samedi 23 novembre 2019

Le jardinage... comme la cuisine

Il peut en être du jardin comme de la cuisine : trop lourde, indigeste, des ingrédients qui se contrarient, une accumulation de saveurs qui brouillent tout...avec les meilleures intentions du monde. 
C'est ce qui s'est produit ici dans le massif de bruyères d'hiver à floraisons blanches (cf. article du 7 février 2019). "L'idée" en 2017 d'introduire çà et là des pieds de fothergilla major n'était pas mauvaise.... mais pas à cette échelle. 
Les fothergilla grandissant, le massif apparut deux ans plus tard année engoncé, étriqué, au lieu d'un vaste tapis s'étendant jusqu'au magnolia liliiflora. Et ce n'est pas fini, les fothergilla étant loin d'avoir atteint leur hauteur et volume adultes.
 

Circonstance atténuante je n'avais pas prévu qu'un hydrangea macrophylla planté en lisière (trouvé auparavant végétant dans le sous-bois et transplanté à la lumière), après s'être refait une pleine santé en 3 à 4 ans, élancerait cet été du coeur de l'arbuste de nouvelles tiges hautes ....de près de 2m.  L'hamamélis x intermedia Diane quant à lui, en arrière du magnolia, a poursuivi sa croissance. 
Le déséquilibre des volumes devenait flagrant. Trop c'est trop!
 D'octobre à novembre les fothergilla prennent pour plusieurs semaines leurs magnifiques couleurs d'automne
 Tous les fothergilla sont en passe d'être déplacés, quelques-uns dans le futur sous-bois aux couleurs d'automne, les autres dans une haie toute en fothergilla appuyée sur un vieux rhododendron pontique. Car les fothergilla je ne saurais m'en passer! (cf. l'article du 26 avril 2018 sur les deux "cousins": parrotiopsis  jacquemontiana et fothergilla major). Faire et défaire, n'est-ce pas le lot de tout jardinier?

2 commentaires:

rouge cabane a dit…

bonsoir Dominique... il y a fort longetemps que je ne me suis pas manifestée ... et je dois déjà dire en préambule que j'avais été très intéressée par vos articles sur l'angleterre ,ayant effectué moi à peu près le même parcours en 2018...
Comme c'était mon premier voyage de jardin en GB, j'ai forcement eu un choc et si je devais ne retenir qu'une chose c'est leur art de la composition avec bien souvent des végétaux simples et puis les plantations en masse qui donnent tout de suite de l'envergure aux massifs ...
l'art du jardin réserve des suprises: bonne quand par magie un assemblage pourtant non réfléchi se met à fontionner ou mauvaise quand on pense que cela va le faire et qu'à l'arrivée , cela ne fonctionne pas ... j'ai ainsi un petit espace qui ne fonctionne pas ... et pour le moment je n'y touche pas car je n'ai pas trouvé comment rétablir la situation .. il faut dire que c'est un peu en pente et qu'on ne peut pratiquement le voir que du dessus ... moralité rien ne se détache et tout est embrouillé... il y a forcement une solution et visiblement vous , vous l'avez trouvé pour votre jardin ... mais moi je cherche encore sachant qu'à un moment, cela finira par venir ... comme je vous comprends pour les fotergilla (arbres qui n'ont pas droit de cité ici, calcaire oblige) ... alors " bon roule ta boule" (j'ai une amie de jardin qui utilise cette expression quand elle se lance dans une campagne de transplantation ...) je pensais ne plus avoir à en faire et comme chaque année, de nouvelles idées s'imposent et surtout imposent un déménagement ... heureusement, les plantes ne m'en tiennent pas rigueur .. belle semaine.. hélène

Dominique a dit…

Une autre bonne surprise Hélène...la joie de lire votre commentaire qui m'encourage pour de futurs articles "anglais" (Sheffield Park, Great Comp Garden, Wisley, Savill Garden, Scotney Castle Garden. Plus 3 articles sur des thèmes remarqués dans plusieurs jardins : jardins sauvages, jardins de ruines, jardins secs. Il y a de la matière! Mais j'hésitais à les publier. Mes photos reflétant des ambiances printanières je prévois finalement de les relancer dès "le petit printemps" (15 février).

Vous avez tout à fait raison de "mettre sur pause", tant qu'on ne sent pas les choses, mieux vaut laisser mûrir, profiter d'un temps d'absence pour regarder avec "un oeil neuf" au retour. Pas d'excès de zèle : un péché - mignon - parfois des jardinier(ère)s.

Si on ne voit ce petit espace "que du dessus", ne peut-on jouer sur sa dimension, accentuer la perspective, créer un effet d'optique ? et utiliser les plantes pour cela (cf. Robert Mallet. L'optique des jardins.éd.Ulmer. J'y ai appris beaucoup).
Mis à part ce petit espace, votre jardin apparait vraiment "juste", équilibré et très harmonieux. On en redemande!