mercredi 30 mai 2007

En hommage à Claude Monet

L’ambiance du jardin de Sauveterre, spécialisé dans la production de graines de fleurs sauvages, fait penser aux tableaux impressionnistes ou aux créations récentes du paysagiste hollandais Piet Oudlof. C’est un réel plaisir en ce moment de longer les floraisons mêlées de sainfoin, de coquelicots et de bleuets, de sauges et d’ancolies sauvages, de bien d’autres encore, fleurs champêtres ou fleurs à papillons dont cette fois je ne vous ennuierai pas avec les noms! Le producteur passionné de toutes ces plantes les expédie facilement par la poste pour une somme modique: les sachets de 1g ou 1,5g selon les espèces sont prévus pour…3 à 5m2 (clic)!

mardi 29 mai 2007

Fenouils et valériane

Une expression gracieuse parmi mille autres du « Jardin en mouvement » : la valériane officinale blanche, les fenouils verts et pourpres (qui n’ont de vulgaire que leur nom latin "Foeniculum vulgare") largement mêlés…Trois vivaces qui se ressèment décidément beaucoup. Il faudra intervenir chaque année et supprimer les semis trop denses pour préserver cet équilibre vaporeux.

lundi 28 mai 2007

Un tulipier complaisant

Peut-être parce qu’il recherchait la lumière ou bien parce que le poids de la neige a ployé ses branches cet hiver, ce tulipier (Liriodendron tulipifera) nous fait la grâce de présenter à hauteur des yeux ses fleurs bien curieuses. Le plus souvent, quel dommage… il faut vite grimper sur une échelle (quand il est encore jeune … sa croissance est rapide!) pour observer ses calices délicatement tournés vers le ciel.

vendredi 25 mai 2007

Rosier Thisbe

Hésitant entre arbuste et grimpant, le rosier Thisbe, jaune paille en boutons puis blanc.

mercredi 23 mai 2007

Vite, tous à Orsan !

Aller toutes affaires cessantes encourager les créateurs et les jardiniers du Prieuré d’Orsan (au sud de Bourges par l’A71). Découvrir ce lieu magique, le revoir un peu, souvent, passionnément… Samedi dernier le temps y était délicieux. Les roses du jardin de Marie sont en fleurs. En dix ans les jardins ont acquis une belle maturité. Les charmilles sont maintenant de hautes cloisons de verdure et les transitions avec la campagne berrichonne magnifiquement formées. Le labyrinthe, de potager s’est fait verger. Et le nouveau potager en plessis abonde d’astuces de culture. La dextérité et le savoir faire des jardiniers sont toujours époustouflants : ainsi le palissage des fruitiers ou des rosiers arbustes et grimpants, d’une maîtrise inouïe avec un soin aux moindres détails. L’élégance est partout : dans le cloître de charmilles autour de la fontaine, le carré des blés, l’allée des petits fruits, le verger de pommiers, sous les gloriettes et les pergolas. Je n’en dis pas plus! (clic!)

lundi 21 mai 2007

Année à papillons

2007 sera une année à papillons (ici sur le délicat rosier Narrow Water).

Des complices à l’ombre

Revoilà la petite asperule au jardin, en couvre-sol avec le très chic sceau de salomon (Polygonatum) à feuilles liserées de blanc, une petite euphorbe amygdaloides pourpre qui apparaît et disparait vite là où elle veut, le tellima grandiflora (discret mais prolifique et si délicieusement parfumé) et l’hellébore fétide. Leurs floraisons se succèdent de novembre à mai…

dimanche 20 mai 2007

Trompe l’œil

Il ne faut pas s’y tromper : ces deux groupes de boutons de roses n’appartiennent pas aux mêmes rosiers : à gauche, le rosier Queen of the Musks et à droite le Gruss an Aachen (encore lui). Associer un rosier à grandes fleurs très doubles et un autre à petites fleurs simples fleurissant en même temps est devenu presque un réflexe. Depuis une photo magnifique représentant ainsi le rosier Albertine associé à un rosier liane Longicuspis bertoloni. Un conseil de Patricia Beucher suivi avec grande satisfaction.

