Les fleurs de l'arbuste encore à la portée des chevreuils ont été protégées
C'est souvent dans les livres que j'ai d'abord appris et repéré des végétaux, arbustes, vivaces... recommandés et mis en scène par de Grands jardiniers. La magie des photos fait aussi craquer n'est-ce pas?
Le stachyurus praecox est de ceux-là. De la famille des hamamélis cet arbuste caduc est d'origine japonaise (comme l'hamamélis japonica, un des parents des beaux hybrides Jelena, Diane...). Le port arqué et les tiges acajou restent élégants toute l'année, ses couleurs d'automne subtiles, précoces et de longue durée, pourtant rarement notées dans les descriptifs.
Le stachyurus praecox est donné par les pépiniéristes comme mesurant 2mx2m à taille adulte mais avec l'âge il peut doubler voire tripler ces dimensions. L'essentiel est d'ôter les plus vieilles tiges à sa base pour en maintenir le port élégant.
Il aime la fraîcheur au sol, le soleil ou la mi-ombre et pousse plutôt en sol acide ce qui m'a incité à l'adopter ici.
Le stachyurus praecox résiste tout de même bien au froid (-20°) mais la floraison peut pâtir de gels tardifs. Dans ce cas mieux vaut le planter en situation bien abritée (contre le mur nord de la maison dans mon ancien jardin il s'est développé sans souci pendant 15 ans et je l'ai laissé à regret).
Selon l'adage "quand on aime, on ne compte pas". Au jardin, si justement. Le stachyurus praecox a été placé non loin d'un vieux noisetier dans le bas du terrain, en lisière de quelques chênes. Le parti paysager est de créer là une ambiance de sous-bois, après avoir supprimé 2 énormes cyprès de Leyland dorés plantés côte à côte il y a 40 ans sans doute : ayant atteint plus de 20m de hauteur ils faisaient concurrence au pin de Monterey et occupaient jusqu'au sol toute cette partie du jardin.
Le premier se développant bien, 3 autres petits stachyurus praecox l'ont rejoint dans cette scène sous l'ombre légère, entre des merisiers spontanés, un stewartia pseudocamellia, quelques stephanandra tanakae...
Les stachyurus et stephanandra plantés en plusieurs exemplaires répartis dans cet espace donneront une allure naturelle à la scène. Plutôt que de succomber à la "collectionnite aigüe" qui guette sournoisement les jardiniers (j'ai peiné moi-même à y résister sans -trop de succès- dans mon ancien jardin de ville), cette façon de faire pousse au compromis : un jardin dans la nature ou la nature au jardin.
Primevère et petit narcisse sauvages importés pour se naturaliser dans le sous-bois avec des nivéoles d'été et des sceaux de Salomon. Le conopode dénudé et la stellaire holostée spontanés ici ont été préservés.
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