vendredi 30 mai 2008

Dans la famille rosa moschata je désire.….


Après coup, longtemps après la plantation des rosiers (par vagues successives au fil des années), on s’aperçoit qu’on préfère, non par choix délibéré mais en fin de compte, certains types voire certaines «familles» de rosiers : les «hybrides musqués» sont très présents ici. Pourquoi? Des merveilles ont été créées par plusieurs grands rosiéristes du 20ème siècle (Pemberton, Kordes). Elles n’ont pas été supplantées par des variétés nouvelles. Les célèbres Pénélope, Fée des neiges (Iceberg), Cornélia et Félicia, Buff Beauty, Mozart et tant d’autres sont des «hybrides musqués». Ils cumulent en effet bien des qualités. Leurs teintes sont tout en nuances. Ils sont très remontants. Certains même fleurissent perpétuellement et relativement tard dans la saison.. Plusieurs ont un parfum délicat et puissant à la fois (ainsi rosa moschata autumnalis). Rustiques, ils résistent au froid et à la sécheresse estivale. Et puis j’aime le mystère qui entoure l’origine de rosa moschata…dont sont issus tous ces hybrides. Surtout la plupart ont un port souple et fleurissent en bouquets, ce qui convient bien à un jardin qu’on désire élégant mais très décontracté.

Narrow Water, un rosier à petites fleurs groupées odorantes rose lilas, hybride de moschata, si généreux du printemps à la fin de l’automne, sans cesse en fleurs, se plaisant à la mi-ombre comme en plein soleil, en arbuste (associé ici à un rosier Comte de Chambord) ou en petit grimpant (2,50m) dans les branches d’un arbuste (par exemple dans un lilas pour jouer sur la couleur et relayer sa floraison ).

mercredi 28 mai 2008

Le topiaire est un art

La taille des buis et des ifs en «topiaires» est un art qui force l’admiration, que l’on soit sensible ou non aux jardins classiques. Il est émouvant de penser que cette pratique de la taille ornementale traverse les siècles, que dis-je, les millénaires en Europe comme en Asie. Aujourd’hui le contraste entre la forme géométrique très inventive de haies ou de bordures avec la liberté débridée de vivaces ou d’arbustes fait le succès de grands jardins contemporains. En toute modestie peut-on se lancer dans son jardin ?
Il est temps d’oser et de préparer la mise en forme de mon if : ses branches étalées commencent à dépasser le volume souhaité. Pour un cube ou une pyramide, (je n’ai pas encore décidé) quatre bambous fichés en terre matérialiseront les angles. Il faudra ensuite construire un gabarit pour me guider : en voici un exemple vu dans les jardins d’Azay le Ferron (36). Je taillerai deux fois par an, après la pousse de printemps et en septembre. Affaire à suivre...

lundi 26 mai 2008

De père en fils les rosiers Ballerina et Rush

Comme des faux jumeaux ils ont été associés dans ce jardin près de simples cornouillers (cornus alba) : les rosiers Rush (obtention du rosiériste belge Louis Lens, à partir de Ballerina justement…) et Ballerina. Mêmes type de fleurs simples, mêmes tonalités, mêmes périodes de floraison….Mais Rush a un port plus élevé et des fleurs nettement plus grandes. Lui ne portera pas les jolies grappes de baies orange qui persistent sur Ballerina une partie de l’hiver. Ces deux rosiers plantés à moins d’un mètre de distance forment un seul massif tonique qui fleurit sans interruption du milieu du printemps à l’automne.Rush et Ballerina, l’un avec l’autre

vendredi 23 mai 2008

Rosa, rosa, rosam : des roses sur tous les tons

Associer par deux ou trois des roses de mêmes tons mais de formes différentes (une rose très double et une simple, une seule fleur et une floraison groupée en bouquets...) est toujours flatteur. On peut se tromper mais on apprend…et un rosier se transplante sans problème les trois premières années suivant sa plantation. D’ailleurs selon les variétés c’est encore possible bien plus longtemps. Chercher de telles associations est un jeu peut-être plus subtil que le «télescopage» de plusieurs couleurs très différentes, pas toujours réussi même dans les plus belles roseraies. Ici un exemple (boutons rouges, fleurs crème à l’épanouissement puis blanches …) à quelque nuance près : Gruss an Aachen et Queen on the Musks. A peu de distance de Gruss an Aachen (et à mi-ombre) Pénélope aussi crémeuse mais aux boutons pêche abricoté.

mardi 20 mai 2008

Travaux et repos au potager

Activités intenses et fébriles des jardiniers au potager. C’est l’heure ! Car «avant l’heure, ce n’est pas l’heure etc….» Cela dit chacun fait à sa manière, et à son rythme. Observer d’un potager à l’autre (dans les jardins à visiter : ici le jardin potager d’Azay le Ferron ou dans des jardins familiaux) est un régal. Avec des clins d’œil et plein de détails délicieux.

samedi 17 mai 2008

Gentil coquelicot madame !

