mercredi 31 octobre 2007

Un saxifrage à contre saison

La plupart des saxifrages sont appréciés pour leurs feuillages et leurs fleurs au printemps. Mais qu’elle est émouvante en octobre la floraison blanche du Saxifrage cortusifolia fortunei Rubrifolia. Colette Sainte-Beuve (pépinière Plantbessin : c’est grâce à elle qu’il y a vingt ans je me suis «mise» à la culture des vivaces qu’elle connait sur le bout des doigts…) la décrit très justement comme une galaxie de fleurs blanches. Celle-ci s’élève rapidement au-dessus d’un feuillage charnu et lustré, au revers d’un beau rouge. Une merveille asiatique (Japon, Corée, Chine…) à admirer de près. Elle se plaît à mi-ombre, le sol maintenu frais par…un bon paillis pardi !

mardi 30 octobre 2007

Le « Cestrum elegans » ? Bizarre, bizarre

J’ai eu envie de tester dans le patio très abrité côté sud de la maison, à l’abri de murs, d’arbres et d’arbustes bien implantés et aussi fragiles que lui, un Cestrum elegans, originaire du Mexique. Je l’ai choisi pour le velouté de son feuillage persistant et l’étrangeté de sa floraison l’été à l’extrémité de tiges arquées. Ayant reçu le fameux mérite du RHS il avait retenu mon attention et un pépiniériste de la côte nord de Bretagne m’a confirmé son intérêt. Après un premier hiver un peu difficile (il a perdu toutes ses feuilles...), de nouvelles tiges se sont élancées à plus de 2 mètres et… il a fleuri deux fois ! Au début de l’hiver et pendant tout l’été jusqu’à maintenant. Il parait que «c’est normal» puisque je ne laisse pas ses fruits mûrir. A bon entendeur !

vendredi 26 octobre 2007

Quelques fleurs blanches en variantes

Le boltonia asteroides (un grand cousin des asters, d’Amérique du Nord comme eux) qui taquine les dernières roses de Rush. Le rosier lui sert de tuteur…Justement en parlant rosiers, ne pas faire preuve d’ingratitude en omettant de citer deux rosiers blancs formidables : le rosier arbuste moschata Autumnalis et le rosier Opalia (plus bas) qui fleurissent encore sans relâche et avec profusion …depuis le mois de juillet.

jeudi 25 octobre 2007

Red dragon

Le grand persicaria microcephala « Red dragon » impressionnant toute la saison par son feuillage pourpre (à laisser se faufiler parmi les arbustes qui supporteront ses très longues tiges). Non il ne drageonne pas…et il se plait au soleil comme à l’ombre sèche.

mardi 23 octobre 2007

Tout feu, tout flamme, l’Euonymus alata

Plus large que haut, poussant assez lentement, ce cousin asiatique (Chine et Japon) du fusain d’Europe a un port graphique grâce à ses branches étalées. On le remarque donc à tout âge. Celui-ci est à l’ombre portée d’un mur, au nord-ouest. Chaque année au début de l’automne, je le surveille du coin de l’œil pour ne rien manquer : le feuillage vire progressivement du rose au cramoisi…

samedi 20 octobre 2007

Le Fothergilla major, parlons-en…

Parmi les arbustes choisis pour leurs colorations automnales, le Fothergilla major, en dépit de sa croissance lente, est l’un de mes favoris. Une photo dans le livre de Jelena de Belder, qui de plus le recommandait chaudement, m’avait fait « craquer » (dans «Arbres et arbustes pour les parcs et jardins» déjà cité). Ses conditions de culture lui conviennent ici : sol acide ou neutre, humidité, soleil ou ombre légère…Les trois premières années je les ai arrosés par temps sec. Je constate aussi, depuis que je maintiens un bon paillage au pied, qu’ils prennent plus « vite » du volume et de la hauteur. De toute manière le fothergilla major forme un joli buisson même jeune. Ah ! je n’ai pas évoqué sa curieuse floraison au printemps. Donnons du temps au temps…

