mercredi 10 octobre 2018

La pluie, pour le pire et pour le meilleur

Enfin! la pluie...attendue ici, catastrophique et monstrueuse sous d'autres cieux. En des temps si bouleversés il y a une certaine indécence à la réclamer et vanter ses bienfaits au jardin. En peu de jours on peut mesurer le degré de résilience des plantes après cette longue, très longue période de sécheresse. Celles qui en auront réchappé, même affaiblies, les imperturbables qui n'ont pas bronché (cf.article précédent) et celles au sort incertain. J'attendrai jusqu'au printemps prochain le verdict final dans l'espoir que quelques-unes (des vivaces notamment) se soient mises prématurément en dormance...
 Même les jeunes arbres plantés depuis cinq ans ont dû être arrosés chaque semaine pendant l'été, le terrain étant en pente, le sol léger et très drainant
Après une longue léthargie, le jardin étant entré "en résistance" tout l'été, le cycle s'accélère. La pluie, l'alternance de fraîcheur et chaleur entre la nuit et le jour, et surtout les jours plus courts ont déclenché quasi du jour au lendemain le virage aux couleurs d'automne des arbres et arbustes : liquidambar styraciflua, cornouiller officinal, cornus controversa Pagode.
Les feuilles du cornus controversa tournent progressivement au rose
Les fothergilla major aussi prennent des couleurs. Mais étrangement ces arbustes ont des tonalités différentes selon les pieds (variant avec leur provenance?). Des fothergilla major achetés en pépinière tournent au jaune beurre... formant un joli contraste avec les bruyères d'hiver blanches déjà en boutons.
 
Un autre groupe plus âgé de fothergilla major  (des marcottes apportées de l'ancien jardin) prennent des teintes en dégradé écarlate, orangé et grenat.
Les couleurs d'automne sont fugaces chez certains végétaux. Ainsi les amélanchiers, merisiers, hamamélis, stewartia perdent ensuite rapidement leurs feuilles, et pas seulement à cause du vent. Les couleurs sont précoces et de longue durée chez d'autres (stachyurus praecox, cornus officinalis) ou tardives comme chez les azalées mollis, les hêtres, encore verts. 
Le cornouiller officinal commence à peine à se colorer en de subtils dégradés
 Au début de l'automne on remarque aussi combien de jeunes arbres ou arbustes ont grandi, forci en hauteur et en volume. Certains introduits il y a 3-4 ans prennent leurs couleurs pour la première fois : le liquidambar (sur un feuillage  abondant et des feuilles plus grandes), les fusains planipes (euonymus planipes) qui portent aussi leurs premiers fruits. Dans la haie du bord de route les fruits des fusains d'Europe (des semis spontanés replantés il y a 4 ans) sont bien plus abondants que les années précédentes.
Tout cela a de quoi mettre du baume au coeur de la jardinière qui fut très inquiète "pour ses petits" pendant l'été...

Aucun commentaire: