vendredi 12 janvier 2018

Un rescapé méritant, le camellia japonica blanc

 
  Un rescapé, ce n'est rien de le dire. Je l'ai découvert à mon arrivée ici en 2012 couché au sol, quasi à l'horizontale, s'évertuant à survivre malgré tout sous un épais tas de branches d'eléagnus (trois pieds alignés laissés à eux-mêmes pendant une dizaine d'années...), les longues tiges des eléagnus parties dans tous les sens à l'assaut de camellias, rhododendrons et d'un arbousier de 6m de haut, allant jusqu'à dépasser sa cime...Je vous épargnerai le récit de l'énergie et du temps nécessaires pour rabattre ces tiges innombrables dotées de crochets recourbés qui s'accrochent sournoisement sur tout support à leur portée.

Sans plus attendre et tant que faire se peut j'ai ensuite relevé et tuteuré avec précaution le tronc principal du camellia...qui depuis me le rend bien. 
 Au commencement il a continué de pousser à l'horizontale comme s'il avait pris le pli. Je n'ai pas cédé et vérifié le tuteurage régulièrement. La lumière retrouvée il a peu à peu au fil des années, d'abord timidement, maintenant avec vigueur, redressé ses branches latérales. Il s'élève progressivement et atteint cette année 2m de haut.

Sa floraison blanche en fleurs simples aux étamines dorées fut parcimonieuse les premières années. Elle est cet hiver éblouissante. C'est un camellia précoce : l'automne ayant été doux, les premières fleurs sont apparues avant Noël. Et il fleurira sans discontinuer jusqu'en avril. Quel est-il ? Une variété classique, peut-être le camellia japonica Madame Lourmand créé à Nantes en 1908? J'en aime bien l'idée.  
 Pendant longtemps j'ai guetté sur le tronc (sans résultat) le bourgeonnement de nouvelles pousses qui puissent rééquilibrer sa silhouette (assez "tordue" je le reconnais).  L'automne dernier pour la première fois après cinq ans de soins j'ai pu observer 2 yeux, bien placés en bas du tronc, promesse d'un développement futur.

2 commentaires:

Françoise a dit…

Bravo c'est toujours un bonheur de sauver un arbuste. Les camélias mine de rien sont robustes. Quelle lui donnez vous? Et dans quelle région le climat et la terre est important pour eux. A bientôt pour votre prochain post le partage c'est la vie du jardin.Françoise de l'Orne en Normandie.

Dominique a dit…

Merci Françoise. Les premières années j'ai attendu...sans le nourrir. Mais l'hiver dernier quelques poignées de Bochevo l'ont certainement aidé: il est cette année manifestement plus florifère. Le sol: acide et plutôt sec, concurrencé par des repousses d'ormes (de très longues racines ont sournoisement dévalé l'ancien talus) que je combats avec acharnement. Le climat est doux en Bretagne sud près de la mer. Les quelques gelées n'ont aucun effet sur lui.