Tempsdejardin s'est assoupi depuis le dernier été. Non que la passion jardinière se soit émoussée, plutôt une longue panne d'inspiration et une entrée en hibernation (du blog)...bien avant l'heure.
Au jardin il faut prendre patience. Cela fait 6 à 7 ans que j'ai entrepris de jardiner ce site de nature, d'y ajouter des touches sans le trahir, sans lui imposer des plantations incongrues. Difficile exercice, le risque étant (avec toutes les tentations des fêtes des plantes...) de trop en faire.
Le deutzia setchuenensis corymbifolia, une espèce rapportée de Chine par le docteur Charles Favier, éminent botaniste (photo Aujardin.info)
Fin octobre dernier à Pommorio (22) sur le stand de Nicolas Hennebelle, ce deutzia du Sichuan était encore en fleurs...je n'ai pu y résister. Il est
planté au pied du talus, à mi-ombre, là où justement il manquait un
arbuste parmi les vivaces.
La structure de mon "jardin sauvage" est en place, les volumes et les perspectives
s'affirment mais les arbres et arbustes récemment plantés (les derniers en 2020,
2021...) sont encore trop jeunes pour "ressembler à quelque chose".
Sans oublier les dégâts occasionnés par les tempêtes d'automne 2020 et 2021: de grosses branches de chênes ont amputé de moitié l'hamamélis Jelena, le rhododendron Sir Charles Lemon, un des deux hydrangea Miyake Tokiwa...
J'oublie à regret la plupart des bulbes. Trop de ceux introduits les premières années ont été dévorés par les mulots et campagnols (hormis les cyclamens coum et c.hederifolium, les galanthus elwesii, les erythroniums Pagode et les petits narcisses qui ont résisté).
Les petits cyclamens coum ramenés du Vastérival en 2017 se multiplient lentement mais sûrement. Ici à côté d'une superbe fougère japonaise persistante l'arachniodes simplicior
Cela étant une étape essentielle est franchie et maintenant "je peaufine" : petits arbustes et vivaces intercalaires, couvre-sols et clématites herbacées conduites dans des arbustes.
Avec de belles découvertes chez les frères Hennebelle, Cédric Basset-AOBA, Sous un arbre perché, Stéphane Bellec... que je partagerai avec vous cette année. J'y reviendrai. Des visites de jardins aussi prévues ce printemps, "perso" ou avec "Balades et Jardins".
Un
heptacodion jasminoides (ou miconoides): les fleurs blanches en fin d'été virent au rose et au rouge avec des fruits qu'il garde longtemps
J'avais planté un heptacodion miconoides à l'entrée de la cour à Nantes...et le regrettais : ce petit arbre était beau toute l'année et avait poussé vite. Je viens d'en glisser un près des vieux rhododendrons à fleurs rouges et blanches. Il prolongera l'intérêt de ce massif pendant de longs mois.
Fleurs précoces du camellia Cinnamon Cindy (photo Suncrestnurseries)
Un tout jeune camellia Cinnamon Cindy (croisement d'un cultivar de camellia japonica et de l'espèce c. lutchuensis...), de croissance aussi rapide, remplira une autre "dent creuse" près d'un lonicera fragrantissima (les 2 seront en fleurs simultanément...) entre les vieux rhododendrons et les camellias rouges, plus tardifs.
Sinon "quoi de neuf ?" Le camellia blanc Madame Lourmand, les hellébores orientales...fleurissent cette année beaucoup plus tard (depuis dix jours seulement). Pourquoi donc?