samedi 14 avril 2018

Au palmarès dans le genre, l'epimedium epsteinii

 Encore mille fois merci à Marie-Mad Jegard (ex-Le Jardin d'Eau) qui me fit connaître il y a près de vingt ans les epimediums, élargissant au fil des années les espèces et variétés testées et cultivées. L'epimedium espteinii fut le dernier élu, avant la transmission de sa pépinière.
J'aime tout en lui ! Son feuillage gaufré vert profond, imperturbable au froid, et sa floraison de grande classe : des fleurs assez grandes pour le genre et non "tarabiscotées" (ceci n'est qu'un avis personnel, en comparaison avec d'autres asiatiques), le contraste des sépales blancs et des pétales pourpre violine. Il préfère, il me semble, la mi-ombre et la lumière à l'ombre dense. Un sol humifère, neutre ou acide lui convient.
Sa découverte dans des montagnes du centre de la Chine remonte seulement à 1994.  Il fut nommé en hommage à Harold Epstein, un amoureux des epimediums qui précurseur les cultiva pendant cinquante ans dans son jardin de l'Etat de New York. 

Les pieds introduits ici en godets ont mis 3 ans pour former de belles touffes et enfin cette année lancer leurs tiges florales au-delà. Signe avant-coureur du développement des rhizomes et d'une bonne progression à venir. Certains pieds fleurissent pour la première fois. 
 
 Le feuillage de l'année dernière, resté impeccable, réveille par sa brillance celui terne et mat d'un rhododendron

L'epimedium epsteinii avait été placé au pied du tronc noueux d'un vieux rhododendron, éclairé à la lumière du matin. Ce succès encourageant m'incite à agrandir la nappe de part et d'autre. Ses tons s'accordent si joliment, dans le même massif, avec la fin de la floraison des hellébores pourpres et blanches et celle plus rosée du magnolia lilliflora nigra.
 Le vert tendre des jeunes feuilles accompagne la délicatesse des fleurs
 Cette espèce d'epimedium reste peu commercialisée (et donc coûteuse chez certains...) alors que le genre est devenu ces dernières années très à la mode. La gamme proposée est vaste, des espèces asiatiques ou occidentales, des hybrides et de récentes créations horticoles, des epimediums persistants pour couvre-sol et des epimediums caducs... (autre sujet).

Ce qui n'est pas toujours dit quant aux epimediums persistants : la très grande majorité prennent leur temps pour s'installer. Ils peuvent paraître miséreux pendant deux ou trois ans avant de "démarrer" (et de fleurir). Bien que plusieurs d'entre eux soient qualifiés d'amateurs de "l'ombre sèche", un arrosage de temps en temps pendant la période d'installation leur sera bénéfique. Et nombre d'entre eux sont plus beaux en pleine lumière. Donc, sauf exceptions (article à suivre : le palmarès 2), l'epimedium persistant "en couvre-sol" est réservé aux jardiniers patients.  Après cela le couvre-sol enfin formé sera sans souci. L'epimedium ne dépérit pas et reste fidèle pendant de très nombreuses années. Comme il ne cesse de prospérer, l'epimedium est généreux : il se divise facilement et reprend sans difficulté.

A suivre : dans deux prochains articles, ceux qui depuis toujours restent parmi mes préférés (...?...) puis d'autres espèces, l'epimedium lepthorrizum, l'e. pauciflorum,l'e.pubigerum, l'e. rubrum et hybrides.


1 commentaire:

Maddia a dit…

J'adore!