Etrange chevelure

Etrange chevelure…Pour les laisser mûrir en paix sans qu’ils s’affaissent sur de jeunes plantes aux alentours (en l’occurrence un Thalictrum avait du mal à se frayer un chemin vers la lumière…), je tresse les feuillages des narcisses plantés au milieu des massifs. C’est plus net et presque joli!

samedi 19 mai 2007

Le rosier du Père Hugo qui ne s’appelait pas Victor

Ce rosier aux tiges souples d’un joli brun vernissé est plein de grâce. Il fleurit une fois en mai en cascades avec un feuillage très fin de fougère. Il a été découvert en Chine juste avant 1900 par un père prénommé Hugh qui découvrit aussi…le panda géant !

mardi 15 mai 2007

Clématites

Les clématites demandent le temps « de s’installer » selon l’expression courante. Ici trois variétés différentes plantées il y a trois ans commencent juste à s’élancer dans les arbustes voisins. Celle-ci fleurit pour la deuxième saison : Gipsy Queen, un hybride vigoureux qui aime le soleil. Il faudra penser à la rabattre complètement après la floraison.
A côté d’elle la gracile Linaria purpurea blanche, une vivace peu fréquente qui peut se resemer avec bonheur loin du pied mère.

lundi 14 mai 2007

Un bel inconnu

Avoir le coup de cœur pour une maison ancienne ce peut être aussi l’émoi pour un ancien jardin. Après des mois ou des années d’abandon, un nettoyage manuel fait avec précaution est souvent gratifiant : refont surface pivoines, anemones du japon, …voire porte-greffe charmant d’un ancien rosier et cet iris, transplanté et multiplié depuis.
Iris sibirica, spuria, ensata… quel est-il et qui saura son nom ?

La mal nommée

Son nom, en français et en latin (euphorbe des marais ou Euphorbia palustris) peut inciter à passer devant son godet sans s’attarder. Pourtant à l’expérience elle s’avère robuste et résistante à la sécheresse, restée fidèle après le détournement du ruisseau et toujours somptueuse à deux saisons. A la fin du printemps sa floraison acide met de l’éclat parmi les verts et à l’automne ses tiges prennent des tons d’orange et de feu.

dimanche 13 mai 2007

samedi 12 mai 2007

Sureau doré

Fatigué après dix ans et presque desséché, je l'avais rabattu sévèrement cet hiver. Le sureau doré (Sambucus nigra aurea) a retrouvé toute sa vigueur.

Petite Danaë deviendra grande.

Patience patience…Surtout ne pas se décourager les deux premières années qui suivent la plantation d’un rosier. Les deux premières saisons, les roses seront parfois très décevantes, petites, chichiteuses, fades, loin des images somptueuses qui font rêver. Puis le rosier prendra vigueur, les fleurs leur opulence et leurs couleurs (même si ces caractéristiques sont nuancées selon l’exposition, la terre …). Ce petit Danaë entame sa troisième année et grandit souplement (1,50m en prévision…) à mi-ombre comme espéré. Il remontera en septembre.
Son créateur anglais en 1913, le père Pemberton est à l’origine de nombreux rosiers inégalés.

jeudi 10 mai 2007

Une viorne à baies jaunes

Une des dernières viornes du printemps à fleurir, presque déguisée en Hydrangea : «Viburnum opulus xanthocarpum». Encore un nom compliqué pour les non hellénistes, indiquant que contrairement à ses cousines «Viburnum opulus», ses fruits seront jaunes, translucides à l’automne (à voir dans « Arbustes ». R.Phillips et M.Rix. p.258). Dans une terre un peu fraîche, cet arbuste est monté à plus de deux mètres, assorti à deux rosiers White Wings, une spirée x bumalda Goldflame, 'le sureau à feuilles dorées' (Sambucus nigra aurea), et sous sa nécessaire ombre légère un physocarpus opulifolius Dart’s Gold. Les rosiers City of York et Danaë se sont glissés ensuite parmi ces arbustes.
Un jeu de gammes très réussi en vert, jaune et blanc.