Tout est question de point de vue. Pour le charme et la couleur des coquelicots venus des champs voisins, une amie jardinière en désherbant son potager conserve précieusement, devant ses artichauts, cette annuelle spontanée (Papaver rhoeas, à l’origine de variétés simples et doubles de multiples couleurs cultivées dans les jardins), une cousine des pavots vivaces originaires des Alpes, d’Islande ou encore des grands pavots d’Orient sophistiqués. Tous aiment un sol drainé, pas trop riche et le plein soleil. Dommage que leur floraison soit relativement fugace. Mais c’est un spectacle que mon amie ne veut à tout prix manquer.

vendredi 16 mai 2008

Le fauteuil de Marie-Claude

Il a fait la moue l’ami ébéniste de Marie-Claude lorsqu’elle lui a demandé : «S’il te plaît fabrique moi un fauteuil comme ça….» (une photo qui l’avait fait flasher). Mais pour elle, avec quelques pièces de bois flotté du lac voisin, il a construit ce fauteuil si poétique. Et quand Marie-Claude est remontée ce printemps dans son jardin de montagne (au-dessus de Béziers), son fauteuil l’attendait au pied d’un grand frêne parmi les narcisses et les myosotis…

lundi 12 mai 2008

Le beau moment des hostas

Lorsqu’elles s’épanouissent à peine, encore fraîches et indemnes (hosta fortunei albo picta Francee)…Quelques jours seulement avant que le combat commence, ici perdu d’avance…Rien n’y fait, si ce n’est cantonner un seul spécimen à l’écart des autres plantes, cerné d’un large cordon de cendre ou de sciure (mais qui sera vite troublé par les oiseaux). Ou alors choisir une variété aux feuilles plus épaisses et coriaces, moins attaquées (comme l’hosta sieboldiana Frances Williams, hosta "green Foutain" ou hosta "Sun and Substance"). Si vous êtes en Bretagne demandez conseil à Daniel Caillarec pépiniériste collectionneur à Carhaix (2ç). Ou adressez-vous au spécialiste belge Dirk Scheys qui les aime par-dessus tout et en propose...1120 variétés à son catalogue (www.hostas.be). Pour ma part, enivrer les limaces et les escargots à la bière, je n’ai jamais essayé, les empoisonner avec des granulés j’hésite toujours. On dit le plus grand bien du Ferramol, « écolo ». Je ne dois pas le répandre comme il faut (trop ou trop peu ?). Dommage…de guerre lasse j’abandonne les belles aux gastéropodes, comptant sur l’arrivée de prédateurs. Est-ce pour cela qu’une grive musicienne vient dans le jardin ?

samedi 10 mai 2008

Promenons-nous dans le petit bois

Ou comment se créer à peu de frais et pour des années l’atmosphère d’un sous-bois dans un passage étroit et ombreux. A toute petite échelle, entre des arbustes, j’ai associé quelques vivaces qui sans souci «vivent leur vie» : Galium odoratum (anciennement appelé asperula odorata) aux minuscules feuilles en étoile, sceau de salomon (Polygonatum falcatum variegatum), fougère, petite euphorbe brune pour contraster (Euphorbe dulcis chameleon). Ces plantes apprécient la fraîcheur du printemps mais supportent bien les étés secs et chauds. Le sceau de Salomon, contrairement au muguet me semble facile à cultiver. Cultiver est un bien grand mot étant donné qu’il se débrouille tout seul, lançant çà et là ses tiges sans rien étouffer ni envahir (comme le muguet : pour celui-ci c’est tout l’un ou tout l’autre. Ou il disparait sans se naturaliser ou il galope et s’étale sans vergogne. Difficile dans ce cas de mélanger des feuillages). Les rhizomes traçants du sceau de Salomon s’accommodent du voisinage d’autres vivaces. Il peut aussi former un large massif même au soleil selon les variétés. Les polygonatum sont originaires de Chine ou du Japon (le polygonatum falcatum en vient), d’autres d’Amérique du Nord…ou d’Europe de l’Ouest. Une plante «bon compagnon» pour J.P. Cordier (Guide des Plantes vivaces. Horticolor).

mardi 6 mai 2008

La clematis montana

Groupe 1, groupe 2, groupe 3, …selon l’espèce le mode de taille des clématites varie : entre tout rabattre à 30cms en fin d’hiver…et laisser faire. Ce qui est le cas d’ordinaire pour celle-ci, la clématite montana Elisabeth. Sauf que j’avais eu la mauvaise idée de vouloir la faire grimper dans un grand laurier noble de 6m de haut, régulièrement taillé en fuseau. Dans ces conditions la clématite s’est avérée impossible à «gérer», trop vigoureuse, emmêlée…Traitement de choc ! Je l’ai coupé à ras. Vigoureuse elle est repartie en changeant de cap, taquinant le corylopsis pauciflora non loin de là. Alors je la traite autrement depuis plusieurs années: je rabats les tiges juste après la floraison. Elle a le temps de repartir pendant la belle saison, ne nuit pas à l’arbuste et forme une guirlande sage, accordant le cœur de ses fleurs aux feuilles vert tendre du corylopsis.

dimanche 4 mai 2008

Ah les tulipes ! Cette année prouvent-elles qu’elles sont de belles capricieuses ou de tenaces revanchardes? Est-ce parce que j’ai médit ? Les tulipes sont de sortie. Celles plantées à l’automne 2005 avec plus ou moins de réussite, laissées en terre, quasi disparues et oubliées depuis, …toutes superbes cette année. La météo? La maturité? L’acclimatation après la période (frénétique) de leur production industrielle ? Plantées entre des touffes de vivaces elles sont la bonne surprise de ce printemps. (sur la photo : Carnaval de Nice).

samedi 3 mai 2008

Tulipe perroquet

Comment atténuer une fleur très sophistiquée qui s’avère un tantinet «too much»? En la mêlant à son contraire ! Ainsi pour conserver cette tulipe perroquet vantée sur catalogue mais tellement flashie dans la plate bande, j’ai laissé prospérer autour d’elle une ombellifère très à l’aise dans une prairie ou un jardin «sauvage» (elle vient du Jardin Plume : le Cenolophium denudatum).