mardi 9 décembre 2008
Mettre sur pause
Le jardinier n’est pas toujours au mieux de sa forme. Le temps n’y est pas…On prend en prétexte ce temps maussade et humide pour remettre à plus tard des tâches qui deviennent subitement pensums ou corvées. J’en connais pourtant de ces jardiniers imperturbables sous les averses et le vent, taillant sans broncher ou préparant de nouveaux travaux. Ils sont admirables… Pour d’autres (dont je suis) les bras vous en tombent parfois: le jardin parait brutalement en lambeaux. Les scènes ou associations qui provoquaient le ravissement prennent une allure lamentable. Tant pis, le jardinier fait une pause. Pour garder le moral, un conseil: saisir fébrilement son sécateur et récolter une grande brassée de saison, feuillage et fleurs blanches du laurier-tin, branches de lierres, tiges colorées de cornouillers, fleurs toutes rougies d’hortensias, fleurs gracieuses de schisostylis blancs ou roses... Un grand, très grand bouquet, « gorgeous » diraient les anglais, haut en couleurs pour faire chaud au cœur.
jeudi 4 décembre 2008
Champion : le rosier ancien Comte de Chambord
Il arrive que les jardiniers les plus enthousiastes soient au bout de quelques années déçus par les roses anciennes dont un certain nombre à l’expérience, outre une floraison éphémère (mais somptueuse…on leur pardonnerait donc) cumulent plusieurs handicaps. Certaines familles (comme les hybrides remontants) sensibles aux maladies réclament moult traitements chimiques, contestés désormais ; d’autres dégénèrent après quatre à cinq ans au lieu de prospérer. Certains rosiéristes ont d’ailleurs « fait le tri » et commercialisent seulement «les valeurs sûres». Indubitablement Comte de Chambord est de ceux-là, offrant des roses fin novembre, les «der des der» du jardin, à cueillir avant que la pluie, encore elle, les flétrisse…
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