Après coup, longtemps après la plantation des rosiers (par vagues successives au fil des années), on s’aperçoit qu’on préfère, non par choix délibéré mais en fin de compte, certains types voire certaines «familles» de rosiers : les «hybrides musqués» sont très présents ici. Pourquoi? Des merveilles ont été créées par plusieurs grands rosiéristes du 20ème siècle (Pemberton, Kordes). Elles n’ont pas été supplantées par des variétés nouvelles. Les célèbres Pénélope, Fée des neiges (Iceberg), Cornélia et Félicia, Buff Beauty, Mozart et tant d’autres sont des «hybrides musqués». Ils cumulent en effet bien des qualités. Leurs teintes sont tout en nuances. Ils sont très remontants. Certains même fleurissent perpétuellement et relativement tard dans la saison.. Plusieurs ont un parfum délicat et puissant à la fois (ainsi rosa moschata autumnalis). Rustiques, ils résistent au froid et à la sécheresse estivale. Et puis j’aime le mystère qui entoure l’origine de rosa moschata…dont sont issus tous ces hybrides. Surtout la plupart ont un port souple et fleurissent en bouquets, ce qui convient bien à un jardin qu’on désire élégant mais très décontracté.
Narrow Water, un rosier à petites fleurs groupées odorantes rose lilas, hybride de moschata, si généreux du printemps à la fin de l’automne, sans cesse en fleurs, se plaisant à la mi-ombre comme en plein soleil, en arbuste (associé ici à un rosier Comte de Chambord) ou en petit grimpant (2,50m) dans les branches d’un arbuste (par exemple dans un lilas pour jouer sur la couleur et relayer sa floraison ).