jeudi 31 mai 2018

Mignonne allons voir si la benoîte...

Un des principes du jardin étant de décliner les genres de vivaces et d'arbustes spontanés, je me suis intéressée aux benoîtes. J'avais pu observer combien la benoîte commune (geum urbanum), ou herbe de Saint-Benoit ou "herbe du bon soldat" (utilisée par les moines exorcistes au Moyen Age...), se ressemait ici à foison. Jusqu'à former des tapis (pas forcément les bienvenus) quasi persistants, près des haies et de la lisière du bois. Le feuillage lobé de la benoîte rappelle sa parenté avec le fraisier et la potentille (toutes de la famille des Rosacées). La fleur jaune de cette vivace, minuscule, est insignifiante. Mais une chance, les benoîtes "des jardins de grand-mère" sont revenues à la mode.
 Les premières petites fleurs de geum rivale Leonard's Variety ...sous la pluie battante

 Les benoites apprécient les terrains frais et bien drainés (l'espèce geum rivale "la benoîte des ruisseaux" profite mieux en terrain humide), la luminosité mais pas le soleil brûlant. 
 Marie-Mad Jegard (Le jardin d'Eau, encore elle!) cultivait alors la geum rivale Leonard's Variety. Elle est plutôt estivale (de juillet à septembre). Ce fut la première introduite dans la partie la plus fraîche du jardin. Avec succès. Un seul plant s'est beaucoup développé en quatre ans et je l'ai divisé (en 5 beaux pieds) l'automne dernier (sinon la benoîte ne fleurit plus, ce fut le cas l'été dernier, et finit par dépérir...).

 Je me suis donc mise en quête d'autres hybrides. Trois autres benoîtes sont maintenant installées en bordure des massifs selon leur couleur dont l'exquise et bien connue geum x rivale "Mai Tai". Celle-ci vient des USA. Les fleurs sont plus grandes que la plupart des benoîtes et la floraison est particulièrement longue.

 Les fleurs dressées non penchées vers le sol, les tons délicats saumon abricot distinguent la benoîte "Mai Tai"
 Plusieurs plants de cette délicieuse benoîte se glissent dans le massif orangé près d'une fougère, le dryopteris lepidopoda (aux teintes cuivrées qui lui vont à merveille) et de digitales ferruginea. Avec un rappel dans le massif opposé (où dominent le vert, le blanc et le noir).
 

 Une autre choix plus récent : l'hybride double " Bell Bank", (une création anglaise un temps perdue). La fleur est plus petite que "Mai Tai", légèrement inclinée, du mauve au rose pourpré. Cette benoîte a été placée dans la séquence.... pourpre de la bordure du talus, en avant du physocarpus opulifolius Diabolo. Les deux "Mai Tai" et "Bell Bank" proviennent de la pépinière "Le Clos d'Armoise.
 
 En avril dernier je me suis laissée tenter par l'hybride Pink Frills ("volants roses", encore un joli nom) au port ressemblant à "Bell Bank", plus claire, d'un léger rose pêche, cultivé par la pépinière du Bellenau (50). Les photos prises rapidement sous la pluie rendent mal compte des différences avec la benoîte Bell Bank. J'ai planté celle-ci en haut du massif chromatique au pied d'un hydrangea serrata Kiyosumi-Sawa (un feuillage caractéristique veiné de brun) et près d'une heuchère très sombre créée par Stéphane Bellec.
 Je constate à regret que cette année, peut-être du fait d'une météo perturbée (hausse brutale des températures, sécheresse et chaleur "estivale" trop précoce...), la floraison des benoîtes démarre avec peine : jusqu'à présent les fleurs sont plus petites, moins nombreuses. Il faut espérer que les pluies orageuses des derniers jours et le rafraîchissement (relatif) les ravivent. Je vais systématiquement supprimer les quelques fleurs fanées pour les encourager. En temps normal elles fleurissent de mai à juillet.   

mardi 29 mai 2018

Iris sibirica et iris lactea, deux espèces différentes mais...

