dimanche 26 avril 2009
Un peu, beaucoup, à la folie….
C’est presque de la folie (à l’achat…) que ces hellébores orientales, les doubles surtout. Mais un pied forme à lui seul (en deux à trois ans) un bouquet tellement élégant qu’il est difficile de résister. Les hellébores varient à l’infini. Les h. hybrides blanches peuvent sembler crème ou jaune pâle selon la lumière. Les hellébores orientales doubles, robustes et florifères, deviennent vertes une fois fanées et restent belles très longtemps… Le mérite d'avoir fait découvrir en France ces sublimes hellébores revient à Martine Lemonnier du Jardin de Bellevue en Normandie. D’autres ont depuis suivi ses traces… Le très joli site internet www.jardindebellevue.com reste une mine d’informations sur cette vivace «haute couture» (avec de magnifiques photos du jardin de Bellevue au fil des saisons, ouvert toute l’année). L’ouvrage très complet de Thierry Delabroye «Hellébores et autres fleurs d’hiver» dans la remarquable petite collection «Comment les choisir et les cultiver facilement» (éditions Ulmer) permet aussi de bien les connaître et de rester raisonnable !
jeudi 23 avril 2009
Et un panaché, un !
Le géranium phaeum «Spring Time» est un petit nouveau qui promet. Il ferait honneur aux centaines de variétés de géraniums vivaces que Colette Ste-Beuve a rassemblés (il y a 30 ans… alors que cette famille était totalement inconnue en France. Rien à voir avec les pélargoniums !) dans sa magnifique pépinière de Castillon en Normandie. Elle en propose toujours les meilleurs, enthousiaste et intarissable sur ces plantes robustes et vigoureuses, couvre sols ou plantes de massifs, d’ombre ou de lumière. Quant à celui-ci je l’ai testé sur les conseils de Dominique Voisin, bien que je ne sois pas «fan» a priori des feuillages panachés. Seulement l’année dernière je soulignais mon goût pour le g.phaeum, très à l’aise dans un jardin naturel, sous les arbustes à mi-ombre ou à l’ombre, insensible à la sécheresse. Ce géranium phaeum «Spring Time» comme ses cousins a démarré très tôt en saison sans broncher devant les températures frisquettes. Le petit godet planté a prospéré en large touffe dès la première année. Et j’avoue que la délicatesse du dessin et du rapport de tons de sa panachure, entre des feuillages pourpres et sombres, me fait craquer! Pour tout découvrir des Géraniums vivaces, un livre référence, traduit de l’allemand: «Géraniums vivaces pour le jardin» de Coen Jansen. Ed. Ulmer. 1998
mardi 21 avril 2009
De l’énergie envers et contre tout
Le grand âge (probable) et l’énergie vitale de cette grande fougère dépliant ses crosses malgré tout, sur ce talus aride et ensoleillé, m’ont touchés. L’eau pourtant proche en contrebas lui parait inaccessible. Par capillarité sans doute cette fougère arrive à trouver de la fraîcheur. Pour l’heure toutes ces petites crosses évoqueraient presque une partition musicale…
lundi 20 avril 2009
Des galets pour étiquettes
Que voilà une idée simple et jolie. Galets de mer ou de rivière (à prélever avec modération) loin des accessoires «too much» et ostentatoires ou au contraire basiques et standard. Il suffira de les poser au creux des végétaux, soigneusement écrits au marqueur indélébile (je recommande les feutres peinture de Botanique éditions : en blanc, noir ou gris à reflet légèrement métallique et en trois épaisseurs de trait au choix. Qui dit mieux ? site). Vous trouverez aussi sur leur catalogue un choix incomparable …d’étiquettes justement, en complément. Ne faites pas la même erreur que moi : utiliser à l’extérieur un feutre craie (acheté à la hâte en magasin) et vite délavé, avec en perspective d’avoir à tout recommencer !
