vendredi 31 octobre 2008
Encore privée de caramel : le cercidiphyllum japonicum
On a beau écarquiller les narines, rien n’y fait. Ce n’est pas encore cette année que cet arbre, magnifique pour autant toute l’année, par son port et son feuillage, nous aura gratifié de son parfum. C’est tout l’un ou tout l’autre d’après ce qu’on dit. J’en ai pris mon parti d’autant que non loin de là le sublissime rosier moschata Autumnalis ne cesse d’embaumer l’air (à plusieurs mètres à la ronde) de son parfum de musc. Et cela sans interruption depuis le mois de juillet. Alors ne soyons pas trop gourmands !
vendredi 24 octobre 2008
Fleurs et fruits : le rosier Ballerina
Sa première floraison …est prodigieuse : pendant plusieurs semaines l’arbuste est entièrement couvert de fleurs. Mais ensuite il a été décevant : des bouquets çà et là sporadiques sans grande allure. Alors cette année, pour voir, je n’ai pas taillé les fleurs fanées pendant l’été. Le rosier est maintenant entièrement couvert… de fruits qu’il va garder jusqu’à l’hiver. En plus quelques branches dans les bouquets, ravissantes, tiennent longtemps. Et pour l’anecdote (on ne s’était pas concerté), Brigitte une amie jardinière en a fait, si l’on peut dire…, autant cette année sur son rosier, avec le même résultat : épatant ! L’origine du rosier Ballerina, qui porte bien ces 70 ans, est un peu mystérieuse. En tout cas il est anglais. Sans doute un semis du rosier botanique multiflora. Mais ensuite les avis divergent : selon les sources une sélection du révérend Pemberton (rosiériste amateur à ses heures, auteur de magnifiques rosiers : Pénélope et tant d’autres)…présentée par son successeur Bentall en 1937, à moins que celui-ci en soit lui-même l’auteur. Alors pour rendre à César….
jeudi 23 octobre 2008
La stipa arundinacea, le carex hachijoensis Evergold ,…et les autres
Le carex hachijoensis Evergold fin septembre
Balayé l’effet de mode. Les graminées ont fait leurs preuves. Dans des situations très diverses et des ambiances contrastées, du jardin de campagne au classique sophistiqué (outre le jardin «contemporain», of course!). C’est maintenant que les graminées apparaissent au mieux de leur forme, les miscanthus, les panicum virgatum,.. et qu’elles nous étonnent. Comme ces deux-là pour des raisons différentes. Ce carex a fleuri pour la première fois en dix ans, fin septembre. La stipa arundinacea au pied d’un jeune chêne chinois (quercus leucotriphoros)
Pour l’autre j’avais repéré la stipa arundinacea dans le parc de Lardy (calée près d’un if taillé en cône): l’hiver dernier dans le jardin un petit godet a été planté au pied d’un jeune chêne persistant. Vu l’envergure qu’elle a prise en une saison, pourra-t-elle y rester ?
Balayé l’effet de mode. Les graminées ont fait leurs preuves. Dans des situations très diverses et des ambiances contrastées, du jardin de campagne au classique sophistiqué (outre le jardin «contemporain», of course!). C’est maintenant que les graminées apparaissent au mieux de leur forme, les miscanthus, les panicum virgatum,.. et qu’elles nous étonnent. Comme ces deux-là pour des raisons différentes. Ce carex a fleuri pour la première fois en dix ans, fin septembre. La stipa arundinacea au pied d’un jeune chêne chinois (quercus leucotriphoros)
Pour l’autre j’avais repéré la stipa arundinacea dans le parc de Lardy (calée près d’un if taillé en cône): l’hiver dernier dans le jardin un petit godet a été planté au pied d’un jeune chêne persistant. Vu l’envergure qu’elle a prise en une saison, pourra-t-elle y rester ?
mercredi 22 octobre 2008
Une plante plus docile qu'on croit : le persicaria amplexicaule
On les remarque en ce moment sur les Fêtes des Plantes. Vrai ou faux ? Les persicaria amplexicaule ne supporteraient pas d’avoir les pieds au sec. Faux à l’expérience. Ces persicaria (autrefois appelés polygonum, allez savoir...) sont vraiment résistants à partir de la seconde année, une fois installés et durables. Particulièrement celui-ci à épis blancs très gracieux (persicaria amplexicaulis alba). Certes s’il n'est jamais arrosé en plein été, les feuilles s’affaisseront et vont faner (surtout la variété Firetail à épis rouge cerise). Mais la première pluie le ragaillardit et il refleurit alors généreusement. Une plante en godet couvre rapidement plus d’un demi mètre carré. Il n’a pas besoin d’être divisé, il couvre le sol à décourager les adventices, il ne gêne pas ses voisins. Quoi de plus ? Il admet sans problème à ses pieds la présence de narcisses qui assurent en début d’année une première floraison.
mardi 14 octobre 2008
Vous prendrez du rosé ou du blanc ? …l’hydrangéa paniculata
Les hydrangéas font partie des arbustes dont l’attrait des fleurs…fanées est à prendre en compte dans la composition d’un massif. (Les abélias aussi). Les fanaisons ont parfois un charme fou, un rien nostalgique en cette saison mais qui va bien dans l’air du temps. Je ne taris pas d’éloges, vous le savez, pour plusieurs variétés d’hydrangéas japonais (h.serrata). Ne soyons pas ingrats vis-à-vis de leurs cousins des montagnes d’Asie, les h.paniculata.
L’hydrangéa paniculata Kyushu au port très naturel (rien à voir avec les mastodontes issus de nouvelles créations) garde longtemps ses inflorescences blanches et continue à fleurir tard dans la saison. Au contraire, les fleurs des cultivars Pink Diamond, Grandiflora, Burgundy Lace… d’abord blanches (comme tous les paniculata) prennent une fois fanées des tons délicatement rosés, subtils avec les anémones du Japon (Pamina) et les incontournables sédums d’automne (Autumn Joy).
