Déjà? Non. Précisément celui d'un hybride étonnant l'hellébore Martine Lemonnier (hellebore orientalis x hellebore niger), en fleurs depuis les premiers jours de novembre. Il le sera sans interruption jusqu'en avril. C'est trop tôt pour les h.orientales, les boutons ne sont pas sortis. J'ai planté au jardin l'hybride Martine Lemonnier en hommage à cette grande professionnelle qui a fait découvrir les hellébores en France il y a une vingtaine d'années. Elles sont de grande longévité : j'ai toujours au jardin (ainsi que de nombreux plants issus de leurs semis et croisements spontanés) la première h.orientalis blanche et l'h.purpurascens découverts auprès des pépiniéristes normands.
Par chance les h.orientales sont accommodantes en ce qui concerne la nature du sol. Aucun (ou aucune?) des hellébores apportés de mon ancien jardin ne souffre de l'acidité. Mais les h. foetidus, h.argutifolius, h.sternii etc... sont restés sagement là-bas en terre basique et aucun de ceux qui poussent naturellement en sol calcaire ne sera tenté. J'ai observé une seule modification : un plant d'hellébore double initialement d'un rouge profond s'est décoloré ici en deux ans ; devenu rose très pâle j'ai dû le transplanter dans une autre séquence du jardin. La princesse Sturdza recommandait de faire les transplantations pendant la floraison afin de bien accorder les coloris. Je suis son conseil. Lorsque les nouveaux plants issus de semis fleuriront pour la première fois, ils seront déplacés selon leur tonalités pour conforter différents massifs. Les hellébores méritent leur succès actuel. Ils sont à la mode, un peu trop? si l'on en juge les surenchères de créations toujours plus sophistiquées. Ils ou elles demeurent quoi qu'il en soit une des meilleures fleurs d'hiver.
5 commentaires:
Je suis effectivement bien d'accord avec toi.Les hellébores sont indispensables au jardin en hiver.Ainsi en terre acide , le rouge devient rose.Curieux , non ? Heureusement que cette variété s'est adapté .Tu aurais pu mettre les autres dans des potées au lieu de les laisser.Je devrais faire comme toi , attendre de voir la couleur des semis avant de les planter.J'en ai quelques godets à planter. Bonne soirée
Il faut que j'aille voir si la mienne portent des boutons !
Ce sont des plantes que j'adore, dans ma terre très calcaire, il y a peu de candidats pour meubler l'ombre mais elles supportent, elles aiment même.
Bonne journée
Bonne soirée, bonne journée..à vous deux. Merci pour votre fidélité. Le jardin ici est en devenir, "par touches" afin que l'atmosphère d'un site naturel prévale sur l'intervention jardinière. Mais les hellébores dans 4 massifs différents, que ce soit sous les grands chênes (au pied de la coulée d'hydrangeas), sous le magnolia liliiflora ou à côté du cornus officinal ou encore près de l'acer griseum vont bien partout. J'ai renoncé "au rouge". Les pourpres d'origine semblent stables, les jaunes, rose abricoté aussi, les blanches. La bleue de l'année dernière...nous verrons bien cet hiver!
Mon sol n'est peut-être pas aussi acide que le tien mais je t'assure que les hellébores fétides se plaisent très bien. J'en arrache des dizaines de semis chaque printemps.
Je ne suis pas fan des hellébores doubles, trouvant même la surenchère de grosses fleurs dommageable à leur esthétique, Je leur préfère les (petites) fleurs simples. Et ce printemps, pour varier les plaisirs, je n'ai acheté que des variétés, botaniques pour la plupart, avec des feuillages à tomber (torquatus, abbruzzicus, multifidus, feuillage doré). Cela promet peut-être des bébés intéressants d'ici quelques années.
Reçu vingt sur vingt Berthille. Je partage totalement avec toi le même regard sur les doubles. Celle évoquée dans le blog est la seule du jardin et aucune autre ne sera introduite.... Redécouvrir les botaniques, que ce soit les vivaces, les arbustes allège les ambiances,crée des paysages fondus, loin du "tape à l'oeil".
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