vendredi 17 avril 2009
Séducteurs les producteurs…
Ils savent nous séduire, ces producteurs spécialisés et passionnés de plantes…Avez-vous remarqué combien certains savent mettre en valeur leur production lors des Fêtes des Plantes ? Selon les stands le charme des associations, le soin de l’étiquetage, le bon état de végétaux bien enracinés, le sourire de l’interlocuteur et le goût du contact…font la différence. J’ai remarqué à St-Jean de Beauregard entre autres cette association simple et très chic placée «en vitrine» devant un stand : la gracieuse petite hellébore blanche entre l’ophiopogon noir et le carex Bronze Form. De quoi attirer les regards…
mardi 14 avril 2009
Un classique à la grande classe : l’osmanthus burckwoodii
Ce grand arbuste (3m x2,50m avec l’âge) plus résistant au froid que son parent (le o.delavayi originaire du Yunnan en Chine) était recommandé entre tous les osmanthus par Jelena de Belder, l’éminente spécialiste des arbres et arbustes (connue pour la création de nombreux cultivars et son célèbre arboretum de Kalmthout en Belgique). L’osmanthus burkwoodii, hybride obtenu en Grande-Bretagne par un «confrère», Monsieur Burkwood, avant les années 1930 se remarque par ses petites feuilles persistantes et sa jolie floraison blanche de début de printemps. Compact et se taillant facilement (juste après la floraison), il peut prendre une allure de topiaire. D’ailleurs il ne faut pas hésiter à le remettre en forme car il prendrait facilement sinon un port désordonné. Mais c’est pour son parfum que je le préfère: il embaume quelle que soit l’heure du jour (et de la nuit) et la température, même par temps froid. Un parfum puissant de jacinthe qui remplit l’air plusieurs mètres à la ronde. Planté ici au nord à l’ombre portée de la maison et en sol légèrement acide, il se plait aussi en sol calcaire et au soleil. Jelena de Belder écrivait : «Si l’on devait choisir un arbuste toujours vert rustique, ce serait sans doute (celui-là)».
samedi 11 avril 2009
C’est la saison du blanc
Quel arbuste annoncerait mieux que la spirée x cinerea Grefsheim «la saison du blanc ?» Proche d’un lointain cousin la s.x arguta, il s’en distingue par sa taille un peu moins élevée (1,50m à 1,70m) et son feuillage pointu, gracile, vert tendre au printemps (virant au jaune beurre en octobre, superbe parmi les couleurs d’automne). En ce début avril l’arbuste n’est qu’une gerbe légère, avec sa spectaculaire floraison en cascade. Les fleurs blanc pur se marient avec la floraison simultanée des fruitiers à fleurs blanches, poiriers, pruniers (ou d’autres arbustes d’ornement, comme l’exochorda racemosa). Il fleurira mieux au soleil. Tout sol lui convient et il résiste au froid…D’ailleurs c’est un hybride apparu en Norvège dans la pépinière Grefsheim, commercialisé dès 1954. « Une valeur sûre » donc...
vendredi 10 avril 2009
Partie de campagne à St-Jean de Beauregard
Le beau temps était de la partie : alors très nombreux sont ceux venus à la Fête des Plantes non seulement avec de grands cabas ou un chariot à roulettes mais avec un bon pique nique, bien décidés à en profiter et y passer la journée.
Le Potager était un refuge de calme et de repos loin de la fébrilité, de la foule…et de la ferveur ambiantes. C’est là qu’il faisait bon faire une pause. Les planches du potager sont maintenant prêtes à la culture. Les narcisses blancs, les narcisses jaunes, les hellébores rythment les platebandes et mettent les premières touches de couleurs. En cette saison, on peut mieux apprécier, par transparence, la structure générale.
