Merci à Berthille pour cette très bonne idée d'un article sur les houx (article du 16 janvier 2019). Ici aussi l'ilex aquifolium prospère spontanément dans les sous-bois de chênes et c'est ce qui m'a guidé.
L'ilex aquifolium fréquent en sous-bois, multiplié par les oiseaux (très amateurs de ses baies) qui en dispersent les graines. Le feuillage est plus mat que d'autres cultivars
On dit le houx de pousse lente et j'ai malgré tout voulu en faire le test en l'utilisant comme un des persistants dans l'écran de bord de route. Une haie défensive à recréer, plus "naturelle", faite d'un mélange d'espèces spontanées caduques et persistantes (fusains d'Europe, aubépines, rosiers sauvages, chênes verts, arbousiers...), les arbustes décidément trop voyants dans ce site (céanothe, forsythia...) ayant été supprimés à mon arrivée.
J'ai laissé pousser des semis d'ilex aquifolium déjà en place. D'autres trouvés dans le jardin ont été replantés...avec un succès aléatoire. Certains ont séché très rapidement (malgré une attention régulière pour l'arrosage) ou au cours de l'été suivant. Leur unique racine en pivot ne facilite sans doute pas les choses.
D'autres très jeunes plants ont grillé leurs parties aériennes... et sont repartis ensuite avec une bonne vigueur. Et "une fois partis, ils sont partis". Les premiers semis naturels préservés en 2012 atteignent 1,70m sur 1,50m de large (....après 6 ans certes). Je les épointe seulement pour les maintenir en forme et leur éviter un port parfois dégingandé. (Un ami architecte paysagiste m'a pourtant affirmé qu'ils détestaient être taillés. Qu'en penser?).
Je n'en suis pas restée là...Pour varier, avec discrétion, l'attrait de cette espèce, j'ai introduit plusieurs variétés. Et d'abord le houx J.C Van Tol (du nom de son obtenteur hollandais) vanté et repéré il y a fort longtemps dans les magazines de jardinage. Autofertile, le houx J.C Van Tol est quasi sans épine, d'un joli port élancé et pyramidal, le feuillage sombre brillant. Les fruits nombreux (quand l'arbuste devient adulte) sont bien visibles de même que ses petites fleurs blanches au printemps, les tiges violacées. Par contre il n'est pas très fourni et je l'épointe systématiquement chaque année pour l'encourager.
Aucun risque de se blesser avec l'ilex Johny Van Tol
A l'inverse l'ilex aquifolium Alaska est particulièrement agressif. En tant que cultivar femelle, la fructification est garantie. Encore un qui repart vigoureusement du pied après un accident de culture. D'origine horticole il a été obtenu dans les années 1960 en Allemagne (obtenteur :Mr Nissen. ville de Wuppertal)
Très branchu, le houx Alaska peut être utilisé en brise-vent.
Lui se prête très bien, parait-il, à la taille.
Enfin l'été dernier sur une fête des plantes, Joël Le Cam (Pépinières Botaniques Armoricaines) avait apporté un spécimen étonnant... auquel je n'ai pas résisté. J'y reviendrai dans mon prochain article.
2 commentaires:
'JC Van Tol' est aussi au jardin. C'est un très jeune plant et il lui faudra quelques années pour montrer sa présence. Je l'avais aussi choisi pour ses feuilles moins agressives et sa couleur plus foncée.
Je viens de trouver 'Ingramii' que je trouve très décoratif avec sa belle panachure et ses jeunes pousses rosées.
Je vais garder en mémoire tes conseils sur la taille ; c'est vrai qu'une fois coupées, les branches ne cherchent pas à repercer, avantage ... et inconvénient si la taille a été mal réfléchie.
Je suis curieuse de découvrir ta petite pépite piquante.
Berthille je ne te ferai pas plus attendre...celui qui vient m'était totalement inconnu jusqu'à récemment. Une variation sur la gamme, une touche un peu différente, dans la haie du bord de route, en lisière du sous-bois (futur...), là où j'ai privilégié les floraisons jaune pâle.
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