dimanche 9 août 2020

Elles bloguent, ils bloguent, nous bloguerons

Une période si troublée ce printemps jusqu'à l'été, du confinement au déconfinement, qui éloigne de l'envie et du coeur au blog. Le jardin est magnanime (encore que les périodes de sécheresse ne pardonnent pas l'absence) et "s'est débrouillé" vaille que vaille. 
Le styrax japonica planté à l'automne 2014 s'est révélé vraiment "costaud" dans ce terrain acide et très filtrant. Il accélère sa croissance depuis l'année dernière et dans un an je commencerai à admirer en mai sa ravissante floraison...par en-dessous. 
Tant pis si le désherbage insuffisant n'a pu contrôler l'expansion délirante et la ténacité de la violette des chiens (viola canina) partout dans les massifs. J'ai pourtant de grandes satisfactions (dans ce qui n'est pas un jardin, je le répète), un site boisé naturel jardiné plutôt. Il est bien moins fleuri, de roses, de vivaces... que mes anciens jardins de Nantes et du Lot. 
 
L'hydrangea aspera Rocklon planté en 2013, après avoir souffert de l'hiver 2017, dépasse maintenant allègrement 2m x 2m. Depuis l'année dernière ses fleurs sont très grandes, nombreuses et "tiennent" longtemps à l'automne
 
L'hydrangea aspera Rocklon en début de floraison
Quoi qu'il en soit, il connait sa première maturité : après 6 ans de plantations, les arbres et arbustes ne sont plus de simples piquets ou "manches à balais". Les structures se dessinent, les volumes apparaissent.
Je suis émue par la hauteur atteinte aujourd'hui par les pieris japonica Forest Flame sauvés à mon arrivée en 2012 ou par la résistance et l'ampleur prise en peu d'années par les azalées daviesii dans cette terre pas vraiment fraîche. 
Parmi les quelques vivaces transplantées, les grands asters ericoides, lateriflorus, Marina Wolkonsky...appréciés des insectes en arrière saison estivale, cernent le carré du "mini-potager" 
Les géraniums vivaces (lorsqu'ils ne sont pas broutés par les chevreuils) et les heuchères se sont bien adaptés. Ici Patricia utilisé avec parcimonie, presque un peu "flaschie" dans ce site 
Mais les messages jardiniers laissés sans réponse me désolent et ces billets de Tempsdejardin tels des bouteilles à la mer espèrent des jours meilleurs. Les rencontres entre jardiniers et jardinières, dans les associations, sur les fêtes des plantes... ont aussi tellement manqué. Dans ce contexte les blogs sont un lien précieux. Donc elles bloguent, ils bloguent, nous bloguerons...
La couleur est offerte par les feuillages. Le stachyurus vire au rose tyrien dès le plein été. 

2 commentaires:

maryse h a dit…

Nous avons recherché la fraicheur en montagne et abandonné un peu le jardin et les blogs.Remise en question complète des hydrangéas qui chez nous , ont très peu fleuris, cramés par le vent chaud plus que par le manque d'eau je crois.Seuls ceux installés dans des massifs arrosés et abrités du vent par un mur ou muret ont résisté.Ainsi que bizarrement des macro en potée dans de vieilles bassines en zinc placées à l'ombre .Je n'explique pas tout. Notre retour s'est fait avec les pluies enfin arrivées , ce qui soulage tout le monde ! Bonne soirée Dominique

Dominique a dit…

Bonjour Maryse,
Contente d'avoir de tes nouvelles. Je confirme : le vent, les courants d'air (chauds, froids) sont ce qu'il y a de pire pour les plantes... Je serai amenée à déplacer l'automne prochain quelques arbustes qui décidément en souffrent trop (feuilles petites et parcimonieuses, pousse très lente des arbustes, chute prématurée des feuilles, haut des tiges qui sèchent...). Je l'ai fait l'hiver dernier pour un stachyurus salicifolius replacé en appui sur la haie de bord de route : l'effet a été spectaculaire en quelques semaines seulement.
Les hydrangeas macro s'en sortent mieux en effet que les serrata : ceux-là demandent une surveillance et des arrosages encore plus réguliers. M'étant absentée une dizaine de jours en juillet plusieurs h.serrata ont grillé de nombreuses fines branches. J'attends de voir (après le déluge des derniers jours) celles qui reprendront (?) avant de les tailler. Je remarque que les plants repartent bien de la souche au printemps suivant (s'il pleut abondamment...). N'empêche, leur vigueur en prend un coup.
Bon we à toi.