samedi 30 juin 2007

Pluie de Cristal sur l’érable palmatum

Une merveille que l’érable palmatum, en toutes circonstances même sous la pluie! L’espèce type s’avère résistante et sans souci, contrairement à ses cultivars de cousins. Je suis souvent navrée de constater l’enthousiasme de ceux qui entreprennent, en méconnaissance de cause, "une collection" d’érables japonais . Une collection qui risque de s’avérer coûteuse à tous points de vue. Hélas, ces somptueux érables asiatiques peuvent être rapidement détruits par un champignon, le "Verticillium": ils y sont très sensibles et le mal est sans remède. On constate un jour le desséchement d’une branche entière, on sectionne, on espère qu’il est sauvé, il n’en est rien. Alors j’exprime toute ma gratitude à celui-ci qui dans un sol frais, à mi-ombre et protégé des courants d’air ne cesse depuis dix ans de prendre de la vigueur. Je taille maintenant une fois par an ses brindilles mortes, les branches qui se croisent et celles mal placées qui nuisent à sa silhouette. C’est tout. Et je l’admire toute l’année.

jeudi 28 juin 2007

En Juin, éclosent les hémérocalles

Encore des fidèles parmi les fidèles ces hémérocalles ou "lys d’un jour". Même si la première année après la plantation elles déçoivent, jusqu’à ne pas fleurir du tout. Patience…On les oublie et puis l’année suivante, surprise ! Ensuite elles s’étoffent et ont beaucoup d’allure. Parait-il, plus de 1000 variétés nouvelles sont créées chaque année, de quoi donner le tournis! Alors il vaut mieux se faire conseiller. "Strutter’s Ball " m’avait été recommandée par Bourdillon, un des spécialistes français lors d’une exposition-vente. N’avait-il pas raison ?

mercredi 27 juin 2007

Duo d’un jour

Entre une hémérocalle (ou 'lys d'un jour') et une bouture de sedum de l’année dernière (sedum "Autumn Joy"). Une bouture inratable et souvent involontaire : les tiges cassent comme du verre. Alors d’un geste, enfoncer en terre une portion de tige. C’est tout. Inutile d’arroser, il aime le sec.

dimanche 24 juin 2007

samedi 23 juin 2007

Coquelicots, digitale et sauge, des vagabondes

Arrivées par le vent, les oiseaux ou semées à la volée, leurs graines ont fleuri dans ces jardins éphémères. Chez moi la bourrache n’est apparue qu’une seule saison. C’est une molène qui s’est réinvitée cette année, au même endroit que la première fois. Je ne l’avais pas revu depuis cinq ans… Sa hampe se hisse ce printemps et annonce sa floraison prochaine. Tout comme cette sublime sauge sclarée blanche, une autre bisannuelle, cadeau cette fois d’une jardinière enthousiaste.

jeudi 21 juin 2007

Oui chef ! rosier Pierre Gagnaire

Les chefs ne sont pas bons seulement en cuisine. Pour faire honneur à leur talent, plusieurs ont été dotés par un producteur bien connu (auteur aussi d’un rosier blanc dont je suis une inconditionnelle : Grand Nord) d’un rosier portant leur nom. J’ai eu envie de tester le rosier Pierre Gagnaire, vu sur catalogue. Il s’avère d’une vigueur incroyable, des pousses élancées de plus de 2 mètres en une saison. Heureusement il avait pour objectif de conforter une haie ! Il remplira sans doute plus rapidement que prévu son office. Ses grappes de fleurs simples, de boutons rose pêche s’ouvrent en blanc crème. Le rosier «Sally Holmes» fleurit dans la même gamme un peu plus loin dans la haie.

mercredi 20 juin 2007

Que d’eau ! que d’eau !

