jeudi 28 août 2008

Le géranium Salomé

Il a failli périr l’année dernière, planté à la va-vite, à l’ombre mais trop à l’ombre et trop près d’un rosier, délaissé et à demi étouffé par ses voisins. Il n’a pas fleuri cet été-là. Sauvé in-extrémis, très chétif mais replanté « à l’air » tout début mars, entouré d’un rempart de brindilles pour le signaler (en péril), j’ai la joie cette année de le voir se développer et fleurir sans cesse depuis la fin juin. Car c’est un grand : il envoie loin ses longues tiges à fleurs et s’appuie ici sur le persicaria Red Dragon. Son coloris très particulier le distingue parmi les géraniums vivaces. D’ailleurs avec un nom pareil…Il fleurira jusqu’en octobre (dixit Dominique Voisin, son producteur: Le jardin de La Roche Saint Louis tél 02 21 03 77 26). Comme quoi, avant de condamner une plante qui semble végéter et déçoit, toujours se demander si on lui a donné les meilleures conditions de culture. Ne pas hésiter à la changer de place, une fois, deux fois même avant de conclure.

dimanche 24 août 2008

Du blanc pour la fraîcheur.

Méli-mélo de lys et de gaura: Du blanc pour la fraîcheur.

jeudi 21 août 2008

Le festival de Chaumont sur Loire : le bon cru 2008

Les sourires des enfants comme ceux des anciens font plaisir à voir… Jamais répétitifs ni pédants les jardins de l’édition 2008 donnent du bonheur à chacun selon sa sensibilité, sa curiosité dans une atmosphère décontractée. Tendance poésie et écologie : çà ce n’est pas nouveau à Chaumont qui a eu un grand temps d’avance. L’audace s’exprime cette année avec intelligence sans provocation (gratuite) ni élucubration pseudo-intellectuelle. Le public d’instinct ne s’y trompe pas. Il s’étonne, se laisse surprendre, s’approprie … en redemande. La découverte en visite guidée est épatante. Alors que depuis quelques années en France l’attrait pour le jardin semble s’émousser (au profit de la «déco» : feuilletez les magazines et voyez les jardineries…) le festival de Chaumont défend la création avec brio et plus encore la place du jardin… dans la vie.
Cinq pour un : Des plantes et des couleurs en 5 parterres qui derrière le miroir se mélangent…
Parmi la vingtaine de jardins de l’édition 2008, bravo à « Cinq pour un » création de deux architectes paysagistes belges (Virginie Pigeon et Sébastien Ochej).
Mon préféré est «Réflexions» du groupement d’architectes et sculpteur A.P.A.R.T. Un coup de chapeau à «Cocagne de jardin !» et à ses cinq jardiniers du réseau Jardins de Cocagne.
Réflexions: détail
Et puis je me suis enthousiasmée du côté rigolo du jardin «Le Parfait» (on peut glisser un petit mot dans un bocal et beaucoup le font) ou du parti subtil tout en prêtant au jeu des jardins Espèce de… !, Repos éternel, Entre 2, Forest Table … Fragment’ère est aussi plébiscité par les visiteurs. Surtout ne quittez pas Chaumont sans aller voir (à la Ferme du château) l’exposition de photographies sur les jardins ouvriers et jardins familiaux, oeuvre de photographes anonymes ou célèbres (Edouard Boubat, Robert Doisneau…). Elle est simplement magnifique.

Au jardin expérimental de Chaumont, quand les salades montées prennent l’allure de topiaires.

jeudi 7 août 2008

Vu dans les jardins en ce mois d'août

De superbes panicum et deschampsia (graminées), grands asters et crocosmias.

Achillée, stipa tenuifolia, pavot de californie, un mélange facile et joli dans un jardin sec et ensoleillé.
Persicaria amplexicaule, rudbeckia et aster d'été, si le jardin peut profiter d'une averse de temps en temps.

Fruits d'un rosier botanique, dahlias et crocosmias, mieux vaut arroser régulièrement.

mercredi 6 août 2008

Lequel est-ce déjà? le Grayswood!

A Catherine, Céline et tous les jardiniers en désir d'Hydrangéa, particulièrement les "bonnets de dentelle" (ou Hydrangéa à tête plate), je dédie cette photo de Grayswood. Il a pris cette semaine ses tons de rubis d'une élégance inouïe. Les hybrides à tête plate, plus légers que les hortensias "en boule", sont en réalité proches des espèces trouvées dans la nature (en Asie pour la plupart). Le bouquet de fleurs fertiles, minuscules, est entouré de quelques fleurs plus larges, stériles. Chez les hortensias "en boule", c'est le contraire, les obtenteurs ayant recherché par l'hybridation à former des boules de fleurs, les plus grosses et spectaculaires qui soient... Pour en savoir plus, dans la jolie petite collection "Comment les choisir et les cultiver facilement" (éditions Ulmer) Corinne Mallet a écrit un petit livre pratique, plein de conseils et d'informations pour comprendre cet arbuste, quasi incontournable au jardin.

mardi 5 août 2008

Gorgeous ou too much, le lys Star Gazer ?

Je vote pour… D’abord pour sa fidélité : voici un bulbe qui n’a pas dégénéré ici, bien au contraire. Il se fortifie d’année en année depuis sa plantation il y aura 4 ans à l’automne : le nombre de fleurs en grappe croit avec les années. Pour son parfum ensuite, capiteux sans être entêtant. Et puis grand par sa taille (1m à 1,50m) et par la largeur de ses fleurs en étoile , il rehausse à lui seul un massif d’arbustes intéressant au printemps (par la succession de floraisons blanches) et à l’automne (par la couleur des feuillages) mais un peu terne pendant l’été. Le brun pourpre d’un polygonum atténue la couleur forte du lys et fait le lien avec les feuillages des arbustes.

dimanche 3 août 2008

Graciles mais pas fragiles, les thalictrums

Pourquoi ne voit-on pas davantage les thalictrums au jardin? Est-ce leur allure si gracile qu'on les croit fragiles? Il n'en est rien (excepté si votre dévolu se fixe sur quelques espèces de collectionneurs....). Que ce soit les jaunes au printemps (Thalictrum lucidum) ou ceux de l'été, ils s'avèrent résistants, même au soleil et à une sécheresse passagère, et de longue durée. Comme ils apparaissent relativement tard au printemps (avec un délicat feuillage qui rappelle celui de l'ancolie, encore plus fin), un bambou fiché en terre marque leur emplacement... et sert de tuteur en saison si besoin. Les hampes sont hautes (entre 1m et 1,50m selon les variétés) et donc sensibles au vent. Celui-ci est le Thalictrum delavayi (ou dipterocarpum) Hewitt's Double jusqu'à aujourd'hui mon préféré (entre deux rosiers Comte de Chambord).

samedi 2 août 2008

Blue one, "Blue wave", un hydrangéa plus que parfait

"Bleu, bleu, bleu le ciel de Provence"... et cet hydrangéa rapporté de l'ile de Bréhat qui d'année en année depuis sa plantation double de volume et vire progressivement du rose layette au bleu d'encre. La nature du sol ou l'influence du paillis d'aiguilles de pins dont je garnis son pied régulièrement accentuant l'acidité de la terre? Cet hydrangéa à tête plate vient d' une bouture d'une variété ancienne très présente sur cette île bretonne, sans doute le macrophylla "Mariesii Perfecta" créé par le célèbre Lemoine en 1904 et (comme le rappelle le spécialiste A.Dussine) injustement nommé Blue Wave . Mais quand on voit là sa couleur, on admet ce changement de nom!