mardi 8 mai 2007

Albertine et Julienne

Deux amies à priori improbables : Julienne a été plantée là, elle devait être coloris blanc…
Toute photo du rosier Albertine fait craquer et bien que non remontant il mérite amplement d’être choisi. J’ai suivi les conseils de la très éminente jardinière de Vastérival dans son récent livre « Un jardin pour les quatre saisons » : je le conduis en arbuste et fais ployer ses branches pour allonger la durée de la floraison.
Quant à Julienne, ma foi, son mauve fait écho à la ciboulette en fleurs, consciencieusement plantée au pied du pommier pour éloigner les pucerons.

lundi 7 mai 2007

Atout cœurs

Observer avec minutie les plantes spontanées dans un jardin peut être source d’inspiration, outre qu’elles renseignent sur les caractéristiques du sol et de la terre. C’est d’ailleurs la première chose à faire quand le désir prend de jardiner. De modestes violettes avaient prospéré dans ce passage ombreux. Les flatter en les associant avec d’autres feuillages en cœur de dimensions et de tonalités diverses était une idée comme çà : le brunnera Jack Frost en a donné l’occasion, avec des cyclamens. Je ne conserve pas ici les fleurs du brunnera (d’un bleu vif qui ressemble beaucoup au myosotis) parce qu’elles ne s’accordent pas au pourpre de la violette.

Tourner 7 fois la langue …

S’en inspirer avant d’introduire l’acanthe dans son jardin, qu’elle soit «mollis» ou «spinosa». A l’expérience une envahisseuse quasi indestructible. Ses qualités ? Son feuillage inspirateur de chapiteaux depuis la Grèce antique, brillant en plein hiver, son ampleur plus forte chaque année, sa croissance rapide. Mais coupez rapidement ses hampes fleuries et ne bêchez pas autour du pied! Sous peine de subir une propagation redoutable. Cette vivace très robuste (afin de résister à la sécheresse, elle s’enfonce profondément dans le sol) disparaît complètement avec la chaleur de l’été et laisse le sol déserté sur une grande surface. Dans le même temps elle projette au loin ses graines et le moindre éclat devient bouture. Il faut alors guetter toute apparition avec un outil ad hoc pour l’extraire en totalité sans en casser la moindre partie. Cet exercice requiert une grande dextérité. A éviter donc sauf dans l’ombre du jardin, là où vous souhaitez ne pas
intervenir, laisser faire et observer ces somptueuses acanthes ….

jeudi 3 mai 2007

Visite chez un jardinier bio

Visite ce dernier week-end chez un jardinier «bio». N'allez pas croire qu’il s’agisse d’un jardinier paresseux! Il teste dans ce carré près de sa maison le comportement de plusieurs plantes ; le potager de production est de l’autre côté. Le damier est astucieux, facile à mettre en place. Les dalles peuvent être en plusieurs matériaux, plus jolis que le gravillon lavé. On peut aussi le réaliser avec des enfants et construire ainsi leur mini jardin.

mercredi 2 mai 2007

Rosier de Banks

mardi 1 mai 2007

Le pluviomètre

Une idée de cadeau très utile au jardin, loin des gadgets kitsch qui remplissent les pages de magazines. Le pluviomètre est un indicateur précieux et fiable. La simplicité de l’objet, le fer galva et le verre ne dénotent dans aucun jardin. On le pique dans un endroit dégagé, à mi-ombre. Les puristes pourront noter les mesures dans un carnet …et faire le bilan mois par mois ou par saison. Mais ce n’est pas mon cas et personne n’est tenu d’aller jusque là !

Quant à cette rose

Ce rosier a un nom impossible pour ceux qui ne connaissent pas le flamand et sa traduction n’est pas plus accrocheuse : "Gruss an Achen" ou "Salut à Aix-la-Chapelle" ! Sur les conseils de Patricia Beucher (dans un livre exquis qui a contribué à faire redécouvrir les roses anciennes. Nathan.1993), je l’ai adopté et c’est une pure merveille. Encore merci aux amis belges ! Ce rosier floribunda de 1909, bien charpenté, peut atteindre assez rapidement un mètre de hauteur et d’envergure. Il fleurit tôt et tard, d’abord très double en pivoine puis demi-double, jusqu’aux gelées. Il se plaît dans une terre un peu forte et apprécie comme tous les rosiers un apport organique (à prévoir pour l’automne : ici du fumier de cheval en granulés). Il remercie alors le jardinier ou la jardinière par des roses plus colorées et grandes.