dimanche 23 février 2020

Le magnolia liliiflora" Nigra", un excellent "vieux de la vieille"

Une valeur sûre, de grande longévité, résistante... Cette espèce est toujours aux catalogues, entre des importations plus récentes et de nouveaux hybrides. 
Le magnolia liliiflora "Nigra" est un magnolia de printemps (caduc) au coloris pourpre (en boutons) qui s'éclaircit en nuances plus pâles ensuite. Il fleurit de nombreuses semaines avant et pendant l'apparition du feuillage. Ce magnolia refait quelques fleurs par intermittence pendant l'été, peu visibles.

La floraison démarre tout début mars avant les premières feuilles, en 2020 dès cette fin du mois de février
L'espèce est originaire de Chine (cultivée depuis longtemps, au Japon notamment) et la variété "Nigra" une des plus rustiques (zone 5) selon Jelena de Belder. 
Ce magnolia liliiflora "Nigra" a certainement été  planté au début des années 70 juste après la construction de la maison. Il marque le virage du chemin d'arrivée.
  
A la lisière du bois de pins et chênes, près de la maison et bien exposé au sud (mais à l'abri du soleil de l'après-midi) je l'ai précieusement conservé en arrivant et d'abord débarrassé d'un épais tapis de lierre qui avait envahi le sol. En prenant garde de ne pas abîmer les racines : les racines du magnolia sont superficielles et très nombreuses sous toute la ramure. Je l'ai nourri d'un engrais organique (Bochevo) et par la suite taillé en transparence (après un stage au Vastérival et les leçons de Dominique Cousin *). 
La taille de transparence répartit la floraison qui devient plus abondante et déclenche de nombreuses jeunes pousses. La taille s'effectue entre août et octobre lorsque les boutons floraux du printemps suivant sont bien visibles
Une observation attentive avant de tailler un magnolia de printemps est à mon sens très utile. Je tiens à préserver le port naturel large, bombé de l'arbuste et à garder un équilibre de plusieurs branches basses. Se courbant vers le sol celles-ci protégeront des rayons du soleil en plein été aux heures les plus chaudes les plantes de mi-ombre en-dessous.
L'ombre portée d'un cyprès devenu très imposant et gênant entre un cèdre et un pin de Monterey nuisait aussi au magnolia. Le cyprès a été supprimé.
Hellébores orientales pourpres, blanches et rosées, hydrangea Shira-Huzi, saxifrage stolonifera, geranium phaeum Walkure et Lily Lovel ont été plantés juste à la périphérie de l'arbuste. Maintenant les plantes basses se ressèment sous la ramure où bon leur semble et colonisent le sol au pied du magnolia sans lui nuire. 

Le magnolia liliiflora "Nigra"  est donné généralement pour 3m de hauteur.  Celui-ci a atteint depuis longtemps sa taille adulte mais il continue à s'élargir et à s'étoffer (grâce à ces bons soins?). 

Parce que les magnolias "vont bien" dans ce site en partie boisé (et non dans un esprit de "collection"), j'ai pris le relais en plantant plus haut entre les pins et chênes dans un lieu très lumineux et protégé des vents d'ouest et nord 2 magnolias de printemps à fleurs blanches en forme d'étoiles : un magnolia stellata (3/5m adulte, originaire du Japon) et un magnolia x loebneri" Merrill", un grand hybride (m.stellata x m.kobus) obtenu vers 1939 à l'Arboretum Arnold (Boston.Harvard. USA). Il atteindra peut-être 8 x 9m...à condition de bien le protéger lui aussi des chevreuils!
(*) Dominique Cousin. La taille de transparence. éd.Ulmer. 2011      

2 commentaires:

maryse h a dit…

Mon mari adore les magnolias mais après deux tentatives infructueuses , m^me le grandiflora qui supporte le calcaire , il se retient d'en remettre un. Je pense que c'est la situation de notre jardin, plein vent , qui ne leur convient pas.Je lis que tu insistes bien sur la protection nécessaire à ces arbres. .On se contente de les admirer dans d'autres jardins. Bravo piur la taille de transparence .Tu as pris le coup de main et je pense que comme toi, l'observation est la meilleure conseillère . Bonne semaine Dominique .

Dominique a dit…

Oui Maryse le "Nigra" est totalement protégé des vents du nord, de l'est et ouest par les grands arbres et son implantation abritée à mi-pente (analogue à ceux que je viens de planter). J'ai moi-même bien du souci dans la partie basse du site à l'angle sud-ouest: après la suppression totale des cyprès de Lambert cassés et effondrés au pied de l'ancien talus (mais qui faisaient quand même brise-vent...) la haie "tradi" au sommet du talus a du mal à se reconstituer entre les vieux chênes. Les vents sud et sud-ouest, dominants ici, s'y engouffrent après avoir dévalé la pente de l'immense champ cultivé voisin. J'y arriverai avec les années!et surtout avec les arbustes qui s'élèvent malgré tout : fusain européen, houx (ilex aquifolium spontané) et noisetier. Mais de jeunes hêtres n'ont pas résisté. Bonne semaine aussi à toi Maryse, hélas! encore pluvieuse.