jeudi 13 février 2020

S'y prendre à deux fois

Au "petit printemps" en avance cette année avec ce soleil (entre deux tempêtes) et les températures si douces l'euphorie gagne les jardiniers et jardinières : sus au sécateur, la scie japonaise, le coupe-branches! Mais la sagesse veut (surtout les erreurs passées) que je m'y prenne à deux fois. Un peu comme le dicton : "tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler"...                                                                  
 Des grappes de fruits sont supprimées à regret sur un vigoureux et très vieux - sans doute 30 ans...- rosier Red Ballerina.
Les rosiers conservés à mon arrivée ici ont été pour la plupart transplantés. Le seul resté en place est un hybride moschata créé en 1974, cousin de Ballerina, très remontant, poussant en massif compact, abondant en cynorrhodons. J'ai entrepris d'en rajeunir  cette année le vieux bois. 
 
"Pas le coeur" pourtant de tout supprimer maintenant. J'y reviendrai une deuxième fois.
Pour tous les arbustes, d'abord en première étape la taille des évidences :  le bois mort, les tiges trop grêles (rosiers) qui ont été épargnées ou oubliées lors de l'éventuelle "pré-taille" d'automne (le climat doux ici l'autorise), les bourgeons faiblards ou isolés (hydrangeas), les branches croisées au centre des arbustes, celles repartant à angle droit (nuisant à la silhouette générale). J'arrête là. 
Ce sera au tour de ce camellia double, du même âge, juste après sa floraison. 
Ce camellia, trouvé effondré et poussant à l'horizontale sous les assauts meurtriers d'une rangée d'eleagnus ebbingei (rabattus à 2m pendant 5 ans et définitivement supprimés cet automne), s'est redressé progressivement. Il a abondamment repercé le vieux bois à la lumière retrouvée et fleurit maintenant de tous côtés.  J'aurai encore à enlever ce printemps quelques tiges à l'oblique, les plus basses. 

Dans un deuxième temps, avec un "regard neuf" et en prenant du recul, j'y reviens à mes tailles. Tournée d'inspection de tous  alors...la silhouette générale prime sans compter quelques oublis (il y en a toujours...). 
La pousse un peu divergente de cet ilex J.C. Van Tol, au magnifique port pyramidal, me conduit à intervenir légèrement sur quelques branches secondaires chaque début de printemps

Autre touche de rouge (pour Maryse) : le jeune ilex J.C.Van Tol (un houx obtenu aux Pays-Bas en 1904, sans épines, autofertile), planté il y a 5 ans à l'angle du pignon nord-est de la maison (...atteignant 4m en 2019 faisant mentir sa réputation de croissance moyenne), a gardé ses grappes de fruits pour la première fois cet hiver. Le port très aéré m'a incité à planter à son pied une clématite maximowicziana qui portera de nombreuses petites fleurs blanches très parfumées en août-septembre. Cette clématite, comme les autres plantées dans différentes séquences du jardin : alba luxurians, tangutica et chiisanensis Korean Beauty, Huldine, Etoile Violette, vient d'être taillée. C'est fait!

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