De fines touches de couleurs au jardin comme de légers coups de pinceau. Les deux ont des feuilles étroites et élancées utiles toute la belle saison pour équilibrer les feuilles rondes ou découpées dans les massifs mixtes d'arbustes et de vivaces. Et leurs deux feuillages prennent une jolie couleur rousse à l'automne qu'ils garderont au moins une partie de l'hiver.
 Les deux sont recommandés pour les sols très humides au bord des ruisseaux. En réalité ils s'avèrent plus tolérants qu'il n'y parait. Ici ils ont d'abord été plantés au soleil du matin dans un même secteur sensé garder une humidité permanente (au-dessus du filtre d'une installation technique), en réalité d'une fraîcheur toute relative. Tous les plants des deux iris ayant résisté à trois sécheresses estivales successives ont été transplantés à l'automne dernier, l'iris sibirica dans le massif d'entrée (j'ai même pu le diviser), l'iris lactea en pied de talus à mi ombre. Mieux vaut cependant que le sol ne se dessèche pas en été, un bon paillage suffit. Les deux fleurissent en mai-début juin. 

 Il existe de nombreux variétés et cultivars d'iris sibirica. J'ai choisi "Tropic Night"  pour sa forme particulièrement gracile, proche de l'espèce, et pour sa couleur très foncée (d'où son nom), que j'affectionne particulièrement.
  C'est là que les deux diffèrent. A l'opposé, l'iris lactea a des couleurs "angéliques", blanc crème et bleu très doux. Il est un peu moins haut (50cm au lieu de 70cm à plus d'1m). 
 
Cette espèce est originaire d'Asie, du Kazakhstan à la Corée, nord et ouest de la Chine, Mongolie, Afghanistan.. Alors que l'iris sibirica (ce que son nom ne dit pas...) est présent depuis la Suisse jusqu'en Bulgarie et en Russie, au Caucase et jusqu'au lac Baïkal. 
J'aime les deux et chaque année leur floraison, sans être de longue durée, est un des moments précieux du jardin. Qui plus est l'iris lactea est "raccord" avec le ravissant geranium pratense qui commence à fleurir non loin de là.

dimanche 27 mai 2018

"Vert'Tige de l'amour"... des plantes

Journées portes ouvertes conjointes ce week-end des 26 et 27 mai dans 7 pépinières du Trégor, entre Guingamp, Lannion et la rivière de Tréguier (côte nord Bretagne). 7 pépinières dont Vert'Tige installé en Bretagne depuis 2012. 
Plusieurs scheffleras de belle envergure. Ici le taiwaniana
L'occasion de voir sur place en situation des plantes méconnues et découvrir le jardin aménagé à côté de la pépinière (les deux étant ouverts le mercredi après-midi seulement, de mars à octobre et quelques dates dans l'année). Car ces jeunes pépiniéristes Aurélie et Maximilien de Sande se déplacent beaucoup dans les fêtes des plantes, jusqu'à St-Priest (69), dans les grands événements d'Ile de France, en Alsace, à Doullens (80). Ils seront aussi présents les 9 et 10 juin dans le joli Domaine de Péré à Prissé la Charrière près de Niort (79).
Le jardin est jeune certes mais déjà le projet bien affirmé. Un dédale d'allées tondues invite à se perdre dans le creux de vallon ombragé, où la présence de l'eau est partout manifeste. 
Des mahonias oiwakensis subsp lomariifolia var tenuifoliola, qu'on pourrait presque confondre de loin avec d'immenses fougères
Un jardin de fraîcheur propice aux plantes les plus extraordinaires, celles qui fascinent Aurélie et Maximilien. C'est pour elles qu'ils ont choisi ce lieu afin d'y installer leur pépinière. Et c'est à un voyage dans un pays imaginaire qu'ils invitent le visiteur, un pays rêvé à la Douanier Rousseau, inspiré par l'exotisme des plantes provenant d'Asie (et d'ailleurs...).

