de la maison .S'il devient trop grand , il nous faudra lui trouver une place en pleine terre.La cogitation n'a pas fini ! Bon weekend Dominique

Dominique a dit…

Maryse, nous voilà une fois encore "sur la même longueur d'onde...". Cela ne m'étonne pas! Dans le même registre des plantes encore relativement méconnues et qui, expérimentation faite, peuvent s'avérer des "valeurs sûres", je compte faire un article sur le cornus hongkongensis, (qui entame ici sa 3ème année). Lui pousse dans toute bonne terre (là où je l'ai introduit elle n'est pas si bonne) et ma foi résiste à la sécheresse en étant paillé (à mi-ombre)... Bon week-end à toi aussi.