Le Potager était un refuge de calme et de repos loin de la fébrilité, de la foule…et de la ferveur ambiantes. C’est là qu’il faisait bon faire une pause. Les planches du potager sont maintenant prêtes à la culture. Les narcisses blancs, les narcisses jaunes, les hellébores rythment les platebandes et mettent les premières touches de couleurs. En cette saison, on peut mieux apprécier, par transparence, la structure générale.
lundi 6 avril 2009
Pour conclure (provisoirement) avec le jaune…et avec le bergénia
A l’inverse d’une longue bordure monotone ou d’un large couvre-sol, un seul pied de bergénia «cale» un groupe de narcisses trompette. Pour éviter les chocs de couleurs, les fleurs rose du bergénia ont été coupées (à moins que ici comme ailleurs il se soit refusé à fleurir…dans ce cas tant mieux !) Le contraste des formes de feuillages est réussi. Lorsque les feuilles des narcisses jauniront elles seront masquées au devant par celles du bergénia. Un peu plus loin dans la bordure c’est un hellébore blanc virant au vert tendre qui temporise le jaune rutilant du même narcisse…
dimanche 5 avril 2009
Crocus, narcisses, tulipes...des bulbes à tous les étages
On conseille souvent de superposer dans de grandes potées plusieurs couches de bulbes. Je les ai toujours "ratées" mais au jardin, çà marche! Planter serré plusieurs "générations " de bulbes entre les vivaces (et des semis spontanés de corydalis cheiranthifolia) permet de prolonger pendant des semaines et des semaines la gaieté de cette scène. Depuis le début de février je ne m'en lasse pas. Maintenant les tulipes Purissima se mettent au diapason des floraisons blanches des arbustes et temporisent le jaune doré du corydalis. Au premier rayon de soleil les tulipes ouvrent leurs corolles et font voir une pointe de jaune au coeur. Elles se referment au premier nuage. Epatantes!
samedi 4 avril 2009
Emouvantes violettes d’où qu’elles viennent…
Autant les pensées peuvent être décevantes alors qu’elles sont sensées égayer l’hiver (rapidement déchiquetées par le froid et les limaces, mises en lambeaux, pitoyables..et vite arrachées), autant les violettes semées par le vent sont émouvantes, se fixant d’elles même au coin d’une boule de buis ou juste au pied d’un hydrangéa paniculata. Je les préserve soigneusement du désherbage : elles ne rentrent jamais en concurrence. Que ce soit un simple semis sauvage de viola tricolor, ou bien une microscopique violette blanche totalement inconnue ou encore celle-ci, une américaine, la viola sororia Freckles, originaire d’Amérique du Nord, du Québec au Wioming. Apparue au jardin par l’intermédiaire d’un godet d’une tout autre vivace, elle se ressème généreusement et s’étale facilement à mi-ombre lorsqu’on la laisse prospérer. Le moucheté blanc et bleu un peu curieux, pas toujours facile à accorder, sera peut-être plus commode dans un jardin monochrome.
jeudi 2 avril 2009
La grâce des epimediums
L’ouvrage de Roger Philips et Martin Ryx «Vivaces» leur consacre trois doubles pages. Et pour cause. Il y en a tant d’intéressants, persistants ou caducs. Des epimediums originaires de l’Italie du Nord et de l’Autriche, du Sichuan en Chine, de Turquie et de Géorgie, d’Algérie, du Caucase. Sans compter les superbes hybrides apparus dans des jardins (anglais pour la plupart). Tous les epimediums sauf exceptions deviennent plus beaux chaque année et prospèrent sans rien exiger. Les exceptions ? A l’expérience l’e.leptorrhizum n’apprécie pas du tout les sols secs et le petit e.x youngianum parait plus lent à s’installer. A l’inverse de cet epimedium grandiflorum Lilafee, en principe caduc. En réalité une fois installé (deux à trois ans) les feuilles qui ont tourné au brun pourpre pendant l’hiver persistent jusqu’à l’apparition du jeune feuillage de couleur bronze. Et je craque sur ses «fleurs des elfes» dansant avec grâce à la moindre brise (cf 8 avril dernier). «Vivaces»:Un ouvrage de référence en 2 volumes inégalé. Printemps et début d’été. Fin d’été et automne. Traduit et publié par la MaisonRustique en 1992, à rechercher chez les bouquinistes.
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