 
 Un jeune rhododendrons des plus spectaculaires (le rhododendron falconeri?...)entre fougères et bambous
Ils maîtrisent parfaitement l'association de formes, textures, couleurs de végétaux qui se mettent en valeur mutuellement.  
Les lis asiatiques émergent de polygonatum, un genre très présent dans le jardin
J'y ai admiré des plantes étonnantes jamais vues auparavant. La famille des Araliacées  (Aralias, Scheffleras...) est parmi les "chouchous", les ronces ornementales (Rubus) vraiment ornementales.... 
 Une superbe liane, la Stauntonia purpurea, abritée sous un tunnel. Une grimpante volubile au feuillage persistant, une fleur en grappes très parfumées, rustique à -10° en sol acide
Plusieurs coins de repos meublés de larges fauteuils incitent à la contemplation. Portés par leur admiration pour ces plantes, Aurélie et Maximilien créent leur jardin comme un hymne à la fantastique inventivité de la nature.

mardi 22 mai 2018

Une leçon d'art des jardins: les jardins du château de Brécy

Aux antipodes du "jardin sauvage" , les jardins du château de Brécy (14) ont la distinction et l'élégance d'un jardin historique exceptionnel pourtant discret. J'avais gardé de mon enfance le souvenir au début des années 60 de son architecture envahie d'herbes folles et j'aimais alors y revenir en promenade : le lieu me faisait toujours une forte impression. C'était avant que l'écrivain Jacques de Lacretelle - qui venait de racheter le château - entreprenne leur restauration, plante le parterre de broderies proche de la maison et les topiaires, creuse les bassins. 
Mais c'est surtout à Didier Wirth, président du Comité des Parcs et Jardins de France que l'on doit aujourd'hui le raffinement de la restauration et la beauté inégalée du lieu.
 Situé en Normandie à l'ouest de Caen, non loin de Bayeux, ce "jardin à la française" très inspiré des jardins de la Renaissance italienne n'a pas le caractère ostentatoire ni la raideur des grands jardins voulus par les puissants. Ils ont été aménagés entre 1650 et 1680 par le président du Tribunal de Caen et son fils premier chanoine à la cathédrale de Bayeux, celui-ci ayant beaucoup voyagé en Italie.  

 Cinq terrasses s'élèvent dans l'axe central jusqu'à la grille ornée qui se profile sur le ciel. L'abondance des décors sculptés tous magnifiquement restaurés, les courbes et les volutes des balustres, vases, pilastres équilibrent la stricte géométrie. 




 Lors de ma visite jeudi dernier les ombres portées sur les topiaires au soleil du milieu d'après-midi créaient de subtils jeux de lumière.
 Poursuivant la mise en valeur des jardins Didier Wirth a créé sur les franges latérales proches de la maison deux longs cloîtres de charme offrant une ombre fraîche.

 Il a prolongé l'axe central au-delà de la grille jusqu'à l'horizon par des alignements d'arbres soigneusement taillés. De même côté cour, en avant du portail d'entrée une longue avenue plantée rejoint les champs et le paysage de campagne. 
Les proportions - volumes et hauteurs - de tous les végétaux taillés en colonnes, cônes, pyramides..., les choix et les partis comme les détails, tout est "juste".
 Didier Wirth a ajouté des fantaisies et des surprises (dont une intrigante sculpture de François Xavier Lalanne dans la cour d'entrée) séduisantes lorsque en curieux on poursuit la découverte au-delà de passages ou de portes "dérobées". Dans une niche latérale d'une des terrasses, le bel Hermès ou Mercure serait-il là pour veiller sur les voyageurs que sont les visiteurs?...
 

Clématites à grandes et petites fleurs, printanières et estivales, pivoines, roses anciennes, entre autres plantations ont été minutieusement choisies pour les fleurs.... Une glycine du Japon donne le ton ourlant la façade d'un commun dans la cour d'entrée.
 Des rosiers adoucissant les lignes grimpent sur les murs.
 
 "Fifi la volière" : ce nom sur l'étiquette d'un rosier récemment planté au pied d'un mur de la chapelle (accessible depuis les jardins) a attiré notre attention. Renseignements pris, ce rosier grimpant redécouvert par hasard par un pépiniériste breton (sic!), d'origine inconnue, a été (re)baptisé aux Journées de la Rose de Chaalis en 2012. Il fleurira assez tard en juillet de pompons blancs rosés.

Les dernières pivoines en fleurs, dans l'attente des roses...
 