jeudi 18 octobre 2007

Pas seulement au printemps les fleurs blanches

La nuit tombe tôt début octobre sous notre latitude…(et le matin les brumes sont quasi quotidiennes…), alors pour mettre de la lumière rien ne vaut la magie des fleurs blanches. A toute heure du jour elles donnent encore plus de « pep » aux chaudes tonalités d’automne et le jardin en est joyeux. Les jardiniers ont l’embarras du choix : ici l’aster ageratoides Ashvi devant un fothergilla major (arbuste). Un conseil pour l’aster Ashvi (qui fleurit longtemps, pratiquement d’août à novembre) : ne vous fiez pas à la modestie d’un plant en godet. Donnez-lui de la place : il occupe sans complexe près d’1m2 en une saison.

mercredi 17 octobre 2007

Bien choisir son sécateur

Quel conseils donner sur le choix d’un sécateur ? La première réponse est : «à sa main» ! L’essayer avant de l’adopter, actionner le mécanisme au creux de la main : qu’il s’ouvre et se ferme vite, sans geste superflu. C’est pourquoi je le préfère «à lames tirantes» c'est-à-dire aux deux lames « coupantes » (et non à enclume, qui écrase, ou à crémaillère : il faut l’actionner plusieurs fois pour couper). Deuxio ne pas le surestimer :…on s’acharne parfois à l’utiliser pour des branches trop fortes pour lui (là il faut un bon coupe-branches) ou pour rabattre mille tiges défleuries (et là une cisaille manuelle…). Tertio s’appliquer à sectionner les tiges, non par l’extrémité mais au fond de la lame : la coupe sera franche et nette. Enfin le positionner pour que sa partie la plus tranchante soit du côté de la branche conservée... (c’est bon pour la souplesse du poignet !).

lundi 15 octobre 2007

Parfum de jacinthe sur feuilles d’automne : le viburnum x bodnantense

Il embaume la jacinthe entre octobre et mars, par vagues, et tant pis si ses petites fleurs haut perchées restent inaccessibles. L’arbuste a bien atteint 3 mètres en quelques années. Je n’hésite pas à le rajeunir tous les deux ou trois ans en supprimant à la base les rameaux les plus âgés : cela lui évite aussi de prendre un port dégingandé. Cette viorne hybride demande quand même une situation un peu abritée et un sol fertile. Elle est précieuse parce qu’elle fleurit à contre saison…(l’hybride « Dawn », aux fleurs plus grandes, a été dotée du Mérite de la RHS) et avec un parfum….

dimanche 14 octobre 2007

Diable de sécateur !

Avez-vous remarqué ? c’est fou comme un sécateur a le don de vous lâcher des mains comme çà, sans qu’on y prenne garde … (quand l’envie vous prend de respirer une fleur, rattacher un lien, passer à autre chose…) jusqu’à se glisser subrepticement sous une feuille et se faire oublier… Alors en avoir deux n’est pas forcément superflu : si leurs mécanismes sont différents , avec l’expérience, on peut choisir l’un ou l’autre selon le geste à faire. Mon préféré est un Sandvik (en acier trempé avec revêtement et des branches costaudes en fibre de verre et "triple affûtage"), pour sa qualité de coupe, sa tenue en main. Il existe pour gaucher). A Sissinghurst ils utilisent les 'Felco' (une référence!). La marque Fiskars en propose aussi de grande qualité.


vendredi 12 octobre 2007

L’aster d’Alix

Son véritable nom est inconnu. Alix de St Venant m’en a fait cadeau aux jardins de Valmer il y a dix ans et il a prospéré, gagné du terrain jusqu’à se ressemer où bon lui semble, s’hybrider et apparaître dans des coins incongrus, jamais malade, solide et très florifère. Aster laevis ? Cordifolius ?... je donne ma langue au chat. Quels qu’ils soient, je conseille de rabattre les grands asters «qui s’affaissent» début juin près du sol si l’on veut se passer de les tuteurer. Il seront (peut-être) un peu moins hauts mais il resteront souples et vaporeux.

mercredi 10 octobre 2007

L’automne est précoce

L’automne est en avance cette année. Sans doute fatigués par une pousse incessante, des arbustes rentrent en dormance plus tôt que d’habitude. On en a vu certains se dessécher dès la mi août, leurs feuilles se flétrir. D’autres, arbres et arbustes, ont commencé à se colorer au début de septembre et maintenant, à peine est-on en octobre, le festival des couleurs d’automne a réellement commencé. Cette précocité provoque des associations inédites et des harmonies magnifiques comme la remontée de cette clématite Gipsy Queen sur les tons de feu du fothergilla major.


lundi 8 octobre 2007

Une viorne à part

Certains jardiniers sont déçus par cette viorne « Viburnum nudum Pink Beauty », une des vedettes pourtant des fêtes des plantes de l’automne : ils lui reprochent de «végéter», de peu fleurir et par conséquent de n’avoir à admirer que quelques perles chétives (en fait des baies magnifiques qui furent à l’origine de son nom). Moi aussi je l’ai trouvé lente à s’installer, peinant à croître et paraissant gênée par les arbustes voisins. Jusqu’à ce que je comprenne ses besoins : de la lumière et un sol frais (outre une terre acide, ce qui est le cas ici). Comme dans son milieu d’origine «sol humide en forêt ouverte» notait Jelena de Belder (dans «Arbres et arbustes pour parcs et jardins» éditions La Maison Rustique). Maintenant je ne l’oublie jamais en période de sécheresse. C’est un des seuls arbustes que j’arrose l’été, avec et autant que les hydrangéas.

vendredi 5 octobre 2007

Sauge et ciboulette, bonnes en cuisine, belles au jardin

Pourquoi se compliquer la vie ? La simplicité et l’harmonie de ces deux modestes plantes condimentaires suffisent à mettre en joie. Et c’est déjà tout un jardin. Je connais une jardinière en herbe, totalement novice, dont ce furent les premiers semis. La pleine réussite l’encouragea, outre le fait que très gourmande, cultiver « quelque chose qui se mange » suffisait à la motiver. Mais en plus elles sont si jolies…

jeudi 4 octobre 2007

Huldine, une clématite tardive

Les fleurs blanc nacré sont petites mais d’une grâce infinie. Et comme cette clématite est vigoureuse, ses fleurs semblent danser de branche en branche attirées par le grand soleil. Elle est recommandée pour les arceaux et pergolas. Fidèle à ma « technique », je l’ai planté au pied d’un arbuste (un rosier ancien) duquel maintenant elle s’élance chaque année à l’assaut de l’amélanchier voisin. Comme les autres clématites à floraison estivale et automnale, je la rabattrai près du sol en fin d’hiver.

lundi 1 octobre 2007

Somptueuses cette année les anémones du Japon

Dopées sans doute par les pluies du printemps les anémones du Japon sont belles cette année. La forme blanche simple bien connue, Honorine Jobert, recueille encore tous les suffrages après un siècle et demi de bons et loyaux services (créée en 1858). Certains jardiniers se méfient de ces anémones prolifiques et jugées envahissantes, si elles se plaisent. Mais il arrive qu’elles ne se plaisent pas du tout et font le désespoir d’autres jardiniers. J’ai découvert pour la première fois avec émotion quelques-unes de ses fleurs se hisser parmi les herbes folles d’un jardin abandonné. Des racines précieusement recueillies à l’automne suivant et replantées presque en surface ont surgi de beaux pieds qui ont fleuri la deuxième année. Il leur faut un peu de temps. Pour éviter qu’elles s’étalent, on peut les cerner à la bêche et replanter ailleurs les plus beaux pieds : j’en ai vu, traitées ainsi, de somptueuses dans les jardins du Palais Royal à Paris.