Encore 20mm de pluie hier au pluviomètre. Ah! arbres, arbustes, fougères (Dryopteris erythrosora) et les autres… jubilent. La sécheresse de juin (mois particulièrement sensible) ne sera pas à craindre ici cette année. On peut planter ou transplanter les vivaces sans qu’elles en souffrent, au moins dans une terre préparée. Pourtant cette pluie pourrait faire penser que le jardinier devient paresseux. On le voit se précipiter à la première éclaircie mais vite renoncer sans oser affronter la prochaine (grosse) averse. Dira-t-il bientôt comme le lapin d’Alice : « je suis en retard, je suis en retard » ?

mardi 19 juin 2007

Mystérieux cadeau

Ce rosier est arrivé avec une commande par correspondance, sans étiquetage et dans le plus grand anonymat. «Rosier cadeau». Après une attente fébrile de sa floraison, observations minutieuses et recherche appliquée, il s’agit sans doute du rosier ancien «Tuscany Superb», dont l’origine serait en Toscane. Ses tiges longues et assez graciles sont à attacher. Il fleurit une fois et assez tardivement mais longtemps, d’un rouge profond et avec un chaud parfum. Il s’accorde à merveille avec des jaunes pâles, (Phlomis ou Thalictrums flavums), en fleurs au même moment.

dimanche 17 juin 2007

Un type caucasien

Pour le jardinier débutant, les géraniums vivaces sont complaisants. Ces costauds accompagnent la base des arbustes sans les étouffer et ne demandent aucun soin. 'En user n’est pas en abuser si l’on ne les plante pas en nombre', remarquent justement les Quibel au Jardin Plume. Un seul pied de celui-ci, «Bressingham Flair» occupe en une saison un bel espace et il est en fleurs, (qu’il a particulièrement grandes) depuis mai! Il le sera, dit-on, jusqu’en juillet voire août ou septembre. Nous verrons bien! Ses fleurs très lumineuses sont toniques, presque «fluo» comme tous ceux de son espèce « armenum » ou « psilostemon ». Quel nom!

vendredi 15 juin 2007

Atout cœurs

Observer les plantes venues spontanément dans un jardin peut être source d’inspiration, (outre qu’elles renseignent sur les caractéristiques de sa terre). C’est la première chose à faire quand le désir prend de jardiner. Ainsi de modestes violettes prospéraient dans un passage à l’ombre. Je les ai remerciées en les associant avec d’autres feuilles en forme de cœur, de dimensions et de tonalités différentes : le brunnera argenté « Jack Frost » et des cyclamens. Je ne conserve pas ici les fleurs du brunnera (d’un bleu vif il ressemble beaucoup au myosotis) : elles ne s’accordent pas bien au pourpre de la violette.

mercredi 13 juin 2007

Les laisser vivre…

Se décomplexer, gérer les plantes dites « sauvages » ou mauvaises herbes du jardin sans obsession et plutôt avec circonspection. D’abord elles permettent de comprendre la nature du sol, plutôt acide (oseille…), argileux ou calcaire. Ensuite certaines sont ravissantes (cardamine des prés), bénéfiques (mélisse ou camomille : ces plantes aromatiques aident à combattre les pucerons), appréciées des insectes et des oiseaux…pourquoi s’en priver et les en priver ? Ici une camomille au pied du sureau doré.

lundi 11 juin 2007

Connivences

Dans la lumière rasante du soir la clématite Etoile Violette taquine en ton sur ton les baies de l’amélanchier. La clématite s’est hissée pour la première fois à près de trois mètres de haut, en se faufilant d’abord dans une viorne (Carcephalum) puis, recherchant la lumière, en atteignant l’amélanchier. Accord éphémère, car je ne tarderai pas à cueillir les fruits.
Les merles en raffolent eux aussi, alors je partage ! Ces oiseaux me débarrassent… des escargots.

samedi 9 juin 2007

De véritables perles

On vante très justement ces cornouillers pour l’hiver lorsque les rouges, jaunes, verts, oranges de leurs tiges mettent le jardin en joie. En ce moment après une discrète floraison crème, ils forment déjà leurs fruits. N’est-ce pas aussi magnifique ? « Cornus alba » (à ne pas confondre avec le cornouiller sanguin, « Cornus sanguinea », qui s’est révélé ici une peste asséchant le sol tout autour de lui et multipliant les rejets à un mètre à la ronde. Je l’ai supprimé sans aucun état d’âme, pour une fois), ce cornouiller blanc est simple. Il ourle la berge d’un ruisseau. Une sélection horticole « Winter beauty », l’un des plus beaux, mérite bien son nom : des tiges à la fois jaune, orangé et rouge l’hiver avec auparavant, dès la fin de l’été, un feuillage virant subtilement aux couleurs d’automne.

vendredi 8 juin 2007

Jeunes pousses

J’avais préservé un jeune semis d’if trouvé en désherbant. Pendant trois ans je l’ai observé avec émotion gagner très lentement quelques centimètres. Puis des travaux n’ont pas laissé le choix que de le transplanter ailleurs dans le jardin. Depuis 2001 il a pris de la force et pousse davantage chaque année. Cette saison il atteindra deux mètres !

mercredi 6 juin 2007

Graham Thomas

Une réussite qui ne se dément pas parmi les créations du rosiériste anglais David Austin. Ce rosier est dédié à un grand amateur de roses anciennes en Grande-Bretagne. En France nous avons la chance d’avoir André Eve (clic). "Graham Thomas" est un arbuste de caractère et je le préfère en isolé, contrairement à d’autres rosiers. Celui-ci a été visiblement traité à la bouillie bordelaise. Etait-ce vraiment nécessaire? … J’ai choisi quant à moi d’appliquer les "recettes" du jardinier bio Jean-Luc Sacquet (cf son petit livre : "L’art de faire travailler le naturel au jardin") : une gousse d’ail plantée à chaque pied contre les maladies issues de champignons (taches noires et oïdium). Et des plantes aromatiques variées autour pour éloigner les pucerons.

mardi 5 juin 2007

Un autre regard

Rares sont les plantes idiotes ou vilaines. Elles sont plutôt mal employées! Un exemple : le Photinia fraseri Red Robin, reproduit et vendu à la tonne pour soi disant s’intégrer en bon persistant "dans une haie régulièrement taillée" . Il pousse vite. Alors on voit très souvent ses jeunes feuilles vernissées rouge claquant, comme un vulgaire incendiaire. Il faut le laisser prendre son port naturel et sa hauteur, car c’est un arbre! et il prend alors en peu d’années une réelle élégance. Un arbre bien persistant et pas exigeant sur le sol ou le climat, ce n’est pas si courant. Son tronc qui se courbe, son écorce foncée et rugueuse le rendent graphique. Sa pousse de printemps est alors subtile, une palette d’ocres et de bruns verts. Et sa floraison dégage un fort parfum de miel. Comme il se taille sans souci, on peut le former à sa guise. Il y en a de très beaux plantés en alignement dans les rues de San Francisco. Il peut comme ici simplement masquer la vieille remise d’un voisin.

lundi 4 juin 2007

Comte de Chambord, un rosier pour le soleil..

"Si Monsieur le Comte veut bien se donner la peine…" Comte de Chambord, un rosier pour le soleil, d’un mètre de haut environ. Il est très parfumé, bien remontant à l’automne, à l’aise au milieu d’un massif d’arbustes et de vivaces. Par contre il déteste la pluie qui empêche les boutons de s’ouvrir. Il a été créé au milieu du 19è siècle à partir d’une rose née sur l’Ile Bourbon (aujourd’hui Ile de la Réunion) .

dimanche 3 juin 2007

Cousin d’Amérique

Observé «pour de vrai» dans le jardin de Catherine la semaine dernière, un Calycanthus, arbuste peu courant que je n’avais vu qu’en image dans les livres. Ses feuilles sont aromatiques, ses fleurs de forme curieuse parfumées. Chez elle en Berry il est à l’aise dans une haie à l’ombre légère. Son envergure peut atteindre 3m au soleil dans une terre profonde et fertile.

samedi 2 juin 2007

New face

Les qualités de ce rosier que j’ai découvert dans un jardin ami en Provence ne se sont jamais démenties depuis sa création il ya vingt cinq ans. Je l’ai planté aux côtés d’un increvable Queen Elizabeth que je n’arrive pas à arracher par respect de celui ou celle qui l’a planté il y a longtemps. Le port alangui de New Face adoucit sa raideur ; la délicatesse de ses bouquets en forme de clématites contraste avec les roses pleines ; le ton sur ton du liséré de ses pétales justifie le rose un peu tapageurde Q.E . Les deux ne cessent de fleurir ensemble du printemps à l’automne.

vendredi 1 juin 2007

Belles Sultanes

Ce rosier gallique d’origine inconnue (issu d’un églantier sauvage présent de l’Europe à l’Asie Mineure) figurait paraît-il dans la roseraie de Joséphine à la Malmaison. Vigoureux (jusqu’à près de 2m mais celui-ci est encore jeune), quasiment sans épine et sans problème, il se plait à mi-ombre. Belle Sultane offre avec constance une floraison certes unique en juin mais si lumineuse et élégante que ce rosier reste incomparable.