 De sobres structures en bois soutiennent rosiers ou clématites.
  Sur les hautes terrasses latérales, à l'abri des murs et des regards, insoupçonnables en contrebas, un potager et un jardin de framboises...

 Dans le potager deux longues platebandes de cultures associent légumes et fleurs : artichauts, salades tout juste repiquées... Au centre une simple et si élégante chaise de repos.

Au détour d'une haie, la serre (privée) du jardinier.

Les jardins du château de Brécy sont ouverts à la visite l'après-midi, 3 à 4 jours/semaine dont les dimanches et jours fériés, de Pâques à la Toussaint. Je m'arrête là. Pour convaincre rien ne vaut l'interview de Didier Wirth en vidéo sur Youtube (sites web du CNPF: parcsetjardins.fr. ou www.jardin-jardinier.com).  Une grande leçon d'art des jardins avec toute mon admiration.

mercredi 16 mai 2018

Confession jardinière... Histoires de fougères

Dans le précédent article je n'ai pas tout dit. Certes le péché mignon de mon admiration sans limites pour les hydrangeas à fleurs plates a été avoué...Celle-ci ne ne se départit pas depuis l'élégance admirée il y a longtemps des grands h. macrophylla Sea Foam de la forêt de Bébour à la Réunion. Une plante envahissante là-bas. Mais plusieurs nouveaux sujets de curiosité depuis l'arrivée dans ce jardin à créer n'ont guère été évoqués ... les rhododendrons botaniques américains (caducs), les fusains, les fougères... en particulier les fougères persistantes qui tolèrent la sécheresse. Les premières viennent de sortir leurs nouvelles frondes, il est temps...
  
Dryopteris cycadina (ou dryopteris atrata)
Leurs jeunes crosses en "trompe d'éléphant" noires sont caractéristiques..
  Dans "la coulée des hydrangeas" des groupes de fougères dont plusieurs dryopteris cycadina  ont été disposées entre les arbustes. 

Les fougères et des hellébores orientales font le liant entre les h.serrata de variétés différentes. De ce fait la "coulée des hydrangéas"  est aussi jolie pendant l'hiver. 

Dryopteris buschiana
Longtemps une belle inconnue (le nom ayant été malencontreusement égaré après l'achat) elle vient d'être identifiée par Anne-Marie spécialiste des fougères (pépinière "Les jardins d' Ecoute s'il pleut").
 Les frondes fines et légères du vert le plus clair de la dryopteris buschiana font inévitablement remarquer cette fougère.
Elle va garder ce vert frais toute la saison. Les trois pieds sont plantés en isolé pour bien les mettre en valeur.

Polystichum setiferum
Des "costaudes", les premières introduites dans ce jardin avec les polystichum polyblepharum lorsque j'ai constaté que des fougères (autres que la fougère aigle....) étaient présentes spontanément en pied du talus et à l'ombre de la façade nord.  
Les jeunes crosses des polystichum setiferum ont un aspect quasi laineux.

 Robuste, capable de résister aux courants d'air le temps que la haie sur le talus se reconstitue, elle s'est développée rapidement et prend de la hauteur (1m).

 Dryopteris affinis
Plusieurs polystichum setiferum et dryopteris affinis ont été plantés en même temps que les arbustes dans un massif à l'entrée du jardin.


Les dryoteris affinis et dryoteris affinis Pinderi (aux frondes plus étroites) sont  intercalées entre un choix de vivaces, grands sceaux de Salomon, campanules, geranium sylvaticum Mayflower, simples ancolies (aquilegia vulgaris et alpina), geranium phaeum Samobor...
 Dryopteris affinis en situation devant le rhododendron luteum 

Après la plantation des arbustes et des fougères j'ai d'abord laissé le geranium phaeum Samobor se ressemer à foison pour "occuper le terrain". Le temps qu'arbustes et fougères s'installent et que les autres vivaces se ressèment à leur tour. Entre sont glissés quelques "accents" dont des iris sibirica Tropic Night et iris chrysographes en désespérante amoureuse des fleurs noires...

samedi 12 mai 2018

"La plante, pour la plante ?"

