lundi 10 septembre 2018

Le jardin sous perfusion, et après?

Fin de cette longue pause estivale de l'écriture. Vivre dans une belle région côtière incite amis et enfants à venir pendant l'été (à ma plus grande joie!) me tenant à l'écart de l'ordinateur. Il est plus que temps de partager l'expérience de cet été si éprouvant pour les jardins. On ne sait si" l'hiver sera rude" (selon la blague québécoise...) mais l'été 2018 l'a été et même "très, très rude". Canicule ou fortes sécheresses à répétition...jusqu'à aujourd'hui, orages et trombes d'eau soudaine pour certains, peu de jardins ont été épargnés.
 Ici malgré les températures relativement clémentes (c'est à dire moins élevées qu'ailleurs en France), l'absence de pluies pendant des semaines et des semaines (15mm, 5mm seulement... depuis près de 3 mois) est redoutable.
Un arrosage le matin tôt avec l'eau du puits, tous les deux jours pour les secteurs les plus sensibles, maintient sous perfusion les "musts" du jardin : hydrangeas, jeunes rhododendrons, azalées caduques, vivaces... Certains végétaux se défendent comme ils peuvent, recroquevillant leurs feuillages ou laissant se dessécher quelques branches hautes au profit des plus basses.
Etonnament le photinia davidiana Palette, imperturbable, a lancé cette année de longues nouvelles tiges de 40cm, contredisant sa réputation d'un arbuste à croissance très lente 
Plusieurs arbres et arbustes m'ont pourtant surpris, semblant insensibles au déficit d'hygrométrie, continuant leur croissance sans donner aucun signe de faiblesse.  Il faut les citer car peut-être sont-ils porteurs d'avenir (en terrain acide) : les  hamamélis (qui forment maintenant leurs boutons à fleurs), les fothergilla major, le liquidambar styraciflua Andrew Henson (aussi de la famille des hamamélis), le styrax japonica, l'acer griseum, et non surprenant,  les arbustes "méditerranéens" comme les arbousiers (arbutus unedo) et les chênes verts, spontanés ici sur le littoral sud Bretagne. Parmi toutes les fougères les polystichum munitum n'ont jamais été à la peine. 
Triste palmarès quand même qui n'augure rien de bon. Le futur des jardins sera sans nul doute le sujet de discussions et d'échanges lors des fêtes des plantes de l'automne.