En parlant d’hydrangéas, une très bonne nouvelle : Paul Dussine est de retour sur les grandes Fêtes des plantes. Un remarquable professionnel, sérieux, modeste qui ne vous fait pas de cinéma. Ses conseils sont précieux et ses plantes, à première vue discrètes, s’avèrent des espèces et variétés exceptionnelles, très bien élevées. Chapeau bas Monsieur Dussine !
L’hydrangéa paniculata Kyushu au port très naturel (rien à voir avec les mastodontes issus de nouvelles créations) garde longtemps ses inflorescences blanches et continue à fleurir tard dans la saison. Au contraire, les fleurs des cultivars Pink Diamond, Grandiflora, Burgundy Lace… d’abord blanches (comme tous les paniculata) prennent une fois fanées des tons délicatement rosés, subtils avec les anémones du Japon (Pamina) et les incontournables sédums d’automne (Autumn Joy).
En parlant d’hydrangéas, une très bonne nouvelle : Paul Dussine est de retour sur les grandes Fêtes des plantes. Un remarquable professionnel, sérieux, modeste qui ne vous fait pas de cinéma. Ses conseils sont précieux et ses plantes, à première vue discrètes, s’avèrent des espèces et variétés exceptionnelles, très bien élevées. Chapeau bas Monsieur Dussine !
dimanche 12 octobre 2008
Un nom compliqué pour une plante facile
Le schizostylis. Encore une plante au nom quasi imprononçable. Quant à garder en mémoire son orthographe… Mieux vaut l’étiqueter en place. Rouge (schizostylis coccinea Major), rose, blanc rosé ou blanc pur selon les variétés, ce rhizome bulbeux se multiplie rapidement (comme les crocosmias, en un peu moins rapide et encore) à condition de bien pailler autour pour garder le sol frais. Il se plait au milieu d’autres vivaces jolies à cette saison (graminées, echinaceas…) qui le maintiennent en pleine lumière. Car il n’apprécie pas d’être cantonné au-devant d’arbustes : il se couche alors quasi à l’horizontale et prend un air dégingandé voire pitoyable. C’est trop dommage, il a tant de grâce (On le recommande aussi pour les bouquets). Son allure gracile traduit mal sa robustesse. Et sa générosité : il faut le diviser souvent au printemps tellement il est prolifique. Un sans souci donc. Pourquoi est-il si peu répandu ?
mardi 7 octobre 2008
Question d’ambiance
Curieusement l’automne est aussi l’heure de sublimes floraisons blanches ou crémeuses qui pourraient faire croire au printemps. Elles rendent encore plus lumineuses les teintes chaudes de septembre octobre. Floraisons de vivaces (comme la classique anémone du japon Honorine Jobert) ou d’arbustes comme cet abelia chinensis, redécouvert par Vincent Grellier des Pépinières de la Preille (et pour lequel il a eu dans les années 90 un Mérite de Courson). Cet abelia n’a pas le port aussi évasé que son classique cousin abelia grandiflora. Il s’élève de lui-même et recourbe l’extrémité seulement de ses longues tiges fleuries (en bouquets plus denses que l’a.grandiflora). Sans intervention l’abelia chinensis formera un arbuste compact et léger à la fois. Peut-être faudra-t-il, comme son cousin, le tailler et le rajeunir régulièrement en supprimant quelques vieilles tiges, au ras du sol, chaque hiver. A voir.
samedi 4 octobre 2008
Un intrus : le géranium Ann Folkard
Comment ne pas aimer les surprises au jardin ? Le contraire du prévu, du maîtrisé, du cadré. Apprécier ce qu’on n’aurait jamais osé provoquer soi-même, le hasard, la délicieuse surprise d’être bousculé dans ses principes ou ses conventions. Un semis spontané qui crée une touche là ou il faut, quand il faut (mais on n’y avait pas pensé) ; une plante qui file, qui file loin de son pied comme ce géranium (un croisement obtenu par un anglais Oliver Folkard entre deux espèces sauvages : le psilostemon de Turquie et le procurrens du Népal….). Du magenta avec le rouge brique des sédums, c’était risqué !
jeudi 2 octobre 2008
Papillons volent ! Abeilles butinent ! et quoi encore?
A ce qu’il parait les insectes et les oiseaux se réfugient «en ville», qui serait moins toxique que la campagne. Un comble !…Les temps sont bizarres. Pour l’heure, abeilles et papillons sont ici nombreux sur les sédums et les grands asters. Une activité fébrile, presque bruyante. Il faut dire que ces plantes sont généreuses, à tout point de vue. Une simple bouture d’aster en godet … devient gerbe plantureuse dès l’automne suivant (pour les plus grands : de 80cm à 1m de circonférence et 1m à 1,50m en hauteur, quand même !). Pour changer des mauves (encore que…il y a mauve et mauve, le mauve presque bleu au cœur jaune, le mauve rosé exquis devant les feuillages pourpres, le mauve gris pâle qui vire au blanc…), l’aster violet Marina Wolkonsky accompagne somptueusement les grenats et les crèmes. Ce cultivar des asters de Nouvelle Angleterre («aster novae-angliae»), est sans problème d’oïdium, comme tous ceux de son espèce (on les reconnait par leurs feuilles rugueuses et velues). Ailleurs les asters rouge rubis (un autre de cette famille, «Andenken an Alma Pötschke», classique malgré son nom si compliqué pour la langue française…) sont presque devancés par les teintes vives des feuillages d’automne, cuivres et dorés, très en avance cette année.
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