Ou pour un jardin? La question peut sembler idiote ou provocatrice (elle l'est un peu). A parcourir les allées des Fêtes des Plantes, écouter les visiteurs, "je la veux, je l'ai, je ne l'ai pas", un jardin ne serait-il qu'une accumulation de plantes, une envie de "collection" avec l'objectif du toujours +, de la surenchère du nombre ? (Il arrive que des jardins ouverts à la visite se présentent ainsi).  

La jardinière anglaise Gertrude Jekyll, renommée pour avoir créé et mis à l'honneur les "mixed-borders" notait pourtant dans un de ses ouvrages : "Je suis absolument persuadée que fréquemment la réunion de nombreuses plantes, quels que soient leurs qualités et leur nombre, ne constitue pas un jardin : ce n'est qu'une collection...alors qu'à mon avis, notre devoir à l'égard de nos jardins, comme à l'égard de nous-mêmes, jardiniers en quête de perfectionnement, est d'utiliser les plantes pour composer des tableaux séduisants"...
 Les Grandes Bruyères (45) . Un arboretum certes mais mis en scène et reconnu Jardin Remarquable

Balayons devant la porte. Avec l'enthousiasme de la débutante, émerveillée devant la palette phénoménale des végétaux, j'ai cédé dans mes jardins précédents à ce désir "d'avoir" toute une gamme de rosiers anciens, de géraniums vivaces, de sureaux, de sedums, d'épimédiums et j'en passe...
Est-ce la maturité, l'oeil exercé par les visites de "Grands" jardins, les lectures sur l'histoire et l'art des jardins, les rencontres ? Un peu tout cela certainement. A l'arrivée ici, l'évidence du projet " un jardin dans un paysage ou le paysage dans le jardin" a conduit à me réfréner sur les plantes. Supprimer sans état d'âme de nombreux végétaux horticoles plantés il y a quarante ans "qui n'allaient pas" a sans doute accéléré la réflexion.
Surtout penser structure du paysage, perspectives, échappées visuelles, échelle des strates (arborée, arbustive ...), cohérence des végétaux entre eux (biotope, origine géographique), gamme chromatique du site naturel, contrastes des ambiances et des scènes.
 Le Bois des Moutiers (76). Les jardins autour de la maison "à l'anglaise" dessinés par l’architecte Sir Edwin Lutyens avec la collaboration de son amie Gertrud Jekill.

Les végétaux nouvellement plantés ici, soigneusement choisis, je les apprécie particulièrement pour eux-mêmes. Mais outre évidemment qu'adaptés à la nature du terrain ils vont a priori s'y "sentir bien", ils ont été sélectionnés comme "outils" au service du projet de jardin. Donc le choix a été drastique.
Une chambre de verdure au jardin "La Maison" (22) de la paysagiste Clare Obéron  

Hormis quelques exceptions, un même arbuste une fois que je l'ai testé est planté en plusieurs exemplaires dans une scène qui se veut "naturelle" (stachyurus praecox, stephanandra tanakae, fothergilla major...) Très peu à l'unité.
L'allée centrale du verger bordée d'un même magnolia de printemps. Jardins du Grand Courtoiseau (45). Jardin Remarquable 

De même les vivaces en "mosaïque" (dans la bordure du talus ou les massifs de l'entrée) : plusieurs exemplaires de quelques vivaces très différentes imbriquées les unes dans les autres en s'inspirant de la nature comme le recommande de longue date Didier Willery. (déjà en 1997. cf. Un jardin facile à entretenir. Bordas).
Pourtant je ne vais pas le cacher..."la coulée des hydrangeas" fait la part belle à une palette variée d'hydrangeas serrata. Et je ne peux me passer de différents épimédiums et diverses fougères. Quand on aime...
Pour conclure osons le contrepied (autre provocation?) avec le jardin Vrtbà à Prague. Un jardin baroque dans le style italien (1720) à l'arrière du palais de Joseph Vrtbà riche commandant du château de Prague. Un jardin de terrasses en trompe l'oeil adossées à la colline, ornées de sculptures de divinités romaines, offrant tout en haut un spectacle somptueux sur les toits et le quartier historique de Malà Strana. Quelques plantes oui, en broderies